Un an après le déclenchement d’une guerre meurtrière contre le Hamas, Israël se souvient. Ce dimanche, le pays organise deux cérémonies officielles pour marquer le premier anniversaire hébraïque du 7 octobre 2023, date à laquelle le mouvement islamiste palestinien a lancé une attaque sans précédent sur le sol israélien, plongeant la bande de Gaza dans un nouveau cycle de violences.
Des cérémonies sous le signe du recueillement
Une cérémonie militaire et une autre civile sont prévues dans la journée au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, en présence des plus hauts dirigeants du pays. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu présidera ces commémorations destinées à honorer la mémoire des victimes civiles et militaires tombées depuis un an dans ce conflit qui ne connaît pas de répit.
Dès 06h29, heure exacte à laquelle le Hamas avait déclenché son offensive en 2023, les drapeaux israéliens ont été mis en berne sur les bâtiments officiels du pays en signe de deuil. Dans un communiqué, le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a souligné le “coût élevé” de cette “guerre d’une nation cherchant à être libre sur son territoire” et appelé à se souvenir de “tous ceux qui sont tombés”.
Un bilan humain très lourd
En un an de combats acharnés, le bilan côté israélien fait état de 1206 morts, en grande majorité des civils selon un décompte basé sur des données officielles. Parmi eux figurent les victimes de l’attaque initiale du Hamas, mais aussi celles des raids de représailles menés par Israël dans la bande de Gaza pour tenter d'”anéantir” le mouvement islamiste.
L’armée israélienne, engagée sur plusieurs fronts, paie aussi un lourd tribut avec au moins 765 soldats tués au combat selon un bilan encore provisoire. Outre Gaza, les affrontements ont gagné le nord d’Israël et le sud du Liban voisin, où les tirs de roquettes du Hezbollah en soutien au Hamas se poursuivent de manière sporadique.
Côté palestinien, des pertes civiles massives
De l’autre côté, dans la bande de Gaza dévastée par les frappes et les bombardements israéliens, le gouvernement du Hamas a dénombré au moins 42 924 morts palestiniens en un an d’offensive. Un bilan effroyable, qui concerne en grande majorité des civils dont de nombreux enfants, et jugé fiable par l’ONU. Un chiffre qui illustre toute l’asymétrie d’un conflit opposant l’une des armées les plus puissantes au monde à un mouvement armé, sur un territoire exigu et surpeuplé.
Pas de perspective de paix
Malgré les appels de la communauté internationale, le cessez-le-feu espéré se fait toujours attendre et les négociations semblent dans l’impasse. Alors qu’Israël commémore ses morts et réaffirme par ces cérémonies sa détermination à combattre le “terrorisme”, la bande de Gaza panse ses plaies en attendant des jours meilleurs. Une situation tragique et sans issue à court terme, qui semble condamner les deux peuples à voir se perpétuer ce cycle de violences.
Cette guerre d’une nation cherchant à être libre sur son territoire a un coût élevé (…). Aujourd’hui, nous commémorons tous ceux qui sont tombés le jour où cette guerre a éclaté et au cours de l’année de combats qui a suivi.
– Général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne