Alors que l’élection présidentielle américaine bat son plein, les jeunes militants républicains se heurtent à un obstacle de taille dans leur travail de terrain : la défiance persistante envers le vote anticipé au sein de leur électorat. Depuis les accusations infondées de fraude électorale massive brandies par Donald Trump suite à sa défaite en 2020, convaincre les conservateurs réticents n’est pas une mince affaire.
Le spectre des théories complotistes
D’après une source proche, les démarcheurs déployés par l’organisation Turning Point Action, proche de Trump, rencontrent fréquemment des électeurs méfiants vis-à-vis du vote par correspondance, persuadés que des irrégularités ont entaché le précédent scrutin. Malgré les démentis répétés des autorités, ces rumeurs infondées continuent d’être relayées sur les réseaux sociaux.
Face à ce défi, les jeunes trumpistes redoublent d’efforts pour rassurer et mobiliser leur base. Leur message : déposer son bulletin soi-même en avance pour éviter toute manipulation. Une stratégie indispensable dans des swing states comme l’Arizona, le Michigan ou le Wisconsin, où l’issue du scrutin se jouera à peu de choses.
Un influenceur conservateur en première ligne
Charlie Kirk, fondateur de Turning Point USA et figure montante de la droite dure, n’hésite pas à prêcher la bonne parole. Bien qu’il continue d’affirmer que l’élection de 2020 a été “volée”, il exhorte ses partisans à voter en masse de façon anticipée pour submerger d’éventuelles fraudes.
Déposez votre bulletin vous-même. Ne l’envoyez pas par la poste, à cause de la marge d’erreur.
Lala Andrews, démarcheuse républicaine en Arizona
Un pari risqué ?
Mais ce pari sera-t-il payant ? Certains observateurs en doutent, pointant du doigt la proportion élevée d’électeurs indépendants dans des états comme l’Arizona. De plus, lors des élections de mi-mandat en 2022, la plupart des candidats trumpistes soutenus par Turning Point Action y ont mordu la poussière.
Une chose est sûre, la bataille pour chaque vote s’annonce âpre jusqu’au bout. Et le camp qui parviendra le mieux à mobiliser sa base en amont, malgré la persistance des théories du complot, pourrait bien faire la différence le 5 novembre prochain.