Lors d’un discours prononcé à l’occasion d’un sommet des Brics à Kazan en Russie, le président iranien Massoud Pezeshkian a vivement critiqué l’inefficacité des Nations unies à résoudre les conflits qui embrasent actuellement le Moyen-Orient. Pointant du doigt le Conseil de sécurité, qu’il considère pourtant comme le moteur de la paix et de la sécurité internationales, il a déploré son incapacité à “éteindre le feu” des guerres en cours dans la région.
Une situation critique à Gaza et au Liban
M. Pezeshkian a souligné la gravité de la situation, rappelant que “le feu de la guerre fait toujours rage en Palestine dans la bande de Gaza et dans les villes libanaises”. En effet, l’armée israélienne est actuellement engagée dans des affrontements contre le Hamas palestinien à Gaza, ainsi que contre le Hezbollah au Liban.
L’Iran appelle à une action internationale concertée
Face à cette escalade des tensions, l’Iran mène une intense campagne diplomatique pour promouvoir des cessez-le-feu et apaiser les tensions régionales. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait déjà qualifié l'”inaction de l’ONU” de “désastre” lors d’un entretien avec son homologue chinois. Le porte-parole Esmaeil Baghaei a renchéri en estimant que l’ONU est une plateforme “dysfonctionnelle”.
Un conflit ancien et complexe
Les racines du conflit israélo-palestinien remontent à la création de l’État d’Israël en 1948. Depuis, la région est le théâtre de tensions récurrentes et d’affrontements armés. L’Iran, qui ne reconnaît pas l’État hébreu, fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979.
Des représailles de part et d’autre
Les propos du président iranien interviennent alors qu’Israël a juré de faire payer à l’Iran le tir d’environ 200 missiles sur son territoire début octobre. Téhéran a présenté cette attaque comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah fin septembre.
Les institutions internationales, au premier rang desquelles le Conseil de sécurité des Nations unies, moteur de la paix et de la sécurité internationales, n’ont pas l’efficacité nécessaire pour éteindre le feu de cette crise.
Massoud Pezeshkian, président iranien
L’impasse diplomatique
Malgré les appels répétés au dialogue et à la retenue, la communauté internationale peine à faire entendre sa voix et à imposer des solutions durables. Les intérêts géopolitiques divergents des grandes puissances, les tensions historiques et les questions identitaires complexifient la recherche d’un règlement pacifique.
- L’ONU critiquée pour son manque d’efficacité dans la résolution des conflits
- L’Iran appelle à une action internationale concertée pour rétablir la paix
- Escalade des tensions entre Israël, le Hamas et le Hezbollah
Quel avenir pour la paix au Moyen-Orient ?
Face à cette situation préoccupante, de nombreux observateurs s’interrogent sur les perspectives de paix dans la région. Beaucoup appellent à un sursaut de la communauté internationale et à un engagement renouvelé en faveur du dialogue et de la résolution pacifique des différends. Mais dans un contexte aussi volatil, où les positions semblent souvent irréconciliables, la voie vers une paix durable apparaît encore semée d’embûches.