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La France Réaffirme son Soutien Indéfectible au Liban

La France réaffirme son soutien au Liban lors d'une conférence internationale à Paris. Objectifs : cessez-le-feu, aide humanitaire et résolution...

Alors que le Liban traverse une période tumultueuse, la France réaffirme avec force son soutien indéfectible à ce pays ami. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a assuré mercredi lors d’une interview sur RTL que la France se tient aux côtés du Liban et “ne lui fera pas défaut”. Une position ferme à la veille de la conférence internationale de soutien qui se tient à Paris, à l’initiative du président Emmanuel Macron.

Objectifs clés de la conférence : cessez-le-feu, aide humanitaire et soutien aux institutions

Cette conférence, qui rassemblera pas moins de 70 pays et 15 organisations internationales, a des objectifs ambitieux mais cruciaux pour le Liban. Comme l’a souligné Jean-Noël Barrot, il s’agira dans un premier temps de réaffirmer la nécessité d’un cessez-le-feu et d’une résolution diplomatique pour mettre fin aux hostilités qui déchirent le pays.

Parallèlement, la mobilisation de l’aide humanitaire sera au cœur des discussions. La France entend fédérer le plus grand nombre de pays possible pour apporter un soutien concret aux populations libanaises durement éprouvées par ce conflit.

Enfin, la conférence visera à soutenir les institutions libanaises, au premier rang desquelles les forces armées. Un appui essentiel pour préserver la souveraineté et l’unité du Liban dans cette période critique.

Présence remarquée du Premier ministre libanais, absence notable des États-Unis

Si le ministre français n’a pas précisé le niveau de représentation de chaque pays, certaines présences – ou absences – sont d’ores et déjà remarquées. Le Premier ministre libanais Najib Mikati sera ainsi présent, témoignant de l’importance de cette conférence pour le Liban.

En revanche, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, pourtant en visite en Israël mardi, ne fera pas le déplacement. Une absence notable alors que Paris et Washington avaient été à l’initiative le mois dernier d’une proposition de cessez-le-feu temporaire pour le Liban.

La résolution 1701 de l’ONU, clé d’une solution durable

Pour la France, la résolution de ce conflit passe par l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce texte, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël.

Comme l’a souligné Jean-Noël Barrot, cette résolution est essentielle car elle permet de garantir la souveraineté et l’unité du Liban tout en donnant des garanties de sécurité à Israël. Un équilibre délicat mais nécessaire pour permettre aux 60 000 personnes qui ont dû quitter leur foyer dans le nord d’Israël de pouvoir y retourner en toute sécurité.

“Aujourd’hui, c’est la solution diplomatique qui doit primer”, a martelé le ministre français, rappelant que la voie des armes ne peut mener qu’à davantage de souffrances et d’instabilité.

L’Iran pointé du doigt pour son rôle déstabilisateur dans la région

Interrogé sur le rôle de l’Iran dans ce conflit, Jean-Noël Barrot n’a pas mâché ses mots. Pour lui, l’Iran est clairement “un acteur de déstabilisation régionale”. Il a rappelé le soutien apporté par Téhéran au Hamas, responsable selon lui du “pire massacre antisémite de notre histoire” le 7 octobre 2023 en Israël.

Le ministre français a également pointé du doigt le rôle probable de l’Iran dans l’embrasement du conflit au Liban, estimant que Téhéran avait “sans doute encouragé le Hezbollah à embrayer dès le 8 octobre, entraînant le Liban dans une guerre qu’il n’avait pas choisie”.

Un an d’escalade menant à une guerre ouverte

Car c’est bien d’une guerre ouverte qu’il s’agit aujourd’hui au Liban. Après un an d’échanges de tirs frontaliers, le conflit a franchi un cap fin septembre lorsque l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans le sud du pays, bastion du Hezbollah pro-iranien.

Face à cette escalade dangereuse, la communauté internationale se mobilise donc, avec la France en première ligne, pour tenter de ramener la paix dans cette région meurtrie. Un défi immense mais crucial, car comme l’a rappelé Jean-Noël Barrot, “la France se tient aux côtés du Liban” et entend bien le prouver par des actes concrets lors de cette conférence internationale.

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