ActualitésInternational

Le Venezuela dénonce le veto du Brésil pour son intégration aux Brics

Tensions entre le Venezuela et le Brésil : Caracas dénonce avec virulence le veto de Brasilia à son entrée dans les Brics lors du sommet de Kazan. Le Venezuela crie à l'agression et à l'intolérance, ravivant les conflits diplomatiques entre les deux pays...

C’est un coup dur pour les ambitions du Venezuela. Alors que Caracas ambitionnait d’intégrer le groupe des Brics lors du récent sommet qui s’est tenu à Kazan en Russie, le pays s’est heurté à un obstacle de taille : le veto catégorique opposé par le Brésil. Une décision qui a suscité l’ire des autorités vénézuéliennes, dénonçant avec virulence ce qu’elles considèrent comme une véritable “agression”.

Le Venezuela crie à l’exclusion et à l’intolérance

Dans un communiqué officiel, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a exprimé son profond mécontentement. Tout en soulignant le soutien apporté par les autres pays membres des Brics, la diplomatie vénézuélienne a fustigé l’attitude du Brésil, l’accusant de perpétuer la politique hostile menée par l’ancien président Jair Bolsonaro envers Caracas.

Selon le ministère, ce veto brésilien s’inscrit dans la droite lignée des “centres de pouvoir occidentaux” visant à promouvoir “la haine, l’exclusion et l’intolérance” à l’encontre de la révolution bolivarienne. Une posture jugée “inexplicable et immorale”, suscitant “l’indignation et la honte” du peuple vénézuélien.

Des relations diplomatiques tendues

Ce nouvel épisode vient raviver les tensions diplomatiques entre le Venezuela et le Brésil, qui avaient atteint leur paroxysme sous la présidence de Jair Bolsonaro. Les deux pays avaient alors rompu leurs relations en 2019, avant une timide reprise début 2023 avec le retour au pouvoir de Lula.

Mais la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet dernier, qualifiée de frauduleuse par l’opposition vénézuélienne, a remis de l’huile sur le feu. Malgré une tentative de médiation avortée, Lula n’a toujours pas reconnu officiellement la victoire de son homologue vénézuélien.

Tensions autour de l’ambassade d’Argentine

Les désaccords se sont encore cristallisés en septembre quand Caracas a révoqué l’autorisation donnée au Brésil de représenter l’Argentine sur son sol. En cause : la gestion par Brasilia de la résidence de l’ambassade argentine où se sont réfugiés six opposants vénézuéliens depuis mars.

Face au déploiement des forces de l’ordre vénézuéliennes autour du bâtiment, le ministère brésilien des Affaires étrangères avait rappelé à Caracas “l’inviolabilité des installations de la mission diplomatique argentine”. Un rappel à l’ordre qui n’a fait qu’attiser un peu plus les frictions.

Le Venezuela déterminé malgré le revers

Si ce veto brésilien constitue indéniablement un revers pour la diplomatie vénézuélienne, Caracas ne compte pas en rester là. Fort du soutien affiché par les autres membres des Brics, le Venezuela entend bien poursuivre son objectif d’intégrer ce club très select de puissances émergentes.

Reste à savoir si le président Nicolas Maduro parviendra à surmonter cet obstacle de taille et à convaincre Brasilia de revoir sa position. Un défi de haute volée au vu du contexte géopolitique régional particulièrement complexe et des profondes divergences idéologiques qui continuent de diviser les deux géants sud-américains. L’avenir nous dira si Caracas finira par forcer la porte des Brics malgré ce coup d’arrêt brésilien.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.