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Le Doliprane cédé à un fonds américain : l’État annonce un accord

Le Doliprane, médicament le plus vendu en France, passe sous pavillon américain. Bercy annonce un accord tripartite avec des garanties sur l'emploi et la production. L'État entrera au capital pour veiller au grain. Les coulisses d'une cession à enjeux...

Coup de théâtre dans le dossier brûlant de la cession du Doliprane. Alors que le médicament le plus vendu en France s’apprêtait à passer sous bannière américaine, Bercy vient d’annoncer un accord de dernière minute. Le fonds d’investissement CD&R ne sera pas le seul maître à bord : l’État français entrera également au capital d’Opella, la filiale de Sanofi qui produit le précieux antalgique. Une manière pour les pouvoirs publics de garder un œil sur ce fleuron de notre industrie pharmaceutique.

L’annonce de la vente du Doliprane avait fait l’effet d’une bombe la semaine dernière, suscitant une levée de boucliers tous azimuts. Élus, syndicats et citoyens s’étaient insurgés contre ce qu’ils percevaient comme un « bradage » de notre souveraineté sanitaire. Car au-delà de son statut d’anti-douleur préféré des Français, le Doliprane est aussi devenu un symbole de notre appareil productif dans le domaine de la santé. Sa cession à un fonds anglo-saxon faisait donc figure de camouflet.

Un « accord tripartite » avec des garanties

Face à la bronca, le ministère de l’Économie s’est empressé de réagir. Des négociations marathon se sont tenues tout le week-end entre Bercy, Sanofi et CD&R pour trouver un compromis acceptable. Et c’est donc un « accord tripartite » qui a été dévoilé ce dimanche soir par Antoine Armand, le locataire de Bercy.

Selon les informations communiquées, l’État a obtenu des « garanties » sur « le maintien et le développement d’Opella en France ». En clair, pas question de délocaliser la production de Doliprane à l’étranger. Le ministre évoque des engagements « sur l’emploi, la production et l’investissement », assortis de « sanctions pécuniaires lourdes » en cas de non-respect. Sanofi aurait « consenti à des exigences élevées » selon Bercy.

L’État entre au capital via la BPI

Mais la principale nouveauté réside dans l’entrée de l’État au capital d’Opella, aux côtés de CD&R qui en détiendra toutefois la majorité. C’est la banque publique d’investissement, Bpifrance, qui servira de véhicule à cette prise de participation. Un moyen pour les pouvoirs publics de garder un « point de contrôle » sur les orientations stratégiques de l’entreprise et de s’assurer que les engagements pris seront tenus.

On a atteint le plus haut niveau de garanties possible dans les discussions avec Sanofi.

Cabinets des ministres de l’Économie et de l’Industrie

Les termes précis de l’accord n’ont pas été dévoilés, mais il semblerait que l’État ait réussi à arracher des concessions significatives. Bercy évoque « le plus haut niveau de garanties possible » obtenu auprès de Sanofi. Ce qui est sûr, c’est que le groupe pharmaceutique avait tout intérêt à lâcher du lest pour désamorcer la polémique et éviter un blocage pur et simple de l’opération.

Les syndicats restent sur leurs gardes

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

Mais c’est aussi un enjeu stratégique pour notre souveraineté sanitaire. Le Doliprane est produit sur deux sites en France, à Lisieux et à Compiègne. Depuis la crise du Covid, la relocalisation de notre production de médicaments est devenue une priorité politique. Et voilà que notre paracétamol national s’apprêtait à passer sous pavillon étranger…

Un comble pour beaucoup d’observateurs, qui ont pointé du doigt le double discours de l’exécutif. Comment prôner la réindustrialisation d’un côté, et laisser filer un fleuron tricolore de l’autre ? L’opposition n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche, dénonçant « l’incohérence » et « l’impuissance » du gouvernement.

Le Doliprane est devenu le symbole de l’échec total de la politique industrielle d’Emmanuel Macron.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Face à la pression, l’exécutif a donc été contraint de réagir en catastrophe pour tenter de reprendre la main. Des réunions de crise se sont tenues à Bercy et à l’Élysée pour examiner les options sur la table. Parmi elles, le recours à un décret permettant de bloquer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques, ou encore une intervention de la BPI pour contrer l’offre américaine.

C’est finalement la voie de la négociation qui a été privilégiée, débouchant sur l’accord annoncé ce dimanche. Un compromis qui vise à concilier les intérêts industriels et financiers en présence, tout en répondant aux inquiétudes sur la pérennité de la production française. Le feuilleton du Doliprane aura en tout cas illustré le caractère éminemment politique du médicament, et la sensibilité de l’opinion à ce sujet.

Un épilogue encore incertain

Mais l’épilogue de cette affaire n’est pas encore écrit. Car au-delà de la question immédiate du devenir d’Opella, c’est tout le modèle économique du médicament qui est interrogé. Avec des prix tirés vers le bas et des coûts de production croissants, l’équation est de plus en plus compliquée pour les laboratoires français.

