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Torture en Russie: Une stratégie généralisée depuis l’invasion de l’Ukraine

La Russie a généralisé la torture comme "moyen de répression" depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022. Découvrez les révélations chocs d'une experte de l'ONU dans son nouveau rapport. Des méthodes brutales, une culture de violence et d'impunité...

La torture en Russie est devenue une véritable “stratégie” depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, selon les conclusions alarmantes d’un nouveau rapport d’une experte de l’ONU. Alors que cette pratique était déjà “enracinée” depuis des décennies dans le pays, l’offensive militaire russe a entraîné sa “généralisation” comme moyen de répression.

Un outil de répression systématique

D’après Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains en Russie, la torture existait déjà depuis 30 ans dans le pays. Mais depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, elle est devenue une véritable stratégie concertée pour étouffer toute opposition.

Maintenant, c’est devenu un outil pour étouffer l’espace civique, pour réduire au silence les opposants à la guerre ou les dissidents, toute personne qui n’est pas d’accord avec les politiques et les autorités russes sur l’Ukraine.

Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU

Le rapport présenté mardi devant l’Assemblée générale de l’ONU souligne que la torture est utilisée à la fois comme un outil de répression interne et d’agression extérieure. Et les autorités russes sont rarement tenues responsables de ces actes, contribuant à banaliser et légitimer une véritable culture de la violence.

Des méthodes brutales variées

Dans son rapport, la rapporteure spéciale décrit en détail une large diversité de méthodes brutales employées par les forces de l’ordre russes, notamment :

  • Pour extorquer des confessions
  • Pour punir et humilier dans les prisons
  • La torture psychologique connue sous le nom de “Shizo” : isolement en cellule disciplinaire individuelle
  • Le bannissement en services psychiatriques

Depuis la mobilisation partielle de septembre 2022, la torture est aussi utilisée contre les objecteurs de conscience, les hommes mobilisés et les soldats refusant de combattre en Ukraine. Au moins 15 lieux de détention non officiels existeraient près de la ligne de front où des centaines de personnes subiraient la torture en guise de punition.

L’impunité, terreau de la violence

Pour Mariana Katzarova, l’impunité dont jouissent les autorités russes a largement contribué à banaliser et légitimer cette culture de la violence aux yeux de la société. La torture est désormais vue comme un moyen acceptable de réprimer toute voix dissidente, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur avec l’invasion ukrainienne.

Malgré ses demandes répétées, la rapporteure spéciale n’a pas été autorisée à se rendre en Russie pour mener son enquête. Un refus qui en dit long sur l’ampleur de la répression et des violations des droits humains dans le pays. L’impunité généralisée ne fait qu’aggraver le phénomène et laisse présager le pire pour l’avenir si la communauté internationale ne réagit pas.

La banalisation de la torture en Russie, érigée en véritable stratégie d’État depuis l’invasion de l’Ukraine, constitue une dérive extrêmement inquiétante. Ce nouveau rapport de l’ONU doit servir d’électrochoc pour que des actions concrètes soient enfin engagées face à ces graves violations des droits fondamentaux.

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