À seulement six jours de l’élection présidentielle américaine, la candidate démocrate Kamala Harris a lancé une attaque virulente contre son adversaire républicain Donald Trump. Lors d’un discours solennel prononcé à Washington, l’actuelle vice-présidente a accusé l’ancien président de vouloir “un pouvoir sans limite”.
Un “réquisitoire final” contre les ambitions de Trump
Devant une rangée de drapeaux américains et de grands panneaux portant le mot “Liberté”, Kamala Harris a dressé un portrait sévère de Donald Trump. Selon elle, l’ancien chef d’État est “instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d’un pouvoir sans limites“. Un discours qualifié de “réquisitoire final” par certains observateurs, prononcé symboliquement à l’endroit même où Donald Trump avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021, peu avant l’attaque du Capitole.
“Il est temps de tourner la page”, a martelé la candidate démocrate de 60 ans.
Une élection qui s’annonce serrée
À une semaine du scrutin, les sondages donnent les deux candidats au coude-à-coude, en particulier dans les sept États clés qui pourraient faire basculer le résultat final. Kamala Harris et Donald Trump sillonnent d’ailleurs ces “swing states” sans relâche pour tenter de convaincre les électeurs indécis.
Déjà, plus de 41 millions d’Américains ont voté de manière anticipée, un niveau record qui témoigne de l’intérêt et des enjeux de cette élection qui s’annonce comme l’une des plus serrées de l’histoire récente des États-Unis. Les deux candidats vont devoir tout donner dans cette dernière ligne droite pour faire pencher la balance en leur faveur.
Trump sous le feu des critiques et des enquêtes
Donald Trump, qui rêve d’un retour à la Maison Blanche après sa défaite en 2020, doit composer avec de nombreuses polémiques et enquêtes judiciaires. Son ancien influent conseiller Steve Bannon vient d’ailleurs de sortir de prison à sept jours du scrutin après avoir purgé une peine pour outrage au Congrès dans l’enquête sur l’assaut du Capitole.
L’ancien président a également dû se défendre après plusieurs déclarations controversées, affirmant notamment “ne pas être un nazi” suite à des propos ambigus. Une fin de campagne compliquée pour le candidat républicain, la faute à “des casseroles qui s’accumulent” selon un stratège du parti interrogé par une source proche du dossier.
Harris joue la carte de la solennité
Face aux attaques et invectives de Donald Trump qui l’a qualifiée récemment de “vice-présidente de m***“, Kamala Harris a opté pour un ton grave et solennel pour son discours à Washington. Une manière de se poser en figure rassembleuse et en rempart contre les dérives de son adversaire.
Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits le 6 novembre prochain, dans un pays profondément divisé où la personnalité clivante de Donald Trump continue de susciter une ferveur importante chez ses partisans. Une élection à suspense dont l’épilogue se jouera sans doute dans les dernières heures de cette campagne présidentielle hors norme.