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Cyberharcèlement : 7 Interpellés Au Profil Très Varié

Un scénario digne d'un roman policier. Suite au cyberharcèlement subi par Thomas Jolly lors des JO 2024, la police a interpellé 7 individus aux profils très différents. De 22 à 79 ans, qui sont ces harceleurs de l'ombre ? La suite de l'enquête réserve encore des surprises...

Ils sont étudiants, retraités ou encore actifs… Sept personnes ont été arrêtées cette semaine dans le cadre de l’enquête pour cyberharcèlement visant Thomas Jolly, le directeur artistique des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un casting surprenant qui démontre que le harcèlement en ligne n’a pas d’âge ni de profil type. Retour sur une affaire qui secoue l’opinion.

Une cérémonie d’ouverture qui fait polémique

Tout commence le 26 juillet dernier. Sous les yeux ébahis de millions de téléspectateurs, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques orchestrée par Thomas Jolly se déroule sur la Seine. Un show grandiose saluée par beaucoup, mais qui déclenche aussi une vague de critiques sur les réseaux sociaux.

Très vite, les commentaires dérapent. Le metteur en scène est pris pour cible, subissant un déferlement de menaces et d’insultes homophobes et antisémites. Face à ce déchaînement de haine, il porte plainte le 31 juillet pour “menaces” et “injures”. Une enquête est ouverte.

Sept harceleurs dans le viseur de la police

Après plusieurs mois d’investigations, un premier coup de filet a lieu. Six hommes et une femme, âgés de 22 à 79 ans, sont interpellés les 22 et 24 octobre dernier aux quatre coins de la France. Parmi eux, un septuagénaire domicilié dans l’Hérault.

D’après une source proche de l’enquête, certains suspects présentent “des profils inquiétants”. L’un d’eux serait même un “professionnel de la haine”, habitué des diatribes extrémistes sur la toile. Les enquêteurs n’excluent pas de nouvelles arrestations dans les prochains jours.

Nous irons jusqu’au bout pour identifier et interpeller tous les auteurs de ces messages nauséabonds.

Un enquêteur chargé de l’affaire

Des messages haineux en pagaille

Mais que reproche-t-on exactement aux personnes arrêtées ? Selon nos informations, elles sont soupçonnées d’avoir relayé massivement des messages injurieux visant Thomas Jolly sur Twitter, Facebook ou encore Instagram.

Capture d’écran à l’appui, un proche de l’enquête indique que “plusieurs dizaines de tweets et posts Facebook d’une rare violence” ont été répertoriés. “On est sur de l’homophobie et de l’antisémitisme décomplexés, avec parfois des appels au meurtre à peine voilés”, glisse-t-il. Des éléments à charge qui seront versés au dossier.

La piste des milieux ultra-conservateurs

Pour les enquêteurs, ces attaques en meute semblent avoir été orchestrées. Plusieurs indices laissent penser que des groupes radicaux, proches notamment de l’extrême droite identitaire, ont joué un rôle moteur dans la propagation de ces messages haineux.

Déjà pointés du doigt lors de précédentes affaires de cyberharcèlement, ces groupuscules sont soupçonnés d’avoir lancé le mouvement sur les réseaux sociaux. Objectif : discréditer Thomas Jolly et, à travers lui, dénoncer le “nouvel ordre moral” qui serait à l’œuvre.

Certains y ont vu une atteinte à la religion chrétienne, d’autres un symbole de la “théorie du genre”. C’est un cocktail explosif qui explique la violence des attaques.

Un spécialiste des mouvements radicaux

Thomas Jolly sous le choc mais combatif

De son côté, Thomas Jolly sort de son silence. Interrogé par nos confrères du Parisien, il confie avoir vécu “un enfer” pendant plusieurs semaines. “J’ai reçu des centaines de messages d’une violence inouïe. Certains m’ont bouleversé”, témoigne-t-il.

Malgré le traumatisme, l’artiste se dit prêt à aller “jusqu’au procès” pour que justice soit faite. “Je ne lâcherai rien. Il faut que cela serve d’exemple”, martèle-t-il, bien décidé à en découdre avec ses harceleurs.

Cyberharcèlement : une plaie des réseaux sociaux

Plus largement, cette affaire met en lumière le fléau du cyberharcèlement qui gangrène les réseaux sociaux. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, ce type d’attaques aurait bondi de 30% en 2023, avec près de 15 000 procédures enregistrées.

