Alors que la campagne des élections européennes bat son plein, les derniers sondages viennent secouer les pronostics. Une dynamique inattendue s’est emparée de la course, propulsant Jordan Bardella vers des sommets inégalés tandis que Valérie Hayer dégringole dans les intentions de vote. Décryptage de ces rebondissements qui rendent le scrutin plus imprévisible que jamais.
Bardella, une ascension fulgurante qui bouscule les codes
Le jeune président du Rassemblement National semble avoir trouvé la formule gagnante pour séduire les électeurs. Crédité de 34% des intentions de vote dans le dernier sondage Ifop-Fiducial, Jordan Bardella vole de record en record. Une progression spectaculaire de 2 points en une semaine qui lui permet de creuser l’écart avec ses concurrents.
La dynamique Bardella est claire et nette. Il capte un électorat de plus en plus large, au-delà de sa base traditionnelle.
– Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop
Comment expliquer une telle percée ? Selon les experts, le discours du candidat RN, axé sur les thèmes de la souveraineté et de l’immigration, résonne particulièrement dans un contexte de crise. Sa jeunesse et son dynamisme apparaissent aussi comme des atouts séduisants face à des adversaires jugés plus fades.
Hayer, la dégringolade de la majorité présidentielle
Dans le même temps, la tête de liste de Renaissance et alliée d’Emmanuel Macron connaît une traversée du désert dans les sondages. Avec seulement 15,5% d’intentions de vote, Valérie Hayer accuse un recul de 2 points en une semaine. Elle se retrouve désormais à plus de 18 points de son rival Bardella, un gouffre qui semble difficile à combler.
- La campagne de Valérie Hayer peine à décoller malgré le soutien de poids lourds de la macronie.
- Son positionnement pro-européen assumé ne fait pas recette dans une France traversée par de multiples crises.
Un duel serré pour la deuxième place
La chute de Valérie Hayer rebat aussi les cartes pour le podium. La candidate Renaissance se retrouve au coude-à-coude avec le socialiste Raphaël Glucksmann, en légère hausse à 15%. Les écologistes et La France Insoumise sont en embuscade, dans un mouchoir de poche entre 8 et 9%. La deuxième place s’annonce donc très disputée.
A 12 jours du scrutin, cette nouvelle dynamique des européennes promet encore de nombreux rebondissements. Entre une extrême-droite qui s’envole et une majorité présidentielle en perdition, les jeux sont plus ouverts que jamais. De quoi électriser une fin de campagne riche en surprises.
