À seulement six jours du scrutin présidentiel américain, la tension est à son comble entre les deux candidats finalistes. Dans cette dernière ligne droite, Kamala Harris comme Donald Trump enchaînent les étapes de campagne dans les fameux “swing states”, ces États clés susceptibles de faire basculer l’élection.
Des meetings aux ambiances contrastées
Ce mardi 29 octobre, la candidate démocrate Kamala Harris était à Washington pour un grand rassemblement sur l’Ellipse, tout près de la Maison Blanche. Endossant une posture présidentielle, elle a appelé au rassemblement du pays, dans un discours rassembleur prononcé devant plus de 50 000 personnes selon la police.
De l’autre côté, Donald Trump doit gérer les retombées de son meeting controversé au Madison Square Garden à New York, où son invité surprise a tenu des propos jugés racistes, notamment envers les Portoricains. L’ancien président a d’abord défendu ce rassemblement qu’il qualifie de “fête de l’amour absolue”, avant de prendre ses distances avec l’humoriste polémique lors d’une interview sur Fox News.
Trump tente de rattraper le coup auprès des Hispaniques
Pour tenter d’éteindre la polémique, Donald Trump s’est rendu à Allentown en Pennsylvanie, ville à majorité hispanique, où il a clamé que “personne n’aime plus la communauté latino et portoricaine que lui”. Reste à voir si cela suffira à apaiser une communauté heurtée par les propos tenus à son meeting new-yorkais. Réponse dans les urnes le 5 novembre.
Biden accusé de traiter les pro-Trump “d’ordures”
Pendant ce temps, Joe Biden s’est retrouvé dans la tourmente après avoir qualifié, selon les républicains, les partisans de Donald Trump “d’ordures”. Des propos tenus lors d’un appel vidéo avec le groupe progressiste Voto Latino qui ont déclenché l’ire de Trump et du Grand Old Party. Biden a ensuite précisé sur X que le terme “ordures” visait la “rhétorique haineuse” de l’invité polémique du meeting trumpiste, pas les électeurs de son rival.
Harris sur les traces du 6 janvier
Pour son discours de clôture de campagne, Kamala Harris n’a pas choisi le lieu au hasard. C’est sur l’Ellipse, là même où Donald Trump avait tenu son rassemblement le 6 janvier 2021 avant l’assaut du Capitole, qu’elle a choisi de s’exprimer, sur fond de Maison Blanche illuminée. Dénonçant un Trump “tyran mesquin”, elle a appelé à “tourner la page” dans un discours au ton rassembleur.
Donald Trump a passé une décennie à essayer de diviser les gens et qu’ils se craignent les uns les autres. C’est ce qu’il est. Mais je suis ici pour le dire : ce n’est pas ce que nous sommes.
Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle
Des sondages toujours aussi serrés
À J-6, les sondages restent toujours aussi partagés, tant au niveau national que dans les swing states. Au niveau national, AtlasIntel donne Trump en tête d’une courte tête avec 50% contre 48% pour Harris. Mais l’institut Ipsos pour Reuters place la démocrate un point devant (47% contre 46%). Dans le Michigan par exemple, deux sondages mettent Trump devant d’un point, tandis qu’un autre donne Harris gagnante de 5 points.
Le programme des candidats à J-6
Pour cette dernière ligne droite, les deux finalistes vont multiplier les déplacements dans les États clés. Donald Trump sera en Caroline du Nord puis dans le Wisconsin, tandis que Kamala Harris passera par la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin également. Son colistier Tim Walz assurera quant à lui une tournée des plateaux télé.
Bref, à J-6 de ce scrutin historique, chaque voix compte. Et dans une élection qui s’annonce serrée comme jamais, le moindre faux pas de l’un ou l’autre finaliste pourrait s’avérer fatal. Réponse des urnes le 5 novembre, pour un résultat qui pourrait bien se faire attendre, comme en 2000…