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Sauvetage héroïque de deux alpinistes françaises dans l’Himalaya

Coincées sans vivres ni abris à plus de 6000 mètres dans l'Himalaya, deux alpinistes françaises ont vécu 48h d'angoisse avant d'être secourues par des soldats d'élite de Chamonix. Récit d'un sauvetage aussi périlleux qu'héroïque dans des conditions extrêmes.

C’est un sauvetage digne d’un film d’aventure qui s’est déroulé la semaine dernière dans l’Himalaya. Pendant 48 heures, Fay Manners, 37 ans, et Michelle Dvorak, 31 ans, deux alpinistes chevronnées, se sont retrouvées bloquées à plus de 6000 mètres d’altitude, sans nourriture ni tente, dans des conditions météorologiques extrêmes. Elles doivent leur salut à l’intervention héroïque de trois soldats français du Groupe militaire de haute montagne (GMHM) de Chamonix.

L’aventure vire au cauchemar

Parties pour réaliser l’ascension d’un sommet encore jamais gravi de l’Himalaya, l’expédition de Fay et Michelle a basculé lorsqu’une tempête d’une rare violence s’est abattue sur la montagne. « Nous avons été prises dans un mur de neige, une visibilité quasi-nulle, des vents à plus de 100 km/h. Impossible d’avancer ou de redescendre » raconte Fay. Coincées sur une étroite corniche à flanc de montagne, les deux alpinistes parviennent in extremis à lancer un SOS avant que leurs batteries ne lâchent.

« Quand le message est tombé, on a su qu’il n’y avait pas une minute à perdre » se remémore le capitaine Jérôme, qui a coordonné la mission de sauvetage. Dépêché sur place, un hélicoptère de l’armée népalaise tente une approche mais doit renoncer face à des conditions dantesques. C’est finalement à pied, en remontant la face nord balayée par les bourrasques, que les soldats du GMHM parviendront à rejoindre les alpinistes en perdition après 10 heures d’efforts surhumains.

48 heures de lutte pour la survie

Pendant deux jours et deux nuits, Fay et Michelle ont lutté pour rester en vie sur leur promontoire de glace, à plus de 6000 mètres d’altitude. « On s’est serrées l’une contre l’autre pour ne pas mourir de froid. On faisait fondre de la neige pour boire » raconte Michelle. « C’était une question de mental, on s’est accrochées à l’espoir d’être secourues. » Un espoir nourri par la réputation d’excellence du GMHM, unité d’élite spécialisée dans le secours en montagne.

L’exploit des sauveteurs français

« Quand on a aperçu leurs lampes frontales dans la nuit, c’était un soulagement indescriptible » confie Michelle. Exténués mais déterminés, les soldats français ont prodigué les premiers soins avant d’entamer la délicate descente. « Avec des vents à 150 km/h et une visibilité de 2 mètres, la progression était très lente et périlleuse » détaille le capitaine Jérôme. Encordés et cramponnés, le petit groupe a mis plus de 20 heures à revenir au camp de base.

Ce que les gars du GMHM ont accompli tient de l’exploit. Leur abnégation et leur savoir-faire nous ont sauvé la vie.

Fay Manners, alpiniste secourue

Fay et Michelle sont aujourd’hui saines et sauves, conscientes d’avoir frôlé le pire. « Les montagnes sont notre passion mais cette mésaventure nous rappelle qu’il faut rester humble face à leur immensité » philosophe Fay. Un sauvetage hors norme qui illustre aussi les prouesses dont sont capables les soldats français pour porter secours en milieu extrême. Une histoire qui mériterait de devenir un film !

En bref

  • Bloquées à plus de 6000m pendant 48h, deux alpinistes françaises ont frôlé la mort dans l’Himalaya
  • Leur sauvetage par des soldats français du GMHM dans des conditions extrêmes relève de l’exploit
  • Un récit palpitant qui illustre les dangers de la montagne et le savoir-faire des secouristes d’élite
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