L’écosystème des blockchains Layer-2 sur Ethereum est en pleine effervescence, et Kraken ne compte pas rester sur la touche. Presque un an après les révélations de CoinDesk sur les ambitions de la célèbre plateforme d’échange dans ce domaine, Kraken a officiellement annoncé le lancement prochain de sa propre blockchain de couche 2, baptisée Ink.
Kraken mise sur la technologie OP Stack d’Optimism
Pour développer Ink, Kraken a jeté son dévolu sur la technologie OP Stack fournie par Optimism, le même fournisseur qui propulse déjà Base, la Layer-2 de Coinbase lancée avec succès mi-2023. OP Stack est un ensemble d’outils personnalisables permettant aux développeurs de créer leurs propres blockchains en s’appuyant sur l’expertise d’Optimism.
Kraken n’est pas seul sur ce créneau porteur. Le géant de l’électronique Sony et la plateforme décentralisée Uniswap ont également dévoilé des projets de Layer-2 basés sur OP Stack. Mais l’arrivée d’un poids lourd comme Kraken pourrait bien consolider le leadership technologique d’Optimism face à son rival Arbitrum.
Arbitrum leader, mais Optimism en embuscade
À l’heure actuelle, Arbitrum domine le marché des Layer-2 d’Ethereum avec une valeur totale verrouillée (TVL) d’environ 13,6 milliards de dollars selon L2Beat, loin devant le réseau principal d’Optimism et ses 6,1 milliards. Mais si l’on considère l’ensemble des projets utilisant la technologie OP Stack comme une “supercadena”, la donne pourrait changer.
En effet, pas moins de 43 rollups font déjà partie de cette famille élargie, cumulant un TVL de 18,1 milliards de dollars. De quoi donner du fil à retordre à la galaxie Arbitrum et ses 29 projets totalisant 14 milliards de TVL.
Ink mise sur l’interopérabilité pour séduire les développeurs
Selon Andrew Koller, fondateur d’Ink, l’intégration à la “supercadena” Optimism sera un atout majeur pour attirer les développeurs. “Une L2 est aussi bonne que la valeur qu’elle apporte aux utilisateurs, et cette valeur est créée par un écosystème florissant de développeurs”, souligne-t-il.
Ink fait partie intégrante de la Superchaine et pose les fondations d’un écosystème interopérable et pluriel, idéal pour la prochaine génération d’applications et de protocoles DeFi.
Andrew Koller, fondateur d’Ink
Avec son lancement prévu début 2025, Ink entend bien surfer sur la vague des Layer-2, portée par l’engouement suscité par Base de Coinbase. Reste à savoir si cette stratégie audacieuse permettra à Kraken de s’imposer sur ce segment ultra-concurrentiel, où chaque acteur tente de se démarquer par ses choix technologiques.
Une chose est sûre : la bataille des Layer-2 ne fait que commencer, et les prochains mois s’annoncent décisifs pour départager les prétendants au trône. Kraken aura-t-il l’encre nécessaire pour écrire son nom en lettres capitales dans l’histoire de la “supercadena” Ethereum ? Réponse en 2025.
