Un fait divers d’une rare violence a secoué le paisible village de Mussidan en Dordogne cette semaine. Dans la nuit de mardi à mercredi, une femme de 92 ans a été victime d’un cambriolage d’une brutalité inouïe à son domicile. Les malfaiteurs, dont deux mineurs, n’ont pas hésité à séquestrer et violenter cette personne vulnérable pour lui dérober ses biens. Un acte d’une lâcheté et d’une cruauté qui laissent sans voix.
Une intrusion violente en pleine nuit
Selon les informations communiquées par le parquet de Périgueux, quatre individus cagoulés se sont introduits au domicile de la victime vers 3 heures du matin, alors que celle-ci dormait. Réveillée en sursaut, la malheureuse nonagénaire n’a eu aucune chance de se défendre face à ces agresseurs déterminés.
Les malfaiteurs ont ligoté et bâillonné leur victime avec du ruban adhésif, l’immobilisant complètement et l’empêchant d’appeler à l’aide. Ils lui ont ensuite réclamé de leur remettre son argent et sa carte bancaire, n’hésitant pas à la brutaliser pour arriver à leurs fins. Un déchaînement de violence gratuite contre une personne sans défense, d’une lâcheté abjecte.
Un butin conséquent emporté
Après avoir mis leur victime hors d’état de leur résister, les cambrioleurs ont emporté un butin conséquent :
- Divers objets de valeur
- Un collier en or
- La carte bancaire de la nonagénaire
L’enquête progresse rapidement
Fort heureusement, l’enquête diligentée par les gendarmes a rapidement progressé. Dès le lendemain, mercredi, deux premiers suspects ont pu être interpellés à Mussidan, alors qu’ils se trouvaient au volant de la Mercedes volée. Il s’agit de deux jeunes hommes âgés de 19 et 17 ans.
Le plus âgé des deux, qui conduisait le véhicule, a perdu le contrôle de celui-ci et terminé sa course contre le mur de l’église locale, au terme d’une folle course-poursuite avec les forces de l’ordre. Deux autres suspects, dont un mineur de 16 ans, ont été appréhendés dans les heures qui ont suivi. Les quatre mis en cause ont été placés en garde à vue.
Des mises en examen et des sanctions lourdes requises
A l’issue de leur garde à vue, les trois principaux suspects, âgés de 19, 17 et 16 ans, ont été mis en examen pour vol avec effraction en réunion et séquestration, a précisé le procureur de Périgueux dans un communiqué. Des faits extrêmement graves, surtout au vu de la vulnérabilité de la victime.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire des trois mis en cause, y compris des deux mineurs. Une fermeté saluée par une source proche du dossier :
Finalement, le juge des libertés et de la détention a choisi de placer les deux mineurs sous contrôle judiciaire strict. Une relative clémence au vu des faits reprochés.Malgré leur jeune âge, ces individus doivent répondre de la gravité de leurs actes. On ne peut tolérer un tel déchaînement de violence sur une personne aussi vulnérable. La société doit être protégée de tels agissements.
De nombreuses zones d’ombre
De nombreuses questions demeurent après ce fait divers sordide. Comment de si jeunes délinquants en arrivent-ils à commettre de telles exactions ? Que révèle ce drame de la délinquance juvénile dans notre pays ? Comment mieux protéger nos aînés, cibles privilégiées des cambriolages violents ?
Au-delà de ces interrogations, c’est le traumatisme vécu par la victime de 92 ans qui préoccupe. Confrontée à un déchaînement de violence inouï, séquestrée et brutalisée en pleine nuit à son domicile, parviendra-t-elle à surmonter ce choc terrible ? Quelle prise en charge et quel accompagnement lui seront proposés ?
Ce fait divers tragique est malheureusement loin d’être isolé. Chaque année en France, de trop nombreuses personnes âgées subissent cambriolages et violences, dans une indifférence souvent coupable. Il est grand temps que notre société prenne la mesure de ce fléau et y apporte des réponses fermes et efficaces. Nos aînés ont droit à la sécurité et à la sérénité. C’est une question de dignité.