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La candidate écologiste Jill Stein accusée de nuire à Kamala Harris

La candidature de Jill Stein divise. Certains démocrates craignent qu'elle ne parvienne à convaincre des électeurs progressistes dans des États clés, faisant ainsi perdre des voix précieuses à Kamala Harris. Malgré les appels de sa famille à se retirer, l'écologiste reste déterminée à...

La candidature de Jill Stein, représentante du Parti écologiste, ne fait pas l’unanimité à l’approche de l’élection présidentielle américaine. Pour la troisième fois de sa carrière politique, l’écologiste tente sa chance dans la course à la Maison Blanche. Si ses chances de victoire sont quasi nulles, elle pourrait néanmoins jouer un rôle décisif dans certains États clés.

Une candidature qui divise

Des membres du parti démocrate s’inquiètent en effet que Jill Stein ne parvienne à rallier à sa cause des électeurs progressistes, qui auraient pu faire pencher la balance en faveur de Kamala Harris. Avec des sondages au coude-à-coude, chaque voix comptera dans ce scrutin crucial.

Selon une source proche du dossier, la famille même de Jill Stein lui aurait demandé de se retirer de la course, craignant qu’elle ne contribue involontairement à la réélection de l’actuel président. Mais la candidate écologiste campe sur ses positions.

Une alternative aux “deux options diaboliques”

Après qu’une plainte visant à l’exclure des candidatures dans le Wisconsin a été déboutée en août dernier, Jill Stein n’a pas mâché ses mots. Elle a renvoyé dos à dos le Parti démocrate et le Parti républicain, les qualifiant de “deux options diaboliques”.

Les démocrates ne sont pas un moindre mal. Nous avons deux options diaboliques. Les deux sont un vote pour le génocide.

Jill Stein

Une position radicale dans laquelle se reconnaissent certains démocrates déçus de Joe Biden et Kamala Harris, notamment sur leur gestion du conflit israélo-palestinien. C’est particulièrement le cas au sein de la population arabo-américaine, dont la majorité vit dans le Michigan, identifié comme l’un des “swing states” où tout va se jouer.

Le spectre de 2016

Or les derniers sondages montrent que dans cet État qui permet d’obtenir 16 grands électeurs, le président sortant est actuellement en tête avec 48,4% des intentions de vote, contre 47,2% pour Kamala Harris. Jill Stein est créditée d’un peu plus de 1%. Un report de ses voix sur la candidate démocrate pourrait donc faire basculer le Michigan, et peut-être la présidentielle.

Ces accusations font écho à celles de 2016, où la campagne d’Hillary Clinton avait également pointé du doigt Jill Stein après la défaite de la candidate démocrate face à Donald Trump. Cette année, le parti de Biden compte bien ne pas revivre le même scénario.

Des panneaux publicitaires fleurissent ainsi dans les “swing states” pour mettre en garde les électeurs : “Jill Stein a déjà aidé Trump. Ne la laissez pas recommencer.” Mais à quelques jours du scrutin, il n’est pas certain que cela suffise à convaincre les partisans de l’écologiste de changer leur vote.

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