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Député LFI Andy Kerbrat Interpellé Pour Possession de Drogue de Synthèse

Nouveau scandale à l'Assemblée : le député LFI Andy Kerbrat interpellé en possession de 3-MMC, une dangereuse drogue de synthèse. Il reconnaît immédiatement les faits et évoque des "problèmes personnels". L'affaire choque et relance le débat sur la consommation de drogues en France...

Un nouveau scandale secoue le monde politique français. D’après des informations révélées par Valeurs actuelles puis confirmées par l’intéressé, le député La France Insoumise Andy Kerbrat a été interpellé jeudi 17 octobre en possession de 3-MMC, une drogue de synthèse aux effets similaires aux amphétamines. L’élu de 34 ans a reconnu les faits et se dit “à disposition de la justice”.

Contrôlé en possession de stupéfiants

Les faits se sont déroulés jeudi 17 octobre au soir, à proximité d’une station de métro. Selon une source proche du dossier, Andy Kerbrat “a été interpellé en flagrant délit alors qu’il achetait de la 3-MMC”. Face aux forces de l’ordre, le député aurait immédiatement coopéré, ce qui lui aurait évité une garde à vue.

Sur les réseaux sociaux, le jeune élu reconnaît les faits qui lui sont reprochés, sans toutefois mentionner la nature exacte du produit :

“Le jeudi 17 octobre 2024, j’ai été contrôlé en possession de stupéfiants. J’ai reconnu immédiatement les faits qui m’étaient reprochés et me suis rendu le lendemain au commissariat pour une audition libre. J’assume entièrement ma responsabilité et me mets à la disposition de la justice.”

– Andy Kerbrat, député LFI

La 3-MMC, une drogue qui se répand

La substance en cause, la 3-méthylmethcathinone (3-MMC), est une nouvelle drogue de synthèse issue de la famille des cathinones. Ses effets sont similaires à ceux des amphétamines : euphorie, boost d’énergie, désinhibition, exacerbation de la libido.

Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), la 3-MMC circule de plus en plus ces dernières années, et ce dans toutes les catégories de la population. Vendue en poudre ou en cristaux, elle est principalement sniffée ou ingérée.

Des “problèmes personnels” en cause

Dans son communiqué, Andy Kerbrat évoque des “problèmes personnels et des fragilités psychologiques” pour expliquer sa consommation de drogues de synthèse. Il assure néanmoins être “pleinement conscient de leurs effets sur la santé”.

Le député LFI replace son cas personnel dans une problématique plus large :

“Au-delà de ma personne, l’addiction est un problème de santé publique et doit être traitée comme tel. Je porte ce combat depuis longtemps auprès d’autres victimes de l’addiction et je continuerai de le mener.”

– Andy Kerbrat, député LFI

L’élu de Loire-Atlantique annonce également qu’il va “suivre un protocole de soins” pour surmonter ses addictions.

L’affaire fait des remous à l’Assemblée

Si les faits reprochés à Andy Kerbrat relèvent a priori de sa vie privée, son statut d’élu de la République et son interpellation en flagrant délit suscitent de nombreuses réactions indignées dans la classe politique.

Les opposants à La France Insoumise y voient le symbole de “l’hypocrisie” et de la “décadence” d’une partie de la gauche. “Ça parle de légaliser le cannabis mais ça se shoote en cachette à des saloperies”, a taclé un député de la majorité sous couvert d’anonymat.

Du côté de LFI, si la réponse d’Andy Kerbrat est saluée comme “courageuse et lucide”, l’embarras est palpable. Joint par téléphone, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard a appelé à “respecter la vie privée” de son collègue. Tout en condamnant fermement “l’usage et le trafic de stupéfiants”.

Un malaise plus profond

Au-delà du cas personnel d’Andy Kerbrat, cette affaire met en lumière le malaise d’une partie de la jeune garde politique face au rythme et à la pression de la vie publique. Depuis le début de la mandature, plusieurs élus de tous bords ont reconnu souffrir de dépression, de troubles anxieux ou de burn-out.

Et dans certains cas, cette souffrance psychologique peut mener à des conduites addictives. “La vie de député, c’est le stress permanent, les horaires de dingue, la pression médiatique… Ça peut vite déborder”, confie un élu sous couvert d’anonymat.

Selon nos informations, les questeurs de l’Assemblée nationale envisageraient de renforcer le suivi médical et psychologique des députés. Une réflexion est également en cours pour améliorer leurs conditions de travail et mieux les former à la gestion du stress.

Quid de l’avenir politique d’Andy Kerbrat ?

Pour l’heure, difficile de savoir quelles seront les suites judiciaires de cette affaire, et ses conséquences sur la carrière politique d’Andy Kerbrat. Contacté, le parquet n’a pas encore communiqué sur l’ouverture éventuelle d’une enquête.

Du côté de La France Insoumise, on estime que “la réponse est entre les mains de la justice” et qu’il est “trop tôt pour parler d’une éventuelle démission ou exclusion”. Selon un cadre du parti, Andy Kerbrat serait en tout cas “déterminé à assumer les conséquences de ses actes, quelles qu’elles soient”.

Une chose est sûre : en reconnaissant publiquement sa consommation de drogues, en appelant à traiter l’addiction comme un problème de santé publique et en annonçant suivre des soins, le député prend le contrepied d’une certaine culture du déni et de l’omerta qui prévaut encore trop souvent dans le monde politique.

Un choix courageux ou un aveu de faiblesse ? L’avenir le dira. Mais dans l’immédiat, le cas Andy Kerbrat vient rappeler, une fois de plus, que les élus restent des femmes et des hommes comme les autres, avec leurs fragilités et leurs failles.

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