Imaginez un village paisible, niché au cœur de l’Ardèche, brutalement frappé par une catastrophe naturelle d’une rare violence. C’est le triste sort qu’a connu Limony, devenu en quelques heures le symbole des intempéries dévastatrices qui ont balayé une partie de la France la semaine dernière. Ici, les routes ont disparu, emportées par les eaux furieuses. Les dégâts sont immenses, presque irréels. Et les habitants, eux, sont encore sous le choc.
Un village méconnaissable, des sinistrés traumatisés
Cinq jours après la crue dévastatrice, Limony n’est plus que l’ombre de lui-même. Des bouts d’arbres et des branchages jonchent le sol à perte de vue. Les maisons éventrées témoignent de la puissance des eaux. Et au milieu de ce chaos, les habitants tentent tant bien que mal de réaliser l’ampleur du désastre.
Je ne dors plus la nuit, je n’arrive plus à manger, je suis tout noué. Je n’arrive pas à me dire qu’il y a eu une catastrophe. Mais pour moi, c’était un tsunami.
Une victime des inondations à Limony
Des volontaires venus prêter main forte sont eux aussi choqués par l’étendue des dégâts. Beaucoup peinent à trouver le sommeil, hantés par ces images de désolation.
Une solidarité exemplaire face à l’adversité
Dans cette épreuve, les habitants de Limony peuvent compter sur un formidable élan de solidarité. Des bénévoles de la Croix-Rouge sont sur place pour les épauler et soulager leurs traumatismes. Un soutien psychologique indispensable pour affronter l’après-catastrophe.
Maintenant, il y a ce contre-coup qui arrive. C’est là où on a, comme vous avez pu le voir, des équipes qui nettoient des maisons, mais on a aussi des actions de soutien psychologique.
Théotime Tetu, directeur des opérations de la Croix-Rouge à Limony
Le long chemin de la reconstruction
Pour la trentaine de familles qui ont tout perdu, le retour à la normale n’est pas pour demain. La mairie s’active pour leur trouver des solutions de relogement pérennes, avec le soutien des communes voisines. Car entre les démarches administratives, les devis et les travaux, certains sinistrés ne pourront pas regagner leur logement avant un an.
Sur tous les logements qu’on recherche, on est plutôt sur du long terme. C’est-à-dire des durées de 6 à 12 mois, parce qu’aujourd’hui, il y a énormément de travail à refaire dans les maisons.
Richard Molina, maire de Limony
À Limony, le parcours du combattant ne fait que commencer. Mais dans cette épreuve, les habitants peuvent compter sur la solidarité sans faille de leur village et des communes alentours. Ensemble, ils relèveront ce défi immense. Car au-delà des dégâts matériels, c’est tout un territoire qui est uni dans la souffrance et la reconstruction.