L’Ukraine est une nouvelle fois frappée par l’horreur et le deuil. Dans la nuit de lundi à mardi, deux attaques russes distinctes ont semé la mort et la désolation, faisant cinq victimes civiles dont un enfant. Ces drames qui ne cessent de se répéter soulèvent l’indignation et poussent le président ukrainien Volodymyr Zelensky à lancer un appel vibrant à l’unité et au soutien international face à cette terreur qui s’abat sans relâche sur son pays.
Soumy et Donetsk endeuillées
C’est dans la ville de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, qu’a eu lieu le premier drame. Une frappe nocturne de drones de combat russes s’est abattue sur des habitations, tuant deux adultes et un enfant. Cette cité qui comptait plus de 250 000 âmes avant le début de l’invasion en février 2022 se retrouve une fois de plus meurtrie et sous le choc. Dans la région de Donetsk à l’est, c’est un bombardement russe qui a coûté la vie à deux autres civils et fait un blessé.
Selon l’administration régionale de Soumy, vingt-cinq drones explosifs russes de conception iranienne ont été abattus dans la nuit au-dessus de cette zone frontalière qui avait déjà subi l’occupation partielle des forces de Moscou en 2022. Au total, ce sont pas moins de soixante drones qui ont été lancés par la Russie sur l’ensemble du territoire ukrainien, dont quarante-deux ont pu être neutralisés par la défense antiaérienne du pays.
Un pays qui ne cède pas
Malgré la douleur et les pertes, l’Ukraine ne fléchit pas et poursuit sa lutte acharnée pour sa liberté. Début août, une offensive surprise a été lancée par les forces de Kiev dans la région russe de Koursk, où elles contrôlent toujours des centaines de kilomètres carrés. Une manière de porter le combat en territoire ennemi et de mettre la pression sur le Kremlin.
Mais cette résistance a un prix, et c’est bien souvent la population civile qui le paie au prix fort. Dans la région de Donetsk, les troupes russes progressent inexorablement depuis des mois, obligeant l’armée ukrainienne à reculer et laissant derrière elles des villes et des villages dévastés et vidés de leurs habitants. Une avancée que Moscou ne manque pas de revendiquer, comme la prise récente de la petite localité de Novossadovoïe.
Un peuple qui enterreses morts
Au milieu de ces combats qui n’en finissent pas, c’est toute l’Ukraine qui est en deuil. Chaque nouvelle frappe, chaque nouveau bombardement vient alourdir un bilan déjà terrible et plonger un peu plus le pays dans la souffrance. À Energodar, une ville sous contrôle russe située près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, c’est un homme qui a perdu la vie dans une attaque de drone ukrainien. Une mort parmi tant d’autres qui vient rappeler que dans cette guerre, il n’y a pas de répit ni de zone épargnée.
L’appel de Zelensky
Face à cette situation dramatique, le président Volodymyr Zelensky ne cesse d’en appeler à la communauté internationale. “Cette terreur russe ne peut être vaincue que par l’unité avec le monde”, a-t-il martelé sur Telegram au lendemain de ces nouvelles attaques meurtrières. Un message clair et sans ambiguïté : l’Ukraine a besoin de soutien, et vite.
Parmi les demandes pressantes du dirigeant ukrainien figurent la livraison de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour protéger le ciel et les villes du pays, l’autorisation pour son armée de frapper des cibles militaires en territoire russe, mais aussi des investissements massifs dans la production d’armements sur le sol ukrainien. Autant de moyens jugés indispensables par Kiev pour espérer tenir tête à un adversaire qui semble déterminé à poursuivre et intensifier son entreprise de destruction.
Une guerre qui s’enlise
Mais malgré ces appels, le conflit ne donne aucun signe d’apaisement, bien au contraire. La Russie, visiblement déterminée à briser les espoirs et la résistance ukrainiens, intensifie ses frappes sur les zones frontalières comme Soumy, en réponse aux incursions des soldats de Kiev dans la région de Koursk. Une escalade des violences qui fait craindre le pire pour les semaines et les mois à venir.
Pendant ce temps, la vie tente de suivre son cours tant bien que mal pour une population ukrainienne épuisée et meurtrie par dix-huit mois d’une guerre d’une violence inouïe. Chaque jour apporte son lot de drames, de destructions et de déchirements. Chaque nuit est une épreuve, avec la peur au ventre d’entendre une nouvelle fois hurler les sirènes annonçant un bombardement.
Dans ce contexte, les paroles du président Zelensky résonnent comme un cri du cœur, un ultime appel à ne pas abandonner ce pays qui se bat avec l’énergie du désespoir pour sa survie et sa liberté. Car sans un sursaut de la communauté internationale, sans une aide massive et rapide, c’est l’avenir même de l’Ukraine qui pourrait bien être réduit en cendres sous les bombes et les drones russes.
Le temps presse
Alors que les dirigeants occidentaux tergiversent et peinent à s’accorder sur l’ampleur et la nature du soutien à apporter, le temps joue contre l’Ukraine. Chaque jour qui passe est un jour de trop, un jour où des innocents tombent sous les coups d’un agresseur implacable. Chaque hésitation, chaque atermoiement est une victoire pour Moscou qui en profite pour avancer ses pions et resserrer son étau mortel.
Il est plus que temps pour le monde libre de prendre la mesure de la tragédie qui se joue aux portes de l’Europe. Plus que temps de tendre la main à ce peuple ukrainien qui ne demande qu’à vivre en paix sur sa terre. Plus que temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard et que l’Ukraine ne disparaisse dans les limbes d’une guerre sans fin.
Car au-delà du sort de ce pays, c’est aussi nos valeurs, notre sécurité et notre avenir à tous qui se jouent dans les ruines fumantes des villes ukrainiennes. En abandonnant l’Ukraine, nous nous condamnerions nous-mêmes à vivre dans un monde où la force prime sur le droit, où les bombes répondent aux aspirations de liberté.
Un monde dans lequel aucun de nous ne souhaite voir grandir nos enfants. Alors il est urgent de répondre à l’appel poignant de Volodymyr Zelensky et de son peuple. Urgent de faire bloc, de serrer les rangs et de tendre la main à l’Ukraine dans cette épreuve. Avant qu’il ne soit trop tard et que nous n’ayons tous à le regretter amèrement.