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Blackout en Guadeloupe : Quelles conséquences pour le territoire ?

Plongée dans le noir, la Guadeloupe subit un blackout généralisé d'une ampleur inédite. Hôpitaux sur groupes électrogènes, aéroports au ralenti... La vie bouleversée sur l'archipel. Découvrez les dessous de cette crise et ses conséquences.

Imaginez-vous plongé dans le noir complet, sans électricité pour faire fonctionner votre réfrigérateur, charger votre téléphone ou allumer une simple ampoule. C’est le scénario cauchemardesque que vit actuellement la Guadeloupe, frappée par un blackout généralisé d’une ampleur inédite. Toutes les communes de l’archipel sont impactées, des foyers aux établissements publics en passant par les commerces. Une situation de crise qui paralyse le territoire et bouleverse le quotidien de ses habitants.

Les dessous d’un blackout historique

Vendredi 25 octobre, 8h30 heure locale. Alors que la Guadeloupe se réveille doucement, c’est la douche froide. Plus une lumière ne s’allume, les appareils électriques restent désespérément muets. D’après une source proche, des salariés grévistes d’EDF seraient à l’origine de cette panne géante, sur fond de conflit social. En s’introduisant dans la salle des commandes de la centrale, ils auraient provoqué l’arrêt de l’ensemble des moteurs, plongeant ainsi les îles de Guadeloupe dans le black-out total.

Face à cette situation critique, les autorités tentent de réagir au plus vite. Le préfet a ordonné la réquisition des salariés pour rétablir le courant mais le retour à la normale n’est pas attendu avant plusieurs heures. Un timing qui inquiète, alors que les conséquences commencent déjà à se faire sentir.

Les hôpitaux en première ligne

Avec ce blackout, ce sont les établissements de santé qui se retrouvent en première ligne. « Les hôpitaux ne sont pas épargnés. Ils doivent compter sur leurs systèmes de secours », confirme une source médicale. Une situation très délicate alors que les groupes électrogènes ne pourront fonctionner que 72 heures maximum.

Nous sommes passés sur groupe électrogène. Nous continuons de prendre en charge des patients. Nous avons une autonomie de 72 heures.

— Éric Gudayer, directeur du CHU de Guadeloupe

L’heure est à la gestion de crise pour les équipes médicales, qui doivent assurer la continuité des soins dans des conditions très dégradées. Avec la chaleur et l’absence de climatisation, c’est tout le confort des patients qui est remis en cause, sans parler des interventions reportées et des services d’urgences débordés.

Aéroports et écoles impactés

Les répercussions de la panne géante ne s’arrêtent pas là. Du côté des aéroports, si le trafic semble maintenu malgré tout, des perturbations sont à prévoir, notamment au niveau du système informatique et des contrôles de sécurité.

Concernant les écoles, la situation est plus simple : avec les vacances scolaires, les élèves sont pour le moment épargnés par ce blackout. Mais la question se pose déjà pour la rentrée prévue le 4 novembre. Sans courant rétabli, ce sont des milliers d’enfants qui pourraient se retrouver privés de classe.

Appel à la sobriété énergétique

Pour tenter de gérer au mieux cette crise énergétique majeure, EDF Archipel Guadeloupe en appelle à la responsabilité de tous. Les foyers sont invités à limiter leur consommation au strict minimum une fois le courant revenu.

Limitez l’utilisation des appareils électriques au strict nécessaire.

— EDF Archipel Guadeloupe

Un effort collectif indispensable pour éviter une nouvelle saturation des réseaux et permettre un retour progressif à la normale, qui s’annonce déjà long et complexe.

L’inquiétude monte chez les habitants

Du côté de la population, la stupeur a rapidement laissé place à l’inquiétude et aux interrogations. Comment conserver les aliments au frais ? Comment recharger les téléphones pour garder un lien avec l’extérieur ? Comment s’éclairer à la nuit tombée ?

Autant de questions du quotidien qui prennent un tour dramatique avec ce blackout généralisé. Les habitants tentent de s’organiser comme ils le peuvent, entre système D, solidarité et attente fébrile du retour de l’électricité.

Une épreuve de plus pour la Guadeloupe, déjà fragilisée par les tensions sociales et les aléas climatiques. Reste à espérer que le courant soit rétabli au plus vite et que la lumière revienne enfin sur l’archipel. Une chose est sûre : les Guadeloupéens ne sont pas près d’oublier ce vendredi noir.

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