Depuis le début du mois d’octobre, les établissements scolaires de Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine, sont la cible d’une vague sans précédent de fausses alertes à la bombe. Cette situation inédite paralyse l’enseignement et mobilise massivement les forces de police, mettant la ville sous haute tension.
Une rentrée sous le signe de la peur
Alors que les élèves reprenaient le chemin de l’école après les vacances d’été, personne n’imaginait qu’ils allaient être confrontés à un tel climat d’insécurité. Depuis plusieurs semaines, les fausses alertes à la bombe se multiplient, visant principalement les lycées et écoles secondaires de la ville. Selon une source proche de l’enquête, près d’une centaine d’alertes ont été recensées en seulement trois semaines.
Face à chaque alerte, le protocole est immuable : évacuation des élèves, intervention des démineurs pour inspecter les bâtiments de fond en comble. Un dispositif lourd qui mobilise d’importants moyens humains et matériels. « Depuis début octobre nous n’avons pas eu de cours pendant une dizaine de jours », témoigne Ena, une lycéenne en dernière année.
Huit adolescents derrière les barreaux
Après plusieurs jours d’enquête, les forces de police ont fini par identifier les auteurs présumés de ces actes malveillants. Au total, huit adolescents ont été interpellés et placés en garde à vue, dont trois ce lundi soir. Parmi eux, sept sont mineurs et un est âgé de 18 ans.
D’après le parquet, le premier suspect, un élève de 16 ans, aurait envoyé à lui seul 49 fausses alertes en l’espace de onze jours avant d’être appréhendé le 14 octobre. Cinq des huit individus arrêtés ont depuis été placés dans un centre d’éducation spécialisé pour mineurs délinquants, où ils pourraient rester entre 15 jours et 3 mois dans l’attente de leur procès.
Accusés de “menace à la sécurité” et de “fausse alerte”, les adolescents âgés de 16 à 18 ans risquent une peine maximale de cinq ans de prison, selon la législation locale.
Les forces de l’ordre sous pression
Au-delà de la perturbation de la scolarité de milliers d’élèves, ces actes répétés mettent les nerfs des policiers à rude épreuve. Saša Petrović, inspecteur en charge de la cybercriminalité, explique que chaque alerte, aussi infondée soit-elle, doit faire l’objet d’une enquête approfondie et d’une intervention sur site.
Les équipes doivent systématiquement fouiller l’établissement de fond en comble à la recherche d’un éventuel engin explosif. Une procédure chronophage qui épuise les effectifs. « Chaque e-mail, même le plus anodin, nécessite une enquête », insiste l’inspecteur.
Un mobile encore flou
Si les suspects ont été identifiés et arrêtés, les raisons qui les ont poussés à commettre ces actes restent à éclaircir. Selon certaines sources, il s’agirait pour certains d’échapper à des examens. Un mobile qui semble bien dérisoire au regard des conséquences judiciaires encourues par les jeunes mis en cause.
Quoi qu’il en soit, les autorités espèrent que ces arrestations mettront un terme à cette vague inédite de fausses alertes. Les élèves et enseignants de Sarajevo aspirent à retrouver au plus vite une scolarité sereine, loin de ce climat anxiogène qui mine le quotidien depuis plusieurs semaines. La capitale bosnienne retient son souffle, dans l’attente d’un retour définitif à la normale.
Si les suspects ont été identifiés et arrêtés, les raisons qui les ont poussés à commettre ces actes restent à éclaircir. Selon certaines sources, il s’agirait pour certains d’échapper à des examens. Un mobile qui semble bien dérisoire au regard des conséquences judiciaires encourues par les jeunes mis en cause.
Quoi qu’il en soit, les autorités espèrent que ces arrestations mettront un terme à cette vague inédite de fausses alertes. Les élèves et enseignants de Sarajevo aspirent à retrouver au plus vite une scolarité sereine, loin de ce climat anxiogène qui mine le quotidien depuis plusieurs semaines. La capitale bosnienne retient son souffle, dans l’attente d’un retour définitif à la normale.