Le couperet approche pour les Girondins de Bordeaux. D’après des sources proches du dossier, il manquerait actuellement au moins 3,6 millions d’euros dans les caisses du club pour financer le plan de sauvegarde de l’emploi, crucial pour assainir les finances et assurer la pérennité du club. Une somme conséquente qui doit impérativement être trouvée avant le passage devant le tribunal de commerce ce mardi. Les dirigeants bordelais jouent donc une véritable course contre la montre pour sauver ce qui peut encore l’être.
Car la situation est plus que préoccupante pour ce club historique du football français. Relégué sportivement en Ligue 2 la saison passée, Bordeaux a également vu sa situation financière se dégrader de manière alarmante ces derniers mois. Le 30 juillet dernier, le tribunal de commerce de Bordeaux lançait une procédure de redressement judiciaire. Mi-septembre, il validait la poursuite de ce redressement, donnant un sursis au club. Mais celui-ci semble aujourd’hui plus que jamais menacé.
Des pistes à l’étude pour trouver les fonds manquants
Face à l’urgence de la situation, la direction des Girondins multiplie les pistes pour tenter de réunir les 3,6 millions nécessaires. Selon nos informations, plusieurs solutions auraient été envisagées et présentées au tribunal :
- Récupérer environ 1 million d’euros via un intéressement sur le transfert de Jules Koundé au FC Barcelone en 2022. Une somme normalement due au club mais qui aurait été cédée aux anciens créanciers King Street et Fortress.
- Obtenir une avance de 900 000 euros sur le solde du transfert du joueur géorgien Zuriko Davitashvili à l’AS Saint-Étienne, via un mécanisme d’affacturage bancaire.
Au total, ces deux opérations permettraient au club de récupérer près de 2 millions d’euros. Resterait alors au propriétaire Gérard Lopez à apporter les fonds complémentaires pour atteindre les 3,6 millions manquants. Un véritable défi au vu de la situation financière déjà fragile des Girondins et de leur actionnaire.
Un avenir plus qu’incertain
Si les pistes évoquées se concrétisent, le tribunal de commerce pourrait accorder un nouveau délai au club en repoussant sa décision à fin novembre ou début décembre. De quoi laisser le temps au club d’exécuter son plan de sauvegarde de l’emploi et de s’assurer que les fonds promis soient bien au rendez-vous. Mais la prudence reste de mise.
Car au-delà du court terme, c’est bien l’avenir à moyen et long terme du club qui interroge. Même en cas de sauvetage in extremis, les Girondins devront redoubler d’efforts pour assainir durablement leurs comptes et retrouver une stabilité sportive en Ligue 2. Un défi immense qui nécessitera l’implication de toutes les parties prenantes, des dirigeants aux supporters en passant par les collectivités locales.
Une chose est sûre : le football français retient son souffle et espère voir ce monument qu’est le club de Bordeaux se relever de cette période noire. Mais le chemin s’annonce long et semé d’embûches. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour connaître le sort réservé aux Marine et Blanc.