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L’ONU tire la sonnette d’alarme sur l’urgence climatique avant la COP29

L'ONU sonne à nouveau l'alarme : à ce rythme, impossible de limiter le réchauffement à 1,5°C. Les pays doivent revoir d'urgence leurs plans climat bien trop peu ambitieux. Le temps presse pour éviter le pire, mais la mobilisation est...

A quelques jours de l’ouverture de la COP29, la grande conférence internationale sur le climat, l’ONU vient de publier un nouveau rapport particulièrement alarmant. Selon l’analyse des experts onusiens, les engagements actuels pris par les États pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre sont très loin d’être suffisants pour contenir le réchauffement climatique dans les limites de l’Accord de Paris. La situation est critique et le temps presse pour éviter une catastrophe planétaire aux conséquences irréversibles.

Des objectifs de réduction d’émissions bien trop peu ambitieux

En compilant les contributions nationales des 195 pays signataires de l’Accord de Paris, qui représentent 95% des émissions mondiales, l’ONU Climat tire un constat sans appel. Avec les engagements actuels, les émissions de CO2 ne baisseraient que de 2,6% d’ici 2030 par rapport à 2019. Or, pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C et éviter le pire scénario, il faudrait une réduction de 43% selon les préconisations du GIEC. On est donc très loin du compte.

Malgré quelques réajustements apportés par 34 pays dont l’UE, le Brésil ou l’Azerbaïdjan, le bilan est sans équivoque : les plans d’actions climatiques “ne sont pas du tout à la hauteur” des objectifs de l’Accord de Paris, déplore Simon Stiell, le secrétaire exécutif de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques).

Tous les pays concernés, sans exception

Le responsable onusien ne mâche pas ses mots et prévient que “la pollution par les gaz à effet de serre à ces niveaux garantira un naufrage humain et économique pour tous les pays, sans exception”. D’autant plus que les concentrations de ces gaz dans l’atmosphère atteignent des records sans précédent, avec une hausse du CO2 de plus de 10% en vingt ans. A ce rythme, la trajectoire actuelle nous mènerait à un réchauffement “catastrophique” de 3,1°C d’ici la fin du siècle, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement.

Il faut agir maintenant ou il sera trop tard

Face à la gravité de la situation, les appels à une mobilisation générale et immédiate se multiplient. “Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale d’une ampleur et d’un rythme jamais vus auparavant, et ce dès maintenant, ou l’objectif de 1,5°C sera bientôt mort”, avertit Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

La communauté internationale a donc deux semaines lors de la COP29 pour se ressaisir et s’engager enfin sur des mesures à la hauteur de l’enjeu existentiel que représente le changement climatique. Les yeux sont notamment rivés sur les États-Unis, en pleine campagne présidentielle, et la Chine, pour qu’ils rehaussent significativement leurs ambitions. Faute de quoi, le seuil critique des +1,5°C pourrait être franchi d’ici seulement 8 ans avec des conséquences dont on mesure à peine l’ampleur.

Tous les voyants sont au rouge et l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux promesses non tenues. Il en va de la survie de l’humanité et de la planète. Serons-nous collectivement à la hauteur face à l’urgence absolue du réchauffement climatique ? La COP29 représente sans doute l’une des dernières chances d’inverser la tendance. Après, il sera trop tard.

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