Une scène d’une rare violence s’est déroulée en plein cœur de Bordeaux. Selon des sources proches de l’enquête, une rixe a éclaté vers 18h ce jeudi, cours Victor Hugo, un quartier d’ordinaire paisible du centre-ville. Les protagonistes ? Une quinzaine de jeunes dealers présumés, décrits comme des migrants en situation irrégulière et sans domicile fixe, et des commerçants excédés par leur présence envahissante et menaçante.
Armés de mobilier urbain en guise d’armes improvisées, les assaillants se sont déchaînés contre les employés des commerces alentours, faisant deux blessés, âgés de 27 et 41 ans. L’un d’eux aurait reçu un violent coup de bouteille à la tête, nécessitant son transport d’urgence à l’hôpital. Un témoin raconte, sous couvert d’anonymat : “On connaît celui qui a fait ça. Il traîne avec sa bande toute la journée ici, c’est l’un des plus violents. Mon frère voulait attacher son vélo, l’autre n’a pas voulu bouger et il l’a attaqué.”
La police intervient, quatre suspects interpellés
Alertée par des riverains paniqués, la police est rapidement arrivée sur les lieux, dispersant la bande de dealers. Au terme d’une course-poursuite effrénée, un premier suspect a pu être appréhendé. Un dispositif de surveillance a ensuite permis l’interpellation de trois autres individus. Mais faute d’éléments suffisants, deux d’entre eux ont finalement été relâchés.
Les deux mis en cause encore en garde à vue seraient nés en 2002 et 2007, et de nationalité étrangère. Sans papiers ni domicile connu, ils font partie de ces jeunes migrants livrés à eux-mêmes, survivant de larcins et de trafics en tous genres. Un phénomène inquiétant qui gangrène peu à peu le centre-ville bordelais, auparavant réputé pour sa tranquillité.
L’insécurité, nouveau fléau des artères commerçantes de Bordeaux
Les commerçants, premières victimes de cette délinquance du quotidien, ne cachent plus leur ras-le-bol et leur inquiétude grandissante. À deux pas des artères les plus touristiques, sur fond de guerre de territoires entre dealers, les rixes et agressions se multiplient, en plein jour, sous le regard atterré des clients et des riverains.
Face à cette montée de violences, les autorités locales tentent de rassurer, évoquant un “événement isolé”. Mais en coulisses, c’est la consternation. “On assiste à un véritable ensauvagement de certains quartiers, confie un gradé. Ces bandes de dealers n’ont plus peur de rien ni de personne. Ils s’en prennent à tout ce qui bouge, pour un regard de travers ou un bout de trottoir. Et malheureusement, on manque cruellement de moyens pour endiguer le phénomène”.
Tensions autour de l’accueil des migrants
Cet énième fait divers remet aussi en lumière les vives tensions qui entourent la question de l’accueil des migrants à Bordeaux. En mai dernier, la municipalité écologiste avait fait polémique en signant un partenariat avec l’association SOS Méditerranée et son navire “Ocean Viking”, qui secourt les migrants en mer. Une décision perçue par certains comme un encouragement à l’immigration illégale.
On ouvre en grand les portes de la ville aux clandestins, et voilà le résultat : des bandes de dealers qui pourrissent la vie des honnêtes gens. Il est temps que nos élus ouvrent les yeux !
Sylvie, riveraine excédée
De leur côté, les associations d’aide aux migrants dénoncent “l’inhumanité” et “l’hypocrisie” des pouvoirs publics. “On laisse ces jeunes livrés à eux-mêmes dans les rues, sans hébergement ni perspectives, et après on s’étonne qu’ils sombrent dans la délinquance, s’insurge un responsable local. Il faut un vrai plan d’accueil et d’intégration, sinon le pire est à venir.”
Une situation explosive, des solutions qui tardent à venir
En attendant, la situation semble de plus en plus explosive dans le centre-ville bordelais. Entre colère des riverains, ras-le-bol des commerçants et détresse des migrants, tous les ingrédients sont réunis pour de nouveaux drames. Sans une réponse rapide et concertée des autorités, cette poudrière sociale pourrait bien finir par exploser, faisant craindre le pire pour la “belle endormie”.
Une chose est sûre : cette énième rixe est venue rappeler brutalement que derrière la carte postale et les discours lénifiants, Bordeaux n’échappe plus à la violence et à l’insécurité qui gangrènent tant d’autres grandes villes. Aux élus et aux forces de l’ordre de relever l’immense défi qui les attend : restaurer la sécurité et la sérénité auxquelles aspirent les Bordelais, sans pour autant tourner le dos aux principes d’humanité et de solidarité. Un exercice d’équilibriste plus que jamais périlleux.