La ville de Nanterre est sous le choc après une fusillade survenue dans la nuit de mardi à mercredi. Un jeune homme de seulement 19 ans a été grièvement blessé par balle à la tête en pleine rue. Son pronostic vital est engagé selon des sources proches de l’enquête.
Une scène de crime en plein cœur de la cité
Les faits se sont déroulés peu après 1h du matin sur la place des Muguets, un lieu tristement réputé pour ses tensions. D’après les premiers éléments, la victime aurait été retrouvée gisant au sol, touchée d’une balle dans la tête. Les secours l’ont rapidement pris en charge et transporté à l’hôpital dans un état critique.
Sur place, les forces de l’ordre ont bouclé le périmètre pour procéder aux premières constatations. De nombreuses douilles auraient été retrouvées au sol, témoignant de la violence des tirs. Les enquêteurs de la police judiciaire ont été saisis de l’affaire et la piste du règlement de comptes est privilégiée.
Un jeune homme connu des services de police
Selon nos informations, la victime serait connue des services de police. Sans emploi, il aurait déjà eu maille à partir avec la justice pour des faits de petite délinquance. Son entourage, sous le choc, décrit pourtant un garçon “sans histoire qui essayait de s’en sortir”. Une source policière confie cependant que le jeune homme “avait de mauvaises fréquentations et avait déjà été aperçu dans des lieux de deal”.
Les auteurs en fuite, une enquête ouverte
Pour l’heure, le ou les auteurs des tirs sont activement recherchés. La police a lancé un appel à témoins et étudie les images de vidéo-surveillance pour tenter de les identifier. Une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte par le parquet de Nanterre.
Ce nouveau drame illustre une fois de plus les tensions qui règnent dans certains quartiers gangrenés par les trafics. Les autorités assurent que “tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver les coupables et les traduire en justice”. Mais pour les riverains, c’est la peur et la lassitude qui dominent.
Il y a souvent des règlements de comptes ici, on a peur de prendre une balle perdue dès qu’on sort. Il faut que ça cesse, nos quartiers ont besoin de retrouver la paix.
Témoignage d’une habitante sous couvert d’anonymat
La mairie appelle au calme
Face à ce nouveau drame, le maire de Nanterre a réagi dans un communiqué, condamnant “avec la plus grande fermeté cet acte intolérable” et appelant au calme:
Je mesure le choc et l’émotion de nos concitoyens. Mais la violence n’est pas une solution. Nous devons rester unis et solidaires face à ces actes qui minent notre vivre-ensemble.
Patrick Jarry, maire de Nanterre
Une cellule psychologique a été mise en place par la ville pour accompagner les proches de la victime et les habitants traumatisés. L’enquête ne fait que commencer mais elle illustre déjà la fragilité de la paix sociale dans les quartiers les plus sensibles, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics ces dernières années.
Le pronostic vital du jeune homme de 19 ans est toujours engagé. Son état de santé est suivi de près par les médecins. Les semaines à venir seront déterminantes pour savoir s’il gardera des séquelles. Une chose est sûre : ce drame laissera des traces indélébiles dans sa vie comme dans celle de ses proches.
En attendant de connaître les résultats de l’enquête, les habitants de Nanterre retiennent leur souffle, partagés entre colère et résignation. Car cette fusillade en pleine rue vient rappeler de façon tragique que la violence est une réalité quotidienne dans certaines banlieues, trop souvent oubliées des politiques publiques. Un constat amer, 18 ans après les émeutes urbaines de 2005 qui avaient embrasé ces mêmes quartiers.
Le chemin vers l’apaisement et la réconciliation est encore long. Il passera par un travail de fond sur les causes profondes de cette violence : échec scolaire, chômage, discriminations… Autant de défis immenses qui nécessitent une mobilisation de tous les acteurs : État, collectivités, associations, habitants. Faute de quoi, Nanterre et d’autres banlieues continueront de compter leurs victimes.
