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L’Amérique à l’heure du choix : La dernière ligne droite

La campagne présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite. À 15 jours du scrutin, Kamala Harris et Donald Trump jettent toutes leurs forces dans la bataille des swing states. Entre polémiques, coups médiatiques et bons d'anniversaire, chaque camp...

À quinze jours de l’élection présidentielle américaine, la campagne entre dans sa phase finale. Dans un pays plus polarisé que jamais, les candidats démocrate Kamala Harris et républicain Donald Trump multiplient les déplacements dans les États clés, avec l’espoir de faire la différence le 5 novembre prochain. Entre petites phrases assassines, faits politiques du jour et derniers sondages, cette dernière ligne droite s’annonce sous haute tension.

Harris fête ses 60 ans, Trump sert des frites

Ce weekend, les deux rivaux ont affiché des styles bien différents. Dimanche, la vice-présidente a soufflé ses 60 bougies en Géorgie en présence de la légende Stevie Wonder. Donald Trump, lui, a joué les serveurs pour un jour dans un McDonald’s de Pennsylvanie, enfilant tablier et casquette pour préparer des frites.

Une opération de com bien rodée pour l’ancien président, qui accuse sans preuve son adversaire d’avoir menti sur son expérience de travail étudiante dans la chaîne de fast-food. De quoi faire monter la sauce entre les équipes de campagne, dans un contexte déjà tendu.

Ce que vous voyez chez mon adversaire, un ancien président des États-Unis, cela dévalorise vraiment la fonction présidentielle.

Kamala Harris sur MSNBC

Kamala Harris dénonce la “vulgarité” de Donald Trump

La candidate démocrate n’a pas mâché ses mots lors d’une interview sur la chaîne MSNBC dimanche. Interrogée sur les récentes déclarations de son rival, qui l’avait qualifiée de “vice-présidente de merde” lors d’un meeting, Kamala Harris a dénoncé un Donald Trump qui “ne mérite plus de se tenir derrière le sceau présidentiel”. “C’est pourquoi il va perdre”, a-t-elle assuré.

Pour l’éditorialiste François Clemenceau sur LCI, les attaques de plus en plus frontales de l’ancien président s’expliquent par une volonté de “se poser comme l’homme du peuple face à la femme des élites”. Une tactique qui viserait à “baisser encore d’un niveau le degré de la civilité du débat politique américain”, estime l’expert.

Dernier round dans les swing states

À J-15 du scrutin, les états-majors des deux camps concentrent leurs forces dans une poignée d’États pivots, ces fameux “swing states” où l’élection va se jouer. Kamala Harris sillonne le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie, le “Blue Wall” qui pourrait lui assurer la victoire. De son côté, Donald Trump mise sur une “tournée des diners” en bus à travers la Pennsylvanie.

Alors que les sondages donnent les candidats au coude-à-coude, chaque voix compte. Au niveau national, Donald Trump dispose d’une légère avance selon un sondage TIPP Insights publié dimanche. Mais la dynamique semble favorable à Kamala Harris dans certains États clés comme le Colorado.

Le spectre des manipulations

À l’approche du vote, la question des possibles ingérences et manipulations de l’élection est sur toutes les lèvres. Après les controverses de 2016 et 2020, les autorités américaines se disent vigilantes face à toute tentative de désinformation ou d’influence étrangère.

La pression est particulièrement forte sur les réseaux sociaux, régulièrement accusés de laxisme. Twitter a annoncé de nouvelles mesures ce weekend pour lutter contre la diffusion de fausses informations.

Dans ce climat de défiance, chaque camp se tient prêt à contester les résultats en cas de défaite. Selon des sources proches, les équipes juridiques des candidats s’activent déjà en coulisses. De quoi faire craindre le scénario du pire : celui d’une élection contestée qui diviserait encore plus profondément l’Amérique. Réponse dans 15 jours.

La pression est particulièrement forte sur les réseaux sociaux, régulièrement accusés de laxisme. Twitter a annoncé de nouvelles mesures ce weekend pour lutter contre la diffusion de fausses informations.

Dans ce climat de défiance, chaque camp se tient prêt à contester les résultats en cas de défaite. Selon des sources proches, les équipes juridiques des candidats s’activent déjà en coulisses. De quoi faire craindre le scénario du pire : celui d’une élection contestée qui diviserait encore plus profondément l’Amérique. Réponse dans 15 jours.

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