Au cœur de la nuit du 26 octobre, le ciel iranien s’est embrasé. Vers 2h15 heure locale, de puissantes détonations ont secoué l’ouest de Téhéran et deux provinces limitrophes de l’Irak. Selon des sources proches du dossier, l’aviation israélienne venait de lancer une série de frappes “précises et ciblées” sur des sites militaires iraniens.
Israël riposte à l’attaque iranienne du 1er octobre
Ces raids constituent la réponse d’Israël à l’attaque menée par l’Iran le 1er octobre dernier. Ce jour-là, Téhéran avait tiré environ 200 missiles sur le territoire israélien, dont pour la première fois des projectiles hypersoniques particulièrement difficiles à intercepter.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait promis une riposte “mortelle, précise et surprenante”.
Un haut responsable israélien
Selon l’armée israélienne, les cibles visées comprenaient des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes de défense aérienne. L’Iran a confirmé avoir subi des dégâts, tout en assurant qu’ils étaient “limités”.
Fermeture temporaire de l’espace aérien
Dans les heures qui ont suivi les frappes, l’Iran a annoncé la suspension de tous les vols dans son espace aérien jusqu’à nouvel ordre, avant une reprise progressive du trafic. L’Irak voisin a également temporairement fermé son ciel.
Selon un porte-parole de Tsahal, l’armée israélienne, ces raids donnent à Israël “une plus grande liberté d’action” dans l’espace aérien iranien. Une façon de mettre en garde Téhéran contre toute nouvelle attaque.
Washington mis au courant, pas impliqué
Si les États-Unis, alliés d’Israël, avaient été informés de l’opération, ils n’y ont pas directement participé. Washington a toutefois affiché son soutien, qualifiant les frappes israéliennes de “manœuvres d’autodéfense”.
Nous exhortons l’Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade.
Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain
Mais les appels au calme semblent pour l’heure peu suivis d’effet. Quelques heures après les raids israéliens, l’Iran affirmait avoir mené une attaque de drone contre “une cible militaire” dans le nord d’Israël.
Craintes d’une escalade régionale
Ces derniers développements font craindre une nouvelle montée des tensions dans une région déjà à vif. Le 1er octobre, l’Iran avait présenté son attaque comme une vengeance après des frappes israéliennes au Liban. Celles-ci avaient tué fin septembre un général iranien et le dirigeant du Hezbollah libanais.
Selon des sources diplomatiques, les États-Unis s’inquiètent particulièrement d’une possible escalade. Ces dernières semaines, le président Joe Biden aurait appelé Israël à épargner les installations pétrolières iraniennes. Son rival républicain Donald Trump avait lui suggéré de viser les sites nucléaires.
Alors que la tension est à son comble entre les deux ennemis jurés, la communauté internationale retient son souffle. Beaucoup craignent qu’un nouvel échange de tirs ne dégénère en un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.