Les tensions s’intensifient en mer de Chine méridionale alors que l’Indonésie vient de refouler pour la troisième fois cette semaine un navire des garde-côtes chinois qui s’était introduit dans des eaux faisant l’objet d’un différend territorial entre les deux pays. Cet incident constitue un premier test pour le nouveau président indonésien Prabowo Subianto, qui avait promis durant sa campagne de renforcer la défense du territoire national.
Selon l’agence de sécurité maritime indonésienne, le navire chinois CCG-5402 est entré à nouveau vendredi dans une zone au nord de la mer des Natuna, revendiquée par la Chine mais considérée par l’Indonésie comme faisant partie de sa zone économique exclusive en vertu du droit international. Ce même bâtiment avait déjà pénétré dans ces eaux contestées lundi puis mercredi, perturbant notamment des opérations d’exploration pétrolière menées par la compagnie publique Pertamina, avant d’être éloigné à chaque fois par des patrouilleurs indonésiens.
Face à ces incursions répétées, Jakarta maintient sa position ferme. “L’Indonésie a le droit souverain d’explorer les ressources naturelles de cette zone et aucun pays ne peut y porter atteinte”, a martelé l’agence indonésienne dans un communiqué. En 2020 déjà, l’Indonésie n’avait pas hésité à déployer des avions de chasse et des navires de guerre au large des îles Natuna en réponse à une présence chinoise jugée illégitime.
Des ressources stratégiques en jeu
Au cœur de ce bras de fer se trouvent les importantes ressources en hydrocarbures que recèleraient les fonds marins de la mer de Chine méridionale. Si les estimations varient, ces gisements de pétrole et de gaz encore inexploités attisent les convoitises et exacerbent les rivalités dans la région.
Mais au-delà de l’enjeu énergétique, c’est bien la question de la souveraineté maritime qui cristallise les tensions. Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer stratégique, au mépris d’une décision rendue en 2016 par un tribunal international selon laquelle les prétentions chinoises n’ont aucun fondement juridique. Une position que la Chine continue d’ignorer en déployant régulièrement navires militaires et garde-côtes pour affirmer sa présence.
L’Indonésie défend sa souveraineté
Pour l’Indonésie, il s’agit de défendre son intégrité territoriale et ses droits souverains sur ses espaces maritimes et leurs ressources, comme l’a rappelé avec fermeté l’agence de sécurité maritime. Le pays refuse de voir ses eaux pillées par des navires étrangers pratiquant une pêche illégale qui coûterait chaque année des milliards de dollars à l’économie indonésienne.
Cette détermination à protéger les intérêts nationaux sera scrutée de près sous la présidence de Prabowo Subianto. Cet ancien général connu pour son nationalisme avait axé une partie de sa campagne sur le renforcement des capacités de défense de l’archipel, laissant présager une ligne dure face aux incursions étrangères.
Éviter l’escalade
Si l’Indonésie entend bien affirmer sa souveraineté, elle cherche toutefois à éviter une escalade avec son important partenaire économique chinois. La coopération entre les deux pays reste étroite dans de nombreux domaines, limitant la marge de manœuvre de Jakarta dans la gestion de ce différend maritime.
Cette situation tendue en mer de Chine méridionale s’inscrit dans un contexte régional volatil. Pékin multiplie les actions musclées pour étendre son emprise, comme en témoigne le déploiement de navires pour expulser les Philippines d’îles stratégiques. De leur côté, les Philippines accentuent la pression sur des îles contrôlées par le Japon en mer de Chine orientale, au risque de déstabiliser Tokyo et ses alliés.
Face à ces développements préoccupants, la communauté internationale appelle à la retenue et au respect du droit international pour éviter qu’un incident ne dégénère en conflit ouvert aux conséquences imprévisibles. L’enjeu pour l’Indonésie sera de défendre sa souveraineté sans compromettre sa relation bilatérale essentielle avec la Chine, un défi diplomatique de taille pour le président Prabowo Subianto et son gouvernement.
Mais au-delà de l’enjeu énergétique, c’est bien la question de la souveraineté maritime qui cristallise les tensions. Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer stratégique, au mépris d’une décision rendue en 2016 par un tribunal international selon laquelle les prétentions chinoises n’ont aucun fondement juridique. Une position que la Chine continue d’ignorer en déployant régulièrement navires militaires et garde-côtes pour affirmer sa présence.
L’Indonésie défend sa souveraineté
Pour l’Indonésie, il s’agit de défendre son intégrité territoriale et ses droits souverains sur ses espaces maritimes et leurs ressources, comme l’a rappelé avec fermeté l’agence de sécurité maritime. Le pays refuse de voir ses eaux pillées par des navires étrangers pratiquant une pêche illégale qui coûterait chaque année des milliards de dollars à l’économie indonésienne.
Cette détermination à protéger les intérêts nationaux sera scrutée de près sous la présidence de Prabowo Subianto. Cet ancien général connu pour son nationalisme avait axé une partie de sa campagne sur le renforcement des capacités de défense de l’archipel, laissant présager une ligne dure face aux incursions étrangères.
Éviter l’escalade
Si l’Indonésie entend bien affirmer sa souveraineté, elle cherche toutefois à éviter une escalade avec son important partenaire économique chinois. La coopération entre les deux pays reste étroite dans de nombreux domaines, limitant la marge de manœuvre de Jakarta dans la gestion de ce différend maritime.
Cette situation tendue en mer de Chine méridionale s’inscrit dans un contexte régional volatil. Pékin multiplie les actions musclées pour étendre son emprise, comme en témoigne le déploiement de navires pour expulser les Philippines d’îles stratégiques. De leur côté, les Philippines accentuent la pression sur des îles contrôlées par le Japon en mer de Chine orientale, au risque de déstabiliser Tokyo et ses alliés.
Face à ces développements préoccupants, la communauté internationale appelle à la retenue et au respect du droit international pour éviter qu’un incident ne dégénère en conflit ouvert aux conséquences imprévisibles. L’enjeu pour l’Indonésie sera de défendre sa souveraineté sans compromettre sa relation bilatérale essentielle avec la Chine, un défi diplomatique de taille pour le président Prabowo Subianto et son gouvernement.