Alors que le conflit en Ukraine s’enlise, une information aussi surprenante qu’éloquente vient de filtrer des services de renseignement ukrainiens. Selon ces derniers, cités par plusieurs médias, 18 soldats nord-coréens auraient récemment tenté de faire défection alors qu’ils étaient déployés aux côtés des forces russes dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine. Un épisode qui en dit long sur la dureté des conditions auxquelles sont confrontés les combattants étrangers engagés dans ce conflit.
Des soldats spéciaux abandonnés par leurs instructeurs
D’après les informations relayées par la presse ukrainienne, tout a commencé après un exercice militaire conjoint réunissant une quarantaine de soldats des forces spéciales nord-coréennes et leurs homologues russes près de la frontière. Une fois l’entraînement terminé, les instructeurs auraient laissé les Nord-Coréens seuls à leur poste, dans une forêt de la région de Koursk, sans vivres. C’est alors qu’une partie d’entre eux, 18 soldats précisément, auraient décidé de quitter leur position.
Mais leur périple n’aura pas duré longtemps. Toujours selon les renseignements ukrainiens, ces déserteurs présumés auraient été rattrapés par l’armée russe le 16 octobre, alors qu’ils se trouvaient à environ 60 km de leur zone de déploiement initial. Quant aux soldats nord-coréens restés à leur poste, ils auraient depuis été redéployés sur d’autres zones du front pour “participer à des opérations d’assaut”.
La Corée du Nord, un soutien de poids pour Moscou
Si elle se confirme, cette affaire de désertions apparaît comme un sérieux revers pour la Corée du Nord, qui s’est engagée à envoyer des milliers de soldats combattre aux côtés de la Russie en Ukraine. Selon des sources proches du dossier, Pyongyang se préparerait à déployer jusqu’à 12 000 hommes dès le début du mois de novembre, principalement issus de ses unités d’élite.
Un renfort de taille pour Moscou, qui peine à endiguer la contre-offensive ukrainienne malgré la mobilisation de centaines de milliers de réservistes. Mais cette intervention nord-coréenne est loin de faire l’unanimité sur la scène internationale. Les États-Unis l’ont qualifiée de “ligne rouge”, tandis que la Corée du Sud a parlé d’une “menace importante” pour la sécurité régionale.
Séoul prête à revoir sa position sur les livraisons d’armes
Face à ce soutien militaire nord-coréen qui franchit un nouveau cap, Séoul a d’ailleurs annoncé qu’elle envisageait désormais “avec plus de souplesse” la possibilité de fournir des armements à l’Ukraine. Une prise de position qui tranche avec la traditionnelle retenue sud-coréenne sur ce dossier sensible, signe que l’implication croissante de Pyongyang dans le conflit fait monter la tension dans la péninsule coréenne.
Pour les observateurs, cet épisode de désertions présumées illustre surtout la dureté des conditions auxquelles sont confrontés les combattants nord-coréens une fois sur le terrain. Isolés, sous-équipés, mal préparés aux réalités d’un conflit de haute intensité, nombre d’entre eux déchanteraient une fois déployés sur les lignes de front, quitte à risquer la peine capitale en tentant de faire défection.
Un impact encore difficile à évaluer sur le cours de la guerre
Reste à savoir quel sera l’impact réel de ce renfort nord-coréen sur le cours de la guerre en Ukraine. Si l’expérience et le fanatisme des soldats de Pyongyang sont régulièrement mis en avant, leur capacité à peser face à une armée ukrainienne surmotivée, bien équipée et rompue au combat reste sujette à caution. D’autant que les problèmes logistiques et les risques de désertion pourraient rapidement miner la cohésion et le moral des unités engagées.
Autant de facteurs qui incitent les experts à relativiser la portée stratégique de cette intervention nord-coréenne, sans pour autant la négliger. Car au-delà de son impact militaire direct, l’engagement de Pyongyang aux côtés de Moscou témoigne surtout d’un rapprochement géopolitique inquiétant entre deux des régimes les plus imprévisibles et les plus belliqueux de la planète. Une convergence d’intérêts qui pourrait compliquer un peu plus la recherche d’une issue diplomatique au conflit ukrainien.
Si elle se confirme, cette affaire de désertions apparaît comme un sérieux revers pour la Corée du Nord, qui s’est engagée à envoyer des milliers de soldats combattre aux côtés de la Russie en Ukraine. Selon des sources proches du dossier, Pyongyang se préparerait à déployer jusqu’à 12 000 hommes dès le début du mois de novembre, principalement issus de ses unités d’élite.
Un renfort de taille pour Moscou, qui peine à endiguer la contre-offensive ukrainienne malgré la mobilisation de centaines de milliers de réservistes. Mais cette intervention nord-coréenne est loin de faire l’unanimité sur la scène internationale. Les États-Unis l’ont qualifiée de “ligne rouge”, tandis que la Corée du Sud a parlé d’une “menace importante” pour la sécurité régionale.
Séoul prête à revoir sa position sur les livraisons d’armes
Face à ce soutien militaire nord-coréen qui franchit un nouveau cap, Séoul a d’ailleurs annoncé qu’elle envisageait désormais “avec plus de souplesse” la possibilité de fournir des armements à l’Ukraine. Une prise de position qui tranche avec la traditionnelle retenue sud-coréenne sur ce dossier sensible, signe que l’implication croissante de Pyongyang dans le conflit fait monter la tension dans la péninsule coréenne.
Pour les observateurs, cet épisode de désertions présumées illustre surtout la dureté des conditions auxquelles sont confrontés les combattants nord-coréens une fois sur le terrain. Isolés, sous-équipés, mal préparés aux réalités d’un conflit de haute intensité, nombre d’entre eux déchanteraient une fois déployés sur les lignes de front, quitte à risquer la peine capitale en tentant de faire défection.
Un impact encore difficile à évaluer sur le cours de la guerre
Reste à savoir quel sera l’impact réel de ce renfort nord-coréen sur le cours de la guerre en Ukraine. Si l’expérience et le fanatisme des soldats de Pyongyang sont régulièrement mis en avant, leur capacité à peser face à une armée ukrainienne surmotivée, bien équipée et rompue au combat reste sujette à caution. D’autant que les problèmes logistiques et les risques de désertion pourraient rapidement miner la cohésion et le moral des unités engagées.
Autant de facteurs qui incitent les experts à relativiser la portée stratégique de cette intervention nord-coréenne, sans pour autant la négliger. Car au-delà de son impact militaire direct, l’engagement de Pyongyang aux côtés de Moscou témoigne surtout d’un rapprochement géopolitique inquiétant entre deux des régimes les plus imprévisibles et les plus belliqueux de la planète. Une convergence d’intérêts qui pourrait compliquer un peu plus la recherche d’une issue diplomatique au conflit ukrainien.