Alors que le conflit entre Israël et le Liban s’intensifie, la banlieue sud de Beyrouth, connue pour être un bastion du Hezbollah, a été la cible de violentes frappes aériennes israéliennes jeudi soir. Selon des sources sur place, ces bombardements ont eu lieu peu après qu’un appel à évacuation ait été lancé par l’armée israélienne à destination des habitants de la zone.
D’épaisses colonnes de fumée noire ont été aperçues s’élevant au-dessus des quartiers touchés, tandis que de puissantes déflagrations retentissaient. D’après une source proche du dossier, au moins deux frappes auraient visé spécifiquement le secteur de Haret Hreik, situé au cœur de la banlieue sud.
Un conflit qui s’envenime
Ces bombardements marquent une nouvelle escalade dans les opérations menées par Israël au Liban depuis le 23 septembre dernier. Après s’être concentrée sur la bande de Gaza pendant un an, l’armée israélienne a en effet recentré ses efforts sur le territoire libanais, multipliant les frappes aériennes sur les positions du Hezbollah dans le sud et l’est du pays, ainsi que sur la banlieue sud de la capitale Beyrouth.
Un lourd bilan humain
Mais ces opérations ne sont pas sans conséquences pour les populations civiles. Ainsi, jeudi dans la journée, ce sont au moins douze personnes, dont trois enfants, qui ont trouvé la mort dans des frappes israéliennes ayant touché deux villages de l’est du Liban, d’après un bilan communiqué par le ministère libanais de la Santé. La veille, mercredi, c’est la banlieue sud de Beyrouth qui était visée, avec six immeubles entièrement rasés selon les médias officiels libanais.
Au total, depuis le début de cette nouvelle phase du conflit le 23 septembre, plus de 1580 personnes auraient perdu la vie au Liban d’après un décompte basé sur des données officielles. Un bilan qui ne cesse de s’alourdir au fil des jours et des bombardements.
Appels à l’évacuation et craintes d’escalade
Face à l’intensification des frappes, l’armée israélienne a publié jeudi soir un message sur les réseaux sociaux appelant les habitants de certains secteurs de la banlieue sud de Beyrouth, comme Choueifat et Haret Hreik, à évacuer immédiatement la zone. Une injonction justifiée par la présence dans ces quartiers “d’installations et de sites appartenant au Hezbollah” qui pourraient être prochainement ciblés.
Une menace qui fait craindre une nouvelle montée des violences dans les prochains jours. Malgré les appels au cessez-le-feu et à la retenue de la communauté internationale, le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais semble parti pour durer, au détriment des populations civiles prises entre deux feux. Une situation humanitaire alarmante qui nécessite une mobilisation urgente pour épargner de nouvelles vies innocentes.
