Face à un déficit public persistant, le gouvernement français explore de nouvelles pistes pour rééquilibrer les comptes de la nation. Parmi les mesures envisagées, la suppression d’un deuxième jour férié fait débat. Mais cette proposition est-elle réellement à la hauteur des enjeux budgétaires actuels ?
Une mesure symbolique aux effets limités
Si l’idée de supprimer un jour férié supplémentaire peut sembler séduisante de prime abord, son impact réel sur les finances publiques reste à démontrer. Selon les estimations, une telle mesure ne générerait qu’une économie marginale, de l’ordre de quelques centaines de millions d’euros par an. Un montant bien modeste au regard du déficit abyssal qui pèse sur le budget de l’État.
La suppression d’un jour férié va dans le bon sens, mais ne sera pas suffisante à elle seule pour résorber le déficit.
Laurent Saint-Martin, ministre du Budget
Des effets pervers à anticiper
Au-delà de son efficacité discutable, la suppression d’un jour férié pourrait même avoir des effets contre-productifs. En effet, cette mesure risquerait de peser sur le moral des ménages et de freiner la consommation, moteur essentiel de la croissance économique. Sans compter l’impact négatif sur certains secteurs d’activité, comme le tourisme ou les loisirs, qui profitent habituellement de ces journées de repos pour générer du chiffre d’affaires.
La nécessité d’une approche globale
Pour s’attaquer efficacement au déficit public, le gouvernement devra donc aller bien au-delà des mesures symboliques. C’est un véritable plan d’ensemble qui doit être mis en œuvre, combinant réduction des dépenses, optimisation des recettes et relance de la croissance. Un défi de taille qui nécessitera des arbitrages courageux et une vision à long terme.
- Maîtriser les dépenses publiques
- Réformer la fiscalité
- Stimuler l’investissement et l’innovation
- Favoriser la création d’emplois
Au final, si la suppression d’un jour férié peut faire figure de signal politique, elle ne saurait constituer une réponse suffisante face à l’ampleur du défi budgétaire. C’est une remise à plat globale des finances publiques qui s’impose, pour construire un modèle économique plus soutenable et plus résilient. Un chantier aussi vaste qu’incontournable pour l’avenir du pays.