La bande de Gaza est une fois de plus endeuillée. Selon les autorités locales, au moins 20 personnes, dont plusieurs enfants, ont péri dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur la ville de Khan Younès, au sud du territoire palestinien. Un nouveau drame qui vient alourdir le bilan déjà très lourd de ce conflit qui perdure depuis des années.
Deux attaques meurtrières en pleine nuit
D’après la Défense civile de Gaza, une première frappe a visé une maison du quartier d’Al-Manara vers minuit, faisant 14 victimes dont 9 enfants âgés de moins de 16 ans. Une seconde attaque a eu lieu à proximité peu après, tuant 6 autres personnes. Les dépouilles des victimes, parmi lesquelles celles de plusieurs très jeunes enfants, ont été transportées à l’hôpital européen de Khan Younès.
L’armée israélienne a quant à elle indiqué avoir « éliminé plusieurs terroristes » et « démantelé de nombreuses infrastructures terroristes » dans la zone, sans plus de précisions. Elle poursuit actuellement une vaste offensive dans le nord de la bande de Gaza, où plus de 770 personnes auraient déjà trouvé la mort selon le dernier bilan palestinien.
Un conflit meurtrier qui s’enlise
Ces nouvelles frappes interviennent un an jour pour jour après le déclenchement de la guerre à Gaza. Le 7 octobre 2023, le mouvement islamiste Hamas avait lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, tuant et enlevant de nombreux civils. En représailles, l’État hébreu avait juré d’anéantir l’organisation, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
Depuis, le conflit s’est enlisé, faisant des milliers de victimes des deux côtés, en grande majorité des civils palestiniens. Selon des sources onusiennes, près de 43 000 Gazaouis auraient péri sous les bombes et les tirs israéliens. De l’autre côté, l’attaque du Hamas a tué plus de 1200 Israéliens, dont 97 restent otages à Gaza à ce jour.
Chaque jour apporte son lot de morts et de destructions. Les civils, et particulièrement les enfants, payent le plus lourd tribut de cette guerre qui semble sans fin. La communauté internationale doit intervenir de toute urgence pour protéger les populations et imposer un cessez-le-feu durable.
Un responsable onusien à Gaza
Une crise humanitaire majeure
Au-delà des pertes humaines, ce conflit a plongé la bande de Gaza dans une crise humanitaire sans précédent. Selon des ONG sur place, la plupart des infrastructures vitales (hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité) ont été détruites ou gravement endommagées par les bombardements.
- 80% de la population dépend désormais de l’aide humanitaire pour survivre
- 60% n’a pas accès de façon régulière à l’eau potable
- 45% des blessés ne peuvent être soignés faute d’équipements médicaux
Malgré les appels répétés des organisations humanitaires, les belligérants refusent d’ouvrir des couloirs sécurisés pour acheminer l’aide dans les zones les plus sinistrées. Israël maintient un blocus strict sur l’enclave palestinienne tandis que le Hamas menace de s’en prendre aux convois.
Vers une escalade du conflit ?
Loin de s’apaiser, le conflit semble au contraire s’aggraver de jour en jour. Les frappes israéliennes se font plus intenses et meurtrières, tandis que le Hamas promet de lancer de nouvelles attaques en représailles. Certains observateurs craignent désormais une confrontation directe entre les deux camps, qui pourrait embraser toute la région.
La médiation internationale peine quant à elle à obtenir des résultats tangibles. Malgré d’intenses efforts diplomatiques, l’ONU n’a pas réussi à imposer ne serait-ce qu’une trêve humanitaire. Américains et Européens semblent également dépassés et divisés sur l’attitude à adopter face à cette crise.
Pendant ce temps, le cycle des violences se poursuit inexorablement, fauchant chaque jour de nouvelles vies innocentes. À Gaza, la population, prise en étau entre les combattants, se sent plus que jamais abandonnée et sans espoir. Combien d’autres devront mourir avant que la raison ne l’emporte ? C’est malheureusement la douloureuse question que tous se posent.