En ce début de saison NBA, tous les regards étaient braqués sur les rookies français, arrivés en fanfare outre-Atlantique après une draft historique. Mais force est de constater que l’adaptation s’avère plus délicate que prévu pour nos jeunes compatriotes. Entre temps de jeu famélique et performances en demi-teinte, le rêve américain tarde à se concrétiser.
Un baptême du feu compliqué
Pour Zaccharie Risacher, le numéro 1 français de la dernière draft, l’entame de saison avec Atlanta est particulièrement frustrante. Cantonné à un rôle de remplaçant, il peine à trouver ses marques et son adresse. Comme l’illustrent ses 5 petits points inscrits vendredi, à 1/5 aux tirs.
Son compatriote Tidjane Salaün n’est pas plus en réussite. Incertain en raison d’une entorse à un doigt, le 6e choix de la draft doit ronger son frein sur le banc des Hornets. En déplacement chez les Hawks, il n’a même pas foulé le parquet, laissant présager une rookie season délicate.
De la patience et du travail
Si la mayonnaise tarde à prendre, pas question pour autant de céder au pessimisme. L’histoire récente nous l’a prouvé, l’adaptation à la NBA n’est pas un long fleuve tranquille, y compris pour de grands talents.
C’est une autre dimension, un nouveau monde. Il faut réapprendre beaucoup de choses et surtout être patient.
Une source proche des rookies français
Malgré un temps de jeu famélique, Moussa Diabaté s’accroche et montre de belles dispositions au rebond. De bon augure pour la suite. Alexandre Sarr et Pacôme Dadiet, eux aussi choisis au 1er tour de la draft, font également leurs gammes avec minutie, dans l’espoir de gagner progressivement la confiance de leur coach.
Yabusele, un exemple à suivre
Dans ce tableau en clair-obscur, Guerschon Yabusele fait office de rayon de soleil. De retour en NBA après un premier passage mitigé à Boston, le Français semble avoir trouvé ses marques avec Philadelphie.
Au-delà de ses statistiques honorables (9 points, 4 rebonds en 17 minutes vendredi), c’est surtout son impact dans le jeu qui est souligné. Polyvalent et combatif, il gagne petit à petit sa place dans la rotation des Sixers.
Preuve qu’avec du travail et de l’abnégation, il est possible de s’imposer durablement en NBA, même après des débuts délicats. Un exemple à suivre pour nos jeunes pousses, qui ne demandent qu’à éclore sous le soleil de la ligue nord-américaine.
Les débuts poussifs de la nouvelle génération tricolore en NBA ne doivent pas faire oublier le potentiel et la marge de progression de ces joueurs. À l’image d’un Yabusele qui s’accroche, ils devront s’armer de patience et de persévérance pour franchir un cap et s’installer durablement dans la grande ligue. Le chemin est encore long, mais la détermination ne manque pas. Les Frenchies ont de beaux jours devant eux en NBA, à condition de traverser sans encombre cette période d’adaptation toujours délicate. L’avenir nous dira s’ils seront en mesure de relever ce défi passionnant.