Une nouvelle onde de choc secoue le Moyen-Orient. Samedi, Israël a lancé des frappes aériennes ciblant des sites de fabrication de missiles en Iran. Cette offensive militaire a immédiatement suscité une vague de condamnations de la part des pays de la région, soulignant les risques d’une escalade incontrôlable du conflit.
L’Iran Crie à l’Agression, Affirme Son Droit à se Défendre
Première cible de ces attaques, la République islamique d’Iran a vivement dénoncé ce qu’elle considère comme une « agression » caractérisée sur son territoire. Téhéran a martelé son « droit et devoir de se défendre » face à ce qu’elle qualifie d’actes belliqueux, s’appuyant sur l’article 51 de la Charte des Nations Unies relatif à la légitime défense.
L’Arabie Saoudite Met en Garde Contre une Escalade
Le royaume saoudien, puissance régionale, a fermement condamné les frappes israéliennes. Ryad redoute qu’elles n’entraînent une extension du conflit, dans un Moyen-Orient déjà secoué par les affrontements entre Israël et le Hamas à Gaza ainsi que le Hezbollah au Liban. L’Arabie saoudite plaide pour une désescalade, mettant en avant les menaces pesant sur « la sécurité et la stabilité des pays et des peuples » de la région.
Le Pakistan S’Inquiète d’une « Agression » Israélienne
Islamabad a aussi fermement dénoncé l’opération militaire, faisant porter à Israël « l’entière responsabilité de l’escalade et de l’extension du conflit ». Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s’est dit « très inquiet » de ce qu’il perçoit comme une « agression » de l’État hébreu. Une prise de position notable de la part de cet allié stratégique des États-Unis, qui partage une longue frontière avec l’Iran.
L’Irak Fustige l’Inaction de la Communauté Internationale
Bagdad pointe du doigt les « conséquences dangereuses » découlant du « silence de la communauté internationale » face au « comportement brutal » d’Israël. Le porte-parole du gouvernement irakien, Basim Alawadi, a accusé l’État hébreu de poursuivre « l’expansion du conflit dans la région » via des « attaques perpétrées dans l’impunité ». Une allusion aux précédentes frappes israéliennes en Syrie et au Liban.
La Syrie Apporte Son Soutien à l’Iran
Damas a clairement affiché sa « solidarité » avec Téhéran, condamnant « l’agression israélienne ». Le régime syrien a souligné le « droit légitime de l’Iran à se défendre et à protéger son territoire et la vie de ses ressortissants ». Une position sans surprise au vu de l’alliance stratégique unissant les deux pays face à leur ennemi commun israélien.
Le Royaume-Uni et la France Appellent à la Retenue
Face à ce regain de tension, les Occidentaux tentent de jouer l’apaisement. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a ainsi exhorté « toutes les parties à faire preuve de retenue », tout en reconnaissant à Israël « le droit de se défendre ». La France a pour sa part appelé à « s’abstenir de toute escalade » susceptible « d’aggraver le contexte d’extrême tension » au Moyen-Orient.
Malgré ces appels à la désescalade, Israël ne semble pas prêt à infléchir sa position. Selon des sources proches du dossier, l’État hébreu considère ces frappes comme une riposte nécessaire face à ce qu’il perçoit comme une menace iranienne grandissante. Téhéran nie en bloc, arguant que ses programmes balistiques et nucléaires sont purement défensifs.
Cette nouvelle crise ravive le spectre d’un embrasement généralisé dans une région instable, carrefour de multiples lignes de fracture géopolitiques et religieuses. Les grandes puissances parviendront-elles à contenir ce regain de tension avant qu’il ne dégénère en confrontation ouverte ? Le statu quo précaire qui régnait jusqu’ici au Moyen-Orient semble en tout cas plus menacé que jamais.