En ce début de semaine, tous les regards sont braqués sur le Moyen-Orient où les tensions entre Israël et le Liban ont dangereusement dégénéré ces derniers jours. Face à l’escalade meurtrière du conflit, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence ce lundi à New York pour tenter de ramener le calme dans la région. Mais le chemin vers l’apaisement s’annonce semé d’embûches.
Des affrontements meurtriers à la frontière
Depuis samedi, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de violents combats opposant l’armée israélienne au Hezbollah, le mouvement chiite libanais. D’après un bilan encore provisoire communiqué par le ministère libanais de la Santé, les frappes israéliennes auraient déjà fait 21 morts et des dizaines de blessés côté libanais, touchant principalement des zones résidentielles dans le sud du pays.
De son côté, Tsahal a annoncé que 5 soldats israéliens avaient perdu la vie ce week-end lors de l’offensive terrestre menée au Liban. Un lourd tribut pour l’État hébreu qui porte désormais à 37 le nombre de militaires tués depuis le début de l’opération, le 30 septembre dernier.
Le spectre d’une escalade régionale
Au-delà des pertes humaines, ce sont surtout les risques d’embrasement de toute la région qui alarment les observateurs. Le Hezbollah a ainsi revendiqué le bombardement de plusieurs cibles dans le nord d’Israël, évoquant même l’envoi de drones armés contre des sites industriels.
Le Liban est aujourd’hui en danger de mort. La situation est explosive et pourrait à tout moment basculer dans une guerre totale.
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères
Pour tenter de désamorcer la crise, la diplomatie s’active donc en coulisses. L’Iran, allié du Hezbollah, a été à l’initiative de la réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité de l’ONU, avec le soutien de plusieurs pays dont la Chine et la Russie.
Un dossier épineux pour l’ONU
Mais les discussions s’annoncent particulièrement délicates tant les positions semblent inconciliables. Côté israélien, on juge “légitime” l’opération militaire visant à “protéger les civils des attaques du Hezbollah”. Une ligne défendue par les États-Unis qui estiment qu’Israël “a le droit de se défendre”.
À l’inverse, le Liban dénonce “l’agression” de l’État hébreu et des bombardements “disproportionnés” ayant coûté la vie à de nombreux civils. Une position relayée par plusieurs pays arabes ainsi que l’Iran, la Syrie ou encore la Russie.
Au cœur de ces tensions, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé les deux parties à la “retenue maximale”, mettant en garde contre le risque d'”escalade incontrôlable”. Mais au-delà des paroles, la communauté internationale devra sans doute mettre tout son poids dans la balance pour éviter l’embrasement.
Une menace pour toute la région
Car si le conflit israélo-libanais venait à s’enliser, c’est toute la région qui pourrait s’embraser. La Syrie, déjà dévastée par des années de guerre, regarde avec inquiétude la montée des tensions à sa frontière. Idem en Jordanie et en Égypte, deux pays ayant signé un traité de paix avec Israël mais qui abritent d’importantes populations palestiniennes.
Plus largement, les monarchies du Golfe comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats Arabes Unis redoutent qu’un embrasement ne déstabilise le Moyen-Orient, menaçant leurs intérêts économiques et sécuritaires. Une crainte partagée par les Occidentaux tant la région reste un point névralgique pour les approvisionnements pétroliers mondiaux.
La voie étroite de la diplomatie
Face à ces multiples défis, la communauté internationale semble peiner à parler d’une seule voix. Américains et Européens appellent les deux parties à la “désescalade” mais sans réellement accentuer la pression sur leur allié israélien. Russes et Chinois condamnent les raids de Tsahal mais sans pour autant lâcher le Hezbollah.
L’ONU apparaît dès lors comme le dernier recours pour tenter de trouver une issue diplomatique. Mais le chemin s’annonce périlleux tant les positions semblent figées. Et avec chaque jour qui passe, les violences sur le terrain font craindre le pire pour la suite du conflit.
Nous appelons toutes les parties à mettre fin immédiatement aux hostilités, à protéger les civils et à donner une chance à la paix.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Réuni ce lundi à New York, le Conseil de sécurité aura donc la lourde tâche de tenter d’apaiser les tensions. Un défi immense pour cette instance qui a déjà échoué par le passé à résoudre le conflit israélo-libanais. Mais face au risque d’un nouveau brasier régional, l’heure n’est plus aux vieux antagonismes. Il est temps pour la diplomatie de reprendre la main. Avant qu’il ne soit trop tard.
Mais les discussions s’annoncent particulièrement délicates tant les positions semblent inconciliables. Côté israélien, on juge “légitime” l’opération militaire visant à “protéger les civils des attaques du Hezbollah”. Une ligne défendue par les États-Unis qui estiment qu’Israël “a le droit de se défendre”.
À l’inverse, le Liban dénonce “l’agression” de l’État hébreu et des bombardements “disproportionnés” ayant coûté la vie à de nombreux civils. Une position relayée par plusieurs pays arabes ainsi que l’Iran, la Syrie ou encore la Russie.
Au cœur de ces tensions, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé les deux parties à la “retenue maximale”, mettant en garde contre le risque d'”escalade incontrôlable”. Mais au-delà des paroles, la communauté internationale devra sans doute mettre tout son poids dans la balance pour éviter l’embrasement.
Une menace pour toute la région
Car si le conflit israélo-libanais venait à s’enliser, c’est toute la région qui pourrait s’embraser. La Syrie, déjà dévastée par des années de guerre, regarde avec inquiétude la montée des tensions à sa frontière. Idem en Jordanie et en Égypte, deux pays ayant signé un traité de paix avec Israël mais qui abritent d’importantes populations palestiniennes.
Plus largement, les monarchies du Golfe comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats Arabes Unis redoutent qu’un embrasement ne déstabilise le Moyen-Orient, menaçant leurs intérêts économiques et sécuritaires. Une crainte partagée par les Occidentaux tant la région reste un point névralgique pour les approvisionnements pétroliers mondiaux.
La voie étroite de la diplomatie
Face à ces multiples défis, la communauté internationale semble peiner à parler d’une seule voix. Américains et Européens appellent les deux parties à la “désescalade” mais sans réellement accentuer la pression sur leur allié israélien. Russes et Chinois condamnent les raids de Tsahal mais sans pour autant lâcher le Hezbollah.
L’ONU apparaît dès lors comme le dernier recours pour tenter de trouver une issue diplomatique. Mais le chemin s’annonce périlleux tant les positions semblent figées. Et avec chaque jour qui passe, les violences sur le terrain font craindre le pire pour la suite du conflit.
Nous appelons toutes les parties à mettre fin immédiatement aux hostilités, à protéger les civils et à donner une chance à la paix.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Réuni ce lundi à New York, le Conseil de sécurité aura donc la lourde tâche de tenter d’apaiser les tensions. Un défi immense pour cette instance qui a déjà échoué par le passé à résoudre le conflit israélo-libanais. Mais face au risque d’un nouveau brasier régional, l’heure n’est plus aux vieux antagonismes. Il est temps pour la diplomatie de reprendre la main. Avant qu’il ne soit trop tard.