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Polémique à Strasbourg : La cathédrale plongée dans l’obscurité pour la sobriété énergétique

La mairie écologiste de Strasbourg éteint l'éclairage de la cathédrale dès 23h pour des économies d'énergie, déclenchant un tollé. La municipalité assume sa décision malgré les critiques, avant un rétropédalage...

Une vive polémique agite actuellement la ville de Strasbourg. Depuis quelques semaines, la majestueuse cathédrale Notre-Dame, joyau gothique mondialement connu, se retrouve plongée dans l’obscurité dès 23 heures sur décision de la municipalité écologiste. Un choix assumé au nom de la sobriété énergétique, mais qui passe très mal auprès de nombreux Strasbourgeois et défenseurs du patrimoine.

Une cathédrale engloutie par la nuit

Tout a commencé mi-septembre quand Olivier Hannauer, photographe passionné par la cathédrale, a constaté avec stupeur que l’édifice, normalement illuminé jusqu’à 1 heure du matin, disparaissait subitement dans le noir peu après 23 heures. Intrigué, il décide d’alerter sur les réseaux sociaux en publiant un cliché saisissant montrant la flèche et la façade englouties par la nuit, contrastant avec les bâtiments et terrasses alentours encore éclairés.

L’image, rapidement devenue virale, a suscité l’émoi de nombreux habitants et amoureux du patrimoine, ainsi que la colère d’élus d’opposition. Beaucoup dénoncent un choix dogmatique de la part de la maire EELV Jeanne Barseghian, estimant que l’économie réalisée, évaluée à environ 5 euros par jour, est dérisoire face au préjudice esthétique et symbolique pour ce monument emblématique visité par des millions de touristes.

La mairie assume, puis rétropédale

Interrogée par France 3 Alsace, la municipalité a d’abord pleinement assumé ce choix, arguant qu’il ne s’agissait pas simplement de faire des économies mais «d’être exemplaire au moment où des efforts de sobriété énergétique sont demandés à l’ensemble des citoyens». Un argument jugé fallacieux par de nombreux détracteurs, qui estiment que l’impact de cette mesure est marginal et contre-productif en termes d’image.

Mais face à l’ampleur de la polémique, la maire finit par rétropédaler quelques jours plus tard, annonçant un rétablissement de «l’illumination habituelle» de la cathédrale. Un revirement qui laisse perplexe, d’autant que son adjoint avait initialement confirmé la décision sur France Bleu, la justifiant par la politique de sobriété de la ville. Cette communication erratique jette le trouble sur la réelle motivation de la mairie.

Un concept d’éclairage artistique dénaturé

Autre critique soulevée, l’extinction brutale de l’éclairage à 23h dénaturerait l’œuvre lumière conçue en 2014-2015 par la société Acte Lumière. Ce concept, récompensé par 6 prix internationaux, prévoyait une mise en lumière progressive de la cathédrale, avec une extinction par paliers jusqu’au matin. Un travail artistique que l’entreprise regrette de voir malmené sans même avoir été consultée.

Un débat qui cristallise les tensions

Au-delà de l’émoi patrimonial, cette affaire révèle surtout le fossé qui se creuse entre une municipalité écologiste prônant une «ville sobre et résiliente» et une partie de la population qui dénonce une écologie punitive et déconnectée. Un sentiment attisé par d’autres décisions controversées comme la fermeture de l’aéroport ou la piétonnisation du centre-ville.

Pour l’heure, la cathédrale scintille à nouveau dans la nuit strasbourgeoise. Mais cette polémique laissera des traces, cristallisant les tensions autour des choix écologiques parfois clivants dans une ville pourtant pionnière en la matière. Un débat qui est loin d’être clos, à Strasbourg comme ailleurs, sur la délicate conciliation entre préservation du patrimoine, transition énergétique et acceptabilité sociale des mesures de sobriété.

Interrogée par France 3 Alsace, la municipalité a d’abord pleinement assumé ce choix, arguant qu’il ne s’agissait pas simplement de faire des économies mais «d’être exemplaire au moment où des efforts de sobriété énergétique sont demandés à l’ensemble des citoyens». Un argument jugé fallacieux par de nombreux détracteurs, qui estiment que l’impact de cette mesure est marginal et contre-productif en termes d’image.

Mais face à l’ampleur de la polémique, la maire finit par rétropédaler quelques jours plus tard, annonçant un rétablissement de «l’illumination habituelle» de la cathédrale. Un revirement qui laisse perplexe, d’autant que son adjoint avait initialement confirmé la décision sur France Bleu, la justifiant par la politique de sobriété de la ville. Cette communication erratique jette le trouble sur la réelle motivation de la mairie.

Un concept d’éclairage artistique dénaturé

Autre critique soulevée, l’extinction brutale de l’éclairage à 23h dénaturerait l’œuvre lumière conçue en 2014-2015 par la société Acte Lumière. Ce concept, récompensé par 6 prix internationaux, prévoyait une mise en lumière progressive de la cathédrale, avec une extinction par paliers jusqu’au matin. Un travail artistique que l’entreprise regrette de voir malmené sans même avoir été consultée.

Un débat qui cristallise les tensions

Au-delà de l’émoi patrimonial, cette affaire révèle surtout le fossé qui se creuse entre une municipalité écologiste prônant une «ville sobre et résiliente» et une partie de la population qui dénonce une écologie punitive et déconnectée. Un sentiment attisé par d’autres décisions controversées comme la fermeture de l’aéroport ou la piétonnisation du centre-ville.

Pour l’heure, la cathédrale scintille à nouveau dans la nuit strasbourgeoise. Mais cette polémique laissera des traces, cristallisant les tensions autour des choix écologiques parfois clivants dans une ville pourtant pionnière en la matière. Un débat qui est loin d’être clos, à Strasbourg comme ailleurs, sur la délicate conciliation entre préservation du patrimoine, transition énergétique et acceptabilité sociale des mesures de sobriété.

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