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L’Ukraine Reçoit Un Prêt Massif Du G7 Garanti Par Les Actifs Russes Gelés

Dans un geste fort, les États-Unis et le G7 accordent un prêt massif de 50 milliards de dollars à l'Ukraine, garanti par les intérêts des avoirs russes gelés. Le président Biden lance un avertissement sévère aux "tyrans" qui devront payer pour leurs actes. Découvrez les détails de ce plan d'aide inédit et les implications géopolitiques...

Dans une annonce retentissante, le président américain Joe Biden a dévoilé mercredi un plan d’aide massif à l’Ukraine, comprenant un prêt de 20 milliards de dollars de la part des États-Unis. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large du G7, qui s’était engagé en juin à accorder un prêt total de 50 milliards de dollars à l’Ukraine, garanti par les intérêts générés par les avoirs russes gelés suite aux sanctions internationales.

Lors de son allocution, Joe Biden a tenu un discours ferme à l’encontre de la Russie et de son président Vladimir Poutine. “Les tyrans seront responsables des dégâts qu’ils provoquent”, a martelé le dirigeant américain, avertissant que cette aide à l’Ukraine constitue “un nouveau rappel à Vladimir Poutine que le monde s’est rallié à l’Ukraine”. Un message fort alors que les États-Unis s’apprêtent à tenir leur élection présidentielle dans moins de deux semaines.

Un mécanisme inédit pour financer l’aide à l’Ukraine

Le plan dévoilé par Joe Biden innove en exploitant les intérêts générés par les quelques 300 milliards d’euros d’actifs russes gelés suite aux sanctions occidentales. Selon des estimations, ces avoirs pourraient rapporter jusqu’à trois milliards d’euros de revenus annuels.

Comme l’a souligné Daleep Singh, conseiller adjoint à la Sécurité nationale de la Maison Blanche pour l’économie internationale, il s’agit d’une première :

Jamais auparavant une coalition multilatérale n’a gelé les avoirs d’un pays agresseur puis exploité la valeur de ces avoirs pour financer la défense de la partie lésée, tout en respectant l’état de droit et en maintenant la solidarité.

Concrètement, la participation américaine de 20 milliards de dollars devrait être scindée en deux volets :

  • Un soutien économique de 10 milliards transitant par la Banque mondiale, soumis à de strictes mesures de transparence et de responsabilité, et destiné notamment à l’énergie et aux infrastructures.
  • Une aide militaire de 10 milliards, qui nécessitera toutefois l’aval du Congrès. Des discussions sont prévues à ce sujet d’ici décembre.

Un symbole fort à l’approche des élections américaines

L’annonce de Joe Biden intervient dans un contexte politique chargé aux États-Unis, à moins de deux semaines des élections de mi-mandat qui pourraient faire basculer la majorité au Congrès. Son prédécesseur et potentiel rival en 2024, Donald Trump, critique régulièrement les montants de l’aide américaine à l’Ukraine, jugés trop élevés.

Face à ces critiques, la vice-présidente Kamala Harris a clairement pris position lundi, affirmant que son “adversaire s’était fait un point d’honneur d’admirer les dictateurs et les autocrates du monde entier”, et que, “si Donald Trump était président, Vladimir Poutine serait assis à Kiev”.

Une “déclaration commune” en préparation

En marge de cette annonce, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a rencontré mercredi son homologue ukrainien Sergii Marchenko, présent à Washington pour les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Lors de cette entrevue, Mme Yellen a rappelé l’engagement du G7 à accorder 50 milliards de dollars de prêts à l’Ukraine d’ici la fin de l’année, précisant que “le ministre Marchenko et moi-même sommes ici aujourd’hui pour signer une déclaration commune”.

Cette aide massive à l’Ukraine, financée de manière inédite par les intérêts des avoirs russes gelés, marque une étape clé dans le soutien occidental à Kiev face à l’agression russe. Elle témoigne de la détermination des États-Unis et de leurs alliés à faire payer le prix fort à la Russie pour son invasion, tout en envoyant un message fort aux “tyrans” à travers le monde. Reste à voir comment cette décision sera accueillie sur la scène politique américaine, à l’approche d’échéances électorales cruciales.

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