C’est un nouvel épisode dans la bataille acharnée que mène depuis des années le militant écologiste Paul Watson contre la chasse à la baleine. Arrêté en juillet dernier au Groenland alors qu’il s’apprêtait à perturber les activités d’un baleinier japonais, le fondateur de Sea Shepherd est aujourd’hui menacé d’extradition vers le Japon. Face à ce risque, le septuagénaire vient de demander l’asile politique à la France.
La justice groenlandaise se prononce sur son maintien en détention
Ce mercredi, un tribunal de Nuuk, capitale du Groenland, territoire autonome danois, examinera pour la quatrième fois la situation de Paul Watson. Selon son avocate, les chances d’une libération immédiate sont minces, même si légalement, les conditions d’une détention provisoire ne semblent plus réunies. En parallèle, un recours va être déposé devant la Cour suprême du Danemark.
La demande d’extradition du Japon, transmise en 2012 déjà, repose sur des faits survenus en 2010 en Antarctique. Paul Watson est accusé d’avoir jeté sur un navire nippon une “boule puante” à l’acide butyrique blessant un marin, puis d’avoir percuté le même bateau quelques jours plus tard. Des actes “d’obstruction à une activité commerciale” selon Tokyo.
Le militant craint des “traitements inhumains” au Japon
Depuis sa cellule, l’Américano-canadien a fait parvenir une lettre manuscrite au président français Emmanuel Macron mi-octobre pour demander l’asile politique à la France. Sa démarche soulève des problèmes juridiques mais a une forte portée symbolique. Ses avocats ont aussi saisi l’ONU, dénonçant le risque de subir des “traitements inhumains” s’il était extradé et incarcéré au Japon.
J’espère sincèrement que le président Macron accordera l’asile à Paul Watson.
– Jane Goodall, primatologue engagée dans la protection animale
La position de la France reste à définir
Dès l’arrestation de Paul Watson cet été, l’Élysée avait fait savoir qu’Emmanuel Macron suivait “de près” la situation et intervenait auprès des autorités danoises pour éviter son extradition. Mais pour l’instant, la position officielle de Paris n’est “pas tranchée” sur une éventuelle demande d’asile, qui pose plusieurs difficultés en termes de droit international puisque le militant n’est pas sur le territoire français.
Au-delà des aspects juridiques, cette affaire prend une tournure diplomatique et politique. Le combat de Paul Watson contre la chasse baleinière, pratiquée encore par le Japon, la Norvège et l’Islande, bénéficie d’un large soutien dans l’opinion occidentale. Le traitement que lui réserveront les autorités danoises et françaises sera observé de près par les défenseurs de l’environnement.
Un bras de fer judiciaire et médiatique
De son côté, le Japon justifie sa demande d’extradition par des motifs légaux et rejette l’accusation de vouloir réprimer l’activisme anti-chasse. Mais il est clair que l’arrestation de cette figure emblématique arrange les intérêts nippons, régulièrement pris pour cible par Sea Shepherd. Tokyo espère sûrement décourager d’autres militants en statuant un exemple.
Dans l’attente de son sort, Paul Watson peut compter sur la mobilisation de personnalités comme la primatologue Jane Goodall pour faire pression sur le Danemark et la France. Nul doute que chaque décision de justice ou prise de position officielle déclenchera une vive réaction médiatique des deux côtés. Le bras de fer ne fait sans doute que commencer dans ce dossier hautement symbolique.
La demande d’extradition du Japon, transmise en 2012 déjà, repose sur des faits survenus en 2010 en Antarctique. Paul Watson est accusé d’avoir jeté sur un navire nippon une “boule puante” à l’acide butyrique blessant un marin, puis d’avoir percuté le même bateau quelques jours plus tard. Des actes “d’obstruction à une activité commerciale” selon Tokyo.
Le militant craint des “traitements inhumains” au Japon
Depuis sa cellule, l’Américano-canadien a fait parvenir une lettre manuscrite au président français Emmanuel Macron mi-octobre pour demander l’asile politique à la France. Sa démarche soulève des problèmes juridiques mais a une forte portée symbolique. Ses avocats ont aussi saisi l’ONU, dénonçant le risque de subir des “traitements inhumains” s’il était extradé et incarcéré au Japon.
J’espère sincèrement que le président Macron accordera l’asile à Paul Watson.
– Jane Goodall, primatologue engagée dans la protection animale
La position de la France reste à définir
Dès l’arrestation de Paul Watson cet été, l’Élysée avait fait savoir qu’Emmanuel Macron suivait “de près” la situation et intervenait auprès des autorités danoises pour éviter son extradition. Mais pour l’instant, la position officielle de Paris n’est “pas tranchée” sur une éventuelle demande d’asile, qui pose plusieurs difficultés en termes de droit international puisque le militant n’est pas sur le territoire français.
Au-delà des aspects juridiques, cette affaire prend une tournure diplomatique et politique. Le combat de Paul Watson contre la chasse baleinière, pratiquée encore par le Japon, la Norvège et l’Islande, bénéficie d’un large soutien dans l’opinion occidentale. Le traitement que lui réserveront les autorités danoises et françaises sera observé de près par les défenseurs de l’environnement.
Un bras de fer judiciaire et médiatique
De son côté, le Japon justifie sa demande d’extradition par des motifs légaux et rejette l’accusation de vouloir réprimer l’activisme anti-chasse. Mais il est clair que l’arrestation de cette figure emblématique arrange les intérêts nippons, régulièrement pris pour cible par Sea Shepherd. Tokyo espère sûrement décourager d’autres militants en statuant un exemple.
Dans l’attente de son sort, Paul Watson peut compter sur la mobilisation de personnalités comme la primatologue Jane Goodall pour faire pression sur le Danemark et la France. Nul doute que chaque décision de justice ou prise de position officielle déclenchera une vive réaction médiatique des deux côtés. Le bras de fer ne fait sans doute que commencer dans ce dossier hautement symbolique.