C’est dans une ambiance électrique que se prépare la rencontre entre l’Olympique Lyonnais et Besiktas ce jeudi soir en Ligue Europa. La venue des supporters stambouliotes, réputés pour leur ferveur mais aussi leurs débordements, fait craindre le pire aux autorités.
Des ultras turcs bouillants et imprévisibles
Le principal groupe de supporters de Besiktas, Çarsi, est tristement célèbre pour sa propension à en découdre, sur et en dehors des stades. Connus pour leurs actions coup de poing et leur militantisme politique, ces ultras n’hésitent pas à faire parler la poudre pour défendre leurs couleurs.
Lors de leur dernière visite en France, en avril 2017, les affrontements avaient été particulièrement violents aux abords du Parc OL, nécessitant l’intervention massive des forces de l’ordre. Un supporter turc présent ce soir-là témoigne :
C’était un jour horrible. Dès la descente des bus, ça a dégénéré. La police française n’a pas su gérer, elle était débordée.
Un contingent explosif attendu
D’après plusieurs sources, les supporters les plus « chauds » de Besiktas viendront en masse de Turquie mais aussi d’Allemagne, où le club compte de nombreux fans parmi la diaspora. La section berlinoise de Çarsi, particulièrement fournie et active, devrait être présente en nombre.
La semaine dernière, ces mêmes fans allemands ont été impliqués dans des échauffourées à Amsterdam en marge d’un match contre l’Ajax. Un avant-goût de ce qui pourrait attendre Lyon ?
Les groupes ultras au cœur du club
Bien plus que de simples supporters, les associations de fans sont au centre de la galaxie Besiktas. Grâce à leurs liens privilégiés avec les dirigeants allant jusqu’au président, elles bénéficient de nombreux avantages comme des places réservées au stade ou des billets à tarif préférentiel.
Cela renforce leur sentiment de toute-puissance et leur donne une grande liberté d’action, y compris quand il s’agit de déborder. Même si le club a appelé au calme, il est peu probable que cela suffise à contenir les plus survoltés.
Lyon entre vigilance et appréhension
Côté rhodanien, on assure que toutes les mesures ont été prises pour éviter les incidents. Mais en coulisses, l’inquiétude est palpable au regard des antécédents. D’autant que le contexte est explosif, les Bad Gones lyonnais n’appréciant guère les Turcs depuis les incidents de 2017.
1200 stadiers et policiers seront déployés mais cela suffira-t-il à endiguer la menace ? La réponse ce soir, dans un Groupama Stadium qui s’annonce bouillant à tous les étages. Une seule certitude, la fête sera gâchée par une minorité d’excités, au grand dam des amoureux du ballon rond.