En Loire-Atlantique, la grogne monte chez les agents des collectivités territoriales. Des cantines scolaires au service de voirie, ils sont nombreux à dénoncer la dégradation continue de leurs conditions de travail. Un ras-le-bol généralisé qui impacte directement la qualité des services publics rendus aux usagers.
Des effectifs réduits à peau de chagrin
Dans les collèges, la situation est particulièrement préoccupante. Selon les syndicats, il manquerait en moyenne une douzaine d’agents par établissement. En cause : les arrêts maladie à répétition et le non-remplacement des départs à la retraite. Résultat, certaines cantines tournent parfois avec un seul cuisinier pour 300 élèves !
50% des agents de 55 ans sont contraints d’arrêter en raison de l’usure au travail.
Un chef cuisinier mobilisé
Des agents de voirie à bout
Du côté des routes, le constat est tout aussi alarmant. Avec une réduction du nombre de centres d’entretien et des véhicules vieillissants, les agents peinent à assurer leurs missions. Les sorties ont même été limitées pour cause de flambée des prix du carburant. De quoi exaspérer les usagers, qui n’hésitent plus à s’en prendre verbalement au personnel.
Sales fonctionnaires, vous n’avez que ça à faire !
Un automobiliste excédé à un agent
Un malaise profond
Pour tenter d’apaiser les tensions, le conseil départemental a bien débloqué une enveloppe de 3 millions d’euros ce printemps. Mais la mesure est jugée insuffisante par les syndicats, qui pointent des revalorisations inégales, profitant surtout à l’encadrement. Sans parler de la suppression de la prime inflation ou encore de l’allongement de la période de carence.
Autant de facteurs qui alimentent le malaise des agents, pris en étau entre des conditions de travail toujours plus dégradées et une reconnaissance en berne. Un cercle vicieux qui se fait au détriment de leur santé comme de la qualité du service public. Et les mouvements de grève qui se multiplient dans les collèges laissent présager un été social très chaud en Loire-Atlantique.