Une nouvelle polémique politique à l’échelle internationale vient de surgir, mettant aux prises les équipes de campagne des principaux candidats à la présidence américaine. En effet, le camp de Donald Trump a accusé le parti travailliste britannique (Labour) de s’ingérer illégalement dans les élections, au profit de la candidate démocrate Kamala Harris. Des allégations fermement rejetées par le Premier ministre Keir Starmer.
Trump dénonce une “ingérence électorale anti-américaine”
Selon un communiqué de l’équipe Trump, un recours a été déposé devant la commission électorale fédérale américaine (FEC) pour “des contributions illégales étrangères” et une “ingérence” du Labour dans la campagne. Susie Wiles, co-dirigeante de la campagne républicaine, estime que “L’acceptation par la campagne de (Kamala) Harris et le recours à une assistance étrangère illégale n’est qu’une autre faible tentative dans une longue série d’ingérences électorales anti-américaines”.
Le camp Trump s’appuie notamment sur des articles de presse faisant état de rencontres entre des responsables travaillistes et l’équipe de Harris. Il mentionne également un message LinkedIn (depuis retiré) d’une responsable du Labour affirmant avoir “près de 100 membres” sur le départ pour les États-Unis afin de faire campagne.
Starmer assure que les membres agissaient sur la base du volontariat
Interrogé sur ces accusations, le Premier ministre britannique Keir Starmer a assuré que les membres du Labour s’étant rendus aux États-Unis l’avaient fait volontairement, comme lors des précédentes élections. “C’est très simple”, a-t-il déclaré, estimant que cela ne porterait pas atteinte à sa “bonne relation” avec Trump en cas de victoire de ce dernier.
“J’ai passé du temps à New York avec le président Trump en marge de l’ONU en septembre. Nous avons établi une bonne relation.”
– Keir Starmer, Premier ministre britannique
Un contexte d’accusations récurrentes d’ingérence
Lors des précédentes campagnes présidentielles américaines de 2016 et 2020, le renseignement US avait déjà pointé des ingérences russes visant à favoriser Donald Trump. Des allégations catégoriquement démenties par le candidat républicain et Moscou.
Dans un contexte géopolitique tendu, ces nouvelles accusations d’ingérence étrangère risquent d’enflammer davantage le climat politique déjà électrique de la campagne américaine. Reste à savoir si la commission électorale donnera suite au recours de l’équipe Trump et si des preuves tangibles seront apportées.
Quoi qu’il en soit, cette polémique montre une fois de plus l’imbrication croissante entre politique intérieure et relations internationales. À l’heure de la mondialisation et du numérique, les frontières semblent de plus en plus poreuses, y compris en matière d’ingérence électorale. Un défi majeur pour la souveraineté et l’intégrité démocratique des États.