Depuis vendredi dernier, Cuba fait face à une crise énergétique sans précédent suite à une avarie sur sa principale centrale thermoélectrique située dans la province de Matanzas. Cette panne géante a provoqué l’effondrement total du réseau électrique, plongeant les 10 millions d’habitants de l’île dans le noir. Mais après quatre jours d’efforts acharnés, une lueur d’espoir point à l’horizon : plus de 70% de la population a de nouveau accès à l’électricité.
Un rétablissement progressif du service électrique
Selon le ministère des Energies et mines cubain, 70,89% des clients de l’île bénéficient à nouveau du service électrique ce mardi matin. Les autorités poursuivent leurs efforts pour étendre la couverture électrique à l’ensemble du pays dès que possible. L’objectif initial était un rétablissement total du courant lundi soir ou mardi au plus tard. Même si cet objectif n’est pas encore atteint, la situation s’améliore de jour en jour.
À La Havane, les 2 millions d’habitants ont retrouvé le courant lundi soir. La capitale a ainsi pu reprendre en grande partie ses activités et sa circulation, comme l’a constaté l’AFP sur place. Les Havanais expriment leur soulagement :
On ne peut qu’être content. Il était temps ! Cela faisait des jours que je dormais mal, sans ventilateur.
Magalis Manzano, 81 ans, habitante de La Havane
L’ouragan Oscar aggrave la situation
Comme si cette panne géante ne suffisait pas, Cuba a également dû faire face au passage de l’ouragan Oscar dimanche dans l’est du pays. Un véritable désastre qui a coûté la vie à six personnes et causé de nombreux dégâts matériels, notamment dans la province de Guantanamo.
Les communes de San Antonio del Sur et d’Imias ont été particulièrement touchées, subissant des inondations d’une ampleur historique. Plus de 366 mm de pluie sont tombés en seulement 24 heures à la pointe orientale de l’île ! Heureusement, l’ouragan Oscar a finalement quitté le territoire cubain lundi soir et l’alerte a été levée mardi.
Une crise énergétique persistante
Malgré cette amélioration, Cuba reste confrontée à une grave crise énergétique, la pire depuis 30 ans selon les autorités. Les pannes d’électricité chroniques s’ajoutent aux pénuries de nourriture et de médicaments ainsi qu’à une inflation galopante. Une situation explosive qui avait déjà déclenché des manifestations historiques en juillet 2021.
Face à l’exaspération grandissante de la population, le président Miguel Diaz-Canel a mis en garde dimanche contre tout trouble à l’ordre public. Le gouvernement a suspendu les cours et les services publics non essentiels jusqu’à mercredi. Seuls les hôpitaux et services cruciaux restent opérationnels.
À l’origine de cette crise : la vétusté des huit centrales thermoélectriques de l’île, souvent en panne ou en maintenance, et la difficulté d’acheter le combustible nécessaire à cause du renforcement de l’embargo américain. Le recours aux énergies renouvelables reste embryonnaire. Cuba loue des centrales flottantes à des entreprises turques pour compléter sa production.
Un chemin semé d’embûches vers la sortie de crise
Cette panne géante rappelle le blackout de septembre 2022 suite au passage de l’ouragan Ian. Il avait fallu plusieurs jours pour rétablir le courant à La Havane et jusqu’à plusieurs semaines dans certaines zones touchées par l’ouragan.
La route vers un rétablissement complet et durable de l’électricité s’annonce donc longue et semée d’embûches pour Cuba. Entre infrastructures vieillissantes, aléas climatiques et pression de l’embargo, l’île devra redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour sortir de cette crise énergétique historique. Les prochains jours seront décisifs.
Face à l’exaspération grandissante de la population, le président Miguel Diaz-Canel a mis en garde dimanche contre tout trouble à l’ordre public. Le gouvernement a suspendu les cours et les services publics non essentiels jusqu’à mercredi. Seuls les hôpitaux et services cruciaux restent opérationnels.
À l’origine de cette crise : la vétusté des huit centrales thermoélectriques de l’île, souvent en panne ou en maintenance, et la difficulté d’acheter le combustible nécessaire à cause du renforcement de l’embargo américain. Le recours aux énergies renouvelables reste embryonnaire. Cuba loue des centrales flottantes à des entreprises turques pour compléter sa production.
Un chemin semé d’embûches vers la sortie de crise
Cette panne géante rappelle le blackout de septembre 2022 suite au passage de l’ouragan Ian. Il avait fallu plusieurs jours pour rétablir le courant à La Havane et jusqu’à plusieurs semaines dans certaines zones touchées par l’ouragan.
La route vers un rétablissement complet et durable de l’électricité s’annonce donc longue et semée d’embûches pour Cuba. Entre infrastructures vieillissantes, aléas climatiques et pression de l’embargo, l’île devra redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour sortir de cette crise énergétique historique. Les prochains jours seront décisifs.