  • 2 Français sur 5 affirment avoir déjà été victimes de harcèlement en ligne
  • 62% des 18-24 ans disent en avoir fait l’expérience
  • Dans 73% des cas, les victimes connaissent leur harceleur

Face à ce phénomène, le gouvernement a fait de la lutte contre la haine en ligne une priorité. La loi Avia, adoptée en 2020, oblige notamment les plateformes à retirer sous 24 heures les contenus “manifestement” illicites, sous peine de lourdes sanctions.

Mais beaucoup jugent ces mesures insuffisantes. Pour les associations, il faut aller plus loin en responsabilisant davantage les réseaux sociaux et en formant mieux policiers et magistrats aux spécificités de ces délits numériques.

Le cyberharcèlement est un délit complexe, qui nécessite des moyens adaptés. On ne peut plus se contenter d’un traitement a minima.

Une militante associative

Prévention, répression, sensibilisation du public… La route est encore longue. Mais l’affaire Thomas Jolly prouve que les lignes bougent. Et que même derrière leur écran, les harceleurs ne sont plus intouchables.

Capture d’écran à l’appui, un proche de l’enquête indique que “plusieurs dizaines de tweets et posts Facebook d’une rare violence” ont été répertoriés. “On est sur de l’homophobie et de l’antisémitisme décomplexés, avec parfois des appels au meurtre à peine voilés”, glisse-t-il. Des éléments à charge qui seront versés au dossier.

La piste des milieux ultra-conservateurs

Pour les enquêteurs, ces attaques en meute semblent avoir été orchestrées. Plusieurs indices laissent penser que des groupes radicaux, proches notamment de l’extrême droite identitaire, ont joué un rôle moteur dans la propagation de ces messages haineux.

Déjà pointés du doigt lors de précédentes affaires de cyberharcèlement, ces groupuscules sont soupçonnés d’avoir lancé le mouvement sur les réseaux sociaux. Objectif : discréditer Thomas Jolly et, à travers lui, dénoncer le “nouvel ordre moral” qui serait à l’œuvre.

Certains y ont vu une atteinte à la religion chrétienne, d’autres un symbole de la “théorie du genre”. C’est un cocktail explosif qui explique la violence des attaques.

Un spécialiste des mouvements radicaux

Thomas Jolly sous le choc mais combatif

De son côté, Thomas Jolly sort de son silence. Interrogé par nos confrères du Parisien, il confie avoir vécu “un enfer” pendant plusieurs semaines. “J’ai reçu des centaines de messages d’une violence inouïe. Certains m’ont bouleversé”, témoigne-t-il.

Malgré le traumatisme, l’artiste se dit prêt à aller “jusqu’au procès” pour que justice soit faite. “Je ne lâcherai rien. Il faut que cela serve d’exemple”, martèle-t-il, bien décidé à en découdre avec ses harceleurs.

Cyberharcèlement : une plaie des réseaux sociaux

Plus largement, cette affaire met en lumière le fléau du cyberharcèlement qui gangrène les réseaux sociaux. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, ce type d’attaques aurait bondi de 30% en 2023, avec près de 15 000 procédures enregistrées.

  • 2 Français sur 5 affirment avoir déjà été victimes de harcèlement en ligne
  • 62% des 18-24 ans disent en avoir fait l’expérience
  • Dans 73% des cas, les victimes connaissent leur harceleur

Face à ce phénomène, le gouvernement a fait de la lutte contre la haine en ligne une priorité. La loi Avia, adoptée en 2020, oblige notamment les plateformes à retirer sous 24 heures les contenus “manifestement” illicites, sous peine de lourdes sanctions.

Mais beaucoup jugent ces mesures insuffisantes. Pour les associations, il faut aller plus loin en responsabilisant davantage les réseaux sociaux et en formant mieux policiers et magistrats aux spécificités de ces délits numériques.

Le cyberharcèlement est un délit complexe, qui nécessite des moyens adaptés. On ne peut plus se contenter d’un traitement a minima.

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Prévention, répression, sensibilisation du public… La route est encore longue. Mais l’affaire Thomas Jolly prouve que les lignes bougent. Et que même derrière leur écran, les harceleurs ne sont plus intouchables.

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