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Le Royaume-Uni Vise 81% de Réduction des Émissions d’ici 2035

Le Royaume-Uni appelé à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. La Commission sur le changement climatique recommande un objectif de -81% d'ici 2035, en amont d'une COP29 cruciale. Le gouvernement saura-t-il se montrer à la hauteur de l'urgence climatique ?

À l’approche de la très attendue COP29 qui se tiendra du 11 au 22 novembre prochain en Azerbaïdjan, le Royaume-Uni est sous pression. Selon les recommandations de la Commission sur le changement climatique (CCC), organisme indépendant chargé de conseiller le gouvernement britannique, le pays devrait en effet s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 81% d’ici 2035. Un objectif ambitieux qui enverrait un signal fort au niveau international, à quelques jours de ce grand rendez-vous climatique.

Un pays signataire de l’Accord de Paris

En tant que signataire de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, le Royaume-Uni est tenu de publier une version actualisée de son plan de réduction des émissions de CO2, appelé “contributions déterminées au niveau national” (NDC), avant février 2025. Ce document crucial couvrira la décennie à venir et définira la feuille de route du pays en matière de lutte contre le changement climatique.

Au vu des dommages climatiques déjà observés dans le monde, l’objectif d’une réduction des émissions de 81% d’ici 2035 constitue le bon niveau d’ambition.

Professeur Piers Forster, président par intérim du CCC

Actuellement, le Royaume-Uni s’est engagé à réduire ses émissions de 68% d’ici 2030 par rapport à 1990, et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Selon la climatologue Corinne Le Quéré, membre du CCC, le pays est “actuellement à près de 50% de réduction des émissions”. Le gouvernement britannique va maintenant étudier cette recommandation et pourrait profiter de la COP29 pour dévoiler sans attendre son nouvel objectif pour 2035.

Un appel à l’action concrète

Mais comme le souligne le CCC dans sa lettre au ministre britannique de l’Energie Ed Miliband, “fixer un objectif ne suffit pas. Le Royaume-Uni doit tenir ses engagements internationaux par des actes au niveau national”. Les experts climat appellent donc le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir début juillet, à prendre d’urgence des mesures concrètes :

  • Accélérer l’électrification du transport routier et du chauffage des bâtiments
  • Restaurer la nature et les forêts
  • Refléter l’engagement en faveur du climat dans le prochain budget

Vers un leadership climatique retrouvé ?

Le Royaume-Uni, qui voulait être à la pointe de la lutte contre le changement climatique, a perdu une partie de son leadership ces dernières années. En septembre 2023, les experts du Climate Action Tracker avaient même jugé les objectifs britanniques “insuffisants”, accusant le gouvernement conservateur de l’époque de “détruire les ambitions de longue date du pays”.

Mais pour Corinne Le Quéré, “le travail en amont de la COP26 de Glasgow a démontré que quand il s’y met, le Royaume-Uni est capable de faire bouger les lignes au niveau international”. Le président par intérim du CCC Piers Forster se montre lui aussi optimiste : “Je n’ai aucun doute que le Royaume-Uni peut à nouveau être un leader sur la scène internationale – tant en actes qu’en paroles”.

L’urgence d’un “bond en avant” de l’action climatique

Cette ambition retrouvée sera plus que nécessaire alors que l’ONU a alerté jeudi dans un rapport sur l’absence de progrès significatifs depuis un an. Selon l’organisation, l’action climatique des États doit faire un “bond en avant” dans les prochains mois, sans quoi l’espoir de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 1,5°C “sera bientôt mort”.

Les prochaines “contributions déterminées au niveau national” seront donc scrutées de près et au cœur des discussions de la COP30 qui aura lieu fin 2025 au Brésil. Pour le chef de l’ONU Climat Simon Stiell, il s’agit ni plus ni moins que des documents “les plus importants” produits depuis le début du siècle. La pression est forte sur tous les pays, Royaume-Uni en tête, pour fixer des objectifs à la hauteur de l’urgence climatique.

Le monde entier aura les yeux rivés sur Londres dans les prochains mois. Le gouvernement britannique saura-t-il se montrer à la hauteur des attentes et de l’urgence ? Réponse attendue avant février 2025, date butoir pour la publication de ces fameux plans climatiques nationaux. D’ici là, la COP29 en Azerbaïdjan sera un premier test grandeur nature de cette ambition climatique retrouvée.

Cette ambition retrouvée sera plus que nécessaire alors que l’ONU a alerté jeudi dans un rapport sur l’absence de progrès significatifs depuis un an. Selon l’organisation, l’action climatique des États doit faire un “bond en avant” dans les prochains mois, sans quoi l’espoir de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 1,5°C “sera bientôt mort”.

Les prochaines “contributions déterminées au niveau national” seront donc scrutées de près et au cœur des discussions de la COP30 qui aura lieu fin 2025 au Brésil. Pour le chef de l’ONU Climat Simon Stiell, il s’agit ni plus ni moins que des documents “les plus importants” produits depuis le début du siècle. La pression est forte sur tous les pays, Royaume-Uni en tête, pour fixer des objectifs à la hauteur de l’urgence climatique.

Le monde entier aura les yeux rivés sur Londres dans les prochains mois. Le gouvernement britannique saura-t-il se montrer à la hauteur des attentes et de l’urgence ? Réponse attendue avant février 2025, date butoir pour la publication de ces fameux plans climatiques nationaux. D’ici là, la COP29 en Azerbaïdjan sera un premier test grandeur nature de cette ambition climatique retrouvée.

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