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

Mais c’est aussi un enjeu stratégique pour notre souveraineté sanitaire. Le Doliprane est produit sur deux sites en France, à Lisieux et à Compiègne. Depuis la crise du Covid, la relocalisation de notre production de médicaments est devenue une priorité politique. Et voilà que notre paracétamol national s’apprêtait à passer sous pavillon étranger…

Un comble pour beaucoup d’observateurs, qui ont pointé du doigt le double discours de l’exécutif. Comment prôner la réindustrialisation d’un côté, et laisser filer un fleuron tricolore de l’autre ? L’opposition n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche, dénonçant « l’incohérence » et « l’impuissance » du gouvernement.

Le Doliprane est devenu le symbole de l’échec total de la politique industrielle d’Emmanuel Macron.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Face à la pression, l’exécutif a donc été contraint de réagir en catastrophe pour tenter de reprendre la main. Des réunions de crise se sont tenues à Bercy et à l’Élysée pour examiner les options sur la table. Parmi elles, le recours à un décret permettant de bloquer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques, ou encore une intervention de la BPI pour contrer l’offre américaine.

C’est finalement la voie de la négociation qui a été privilégiée, débouchant sur l’accord annoncé ce dimanche. Un compromis qui vise à concilier les intérêts industriels et financiers en présence, tout en répondant aux inquiétudes sur la pérennité de la production française. Le feuilleton du Doliprane aura en tout cas illustré le caractère éminemment politique du médicament, et la sensibilité de l’opinion à ce sujet.

Un épilogue encore incertain

Mais l’épilogue de cette affaire n’est pas encore écrit. Car au-delà de la question immédiate du devenir d’Opella, c’est tout le modèle économique du médicament qui est interrogé. Avec des prix tirés vers le bas et des coûts de production croissants, l’équation est de plus en plus compliquée pour les laboratoires français.

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

Du côté des syndicats d’Opella, on accueille cet accord avec prudence. Si la CFDT y voit « un moindre mal », la CGT continue de dénoncer « une logique financière court-termiste ». Les deux centrales avaient appelé la semaine dernière à la grève pour protester contre un projet menaçant selon elles les 1700 emplois de la filiale en France. Elles attendent désormais de voir si les engagements pris seront respectés sur la durée.

Cet accord était nécessaire mais pas suffisant. On restera vigilants sur les actes.

Un responsable syndical d’Opella

Car la crainte des salariés est de voir CD&R, comme beaucoup de fonds d’investissement, chercher à dégager rapidement des marges au détriment de l’outil industriel. « Cet accord était nécessaire mais pas suffisant. On restera vigilants sur les actes », prévient un responsable syndical. L’entrée de l’État au capital est toutefois de nature à les rassurer quelque peu.

Une affaire à rebondissements

Retour sur une séquence à rebondissements qui aura tenu le pays en haleine pendant une semaine. Tout commence le 12 octobre quand Les Echos révèlent en exclusivité le projet de cession d’Opella à un fonds américain. L’information fait l’effet d’une déflagration, d’autant que le Doliprane n’est pas un médicament comme les autres.

Anti-douleur star des foyers français, il s’écoule à raison de 500 millions de comprimés par an dans l’Hexagone. Pas un placard à pharmacie qui n’en contienne une boîte. Avec 50% des parts de marché du paracétamol, c’est une véritable institution, le symbole du « modèle français » du médicament remboursé et accessible à tous.

Mais c’est aussi un enjeu stratégique pour notre souveraineté sanitaire. Le Doliprane est produit sur deux sites en France, à Lisieux et à Compiègne. Depuis la crise du Covid, la relocalisation de notre production de médicaments est devenue une priorité politique. Et voilà que notre paracétamol national s’apprêtait à passer sous pavillon étranger…

Un comble pour beaucoup d’observateurs, qui ont pointé du doigt le double discours de l’exécutif. Comment prôner la réindustrialisation d’un côté, et laisser filer un fleuron tricolore de l’autre ? L’opposition n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche, dénonçant « l’incohérence » et « l’impuissance » du gouvernement.

Le Doliprane est devenu le symbole de l’échec total de la politique industrielle d’Emmanuel Macron.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Face à la pression, l’exécutif a donc été contraint de réagir en catastrophe pour tenter de reprendre la main. Des réunions de crise se sont tenues à Bercy et à l’Élysée pour examiner les options sur la table. Parmi elles, le recours à un décret permettant de bloquer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques, ou encore une intervention de la BPI pour contrer l’offre américaine.

C’est finalement la voie de la négociation qui a été privilégiée, débouchant sur l’accord annoncé ce dimanche. Un compromis qui vise à concilier les intérêts industriels et financiers en présence, tout en répondant aux inquiétudes sur la pérennité de la production française. Le feuilleton du Doliprane aura en tout cas illustré le caractère éminemment politique du médicament, et la sensibilité de l’opinion à ce sujet.

Un épilogue encore incertain

Mais l’épilogue de cette affaire n’est pas encore écrit. Car au-delà de la question immédiate du devenir d’Opella, c’est tout le modèle économique du médicament qui est interrogé. Avec des prix tirés vers le bas et des coûts de production croissants, l’équation est de plus en plus compliquée pour les laboratoires français.

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

Du côté des syndicats d’Opella, on accueille cet accord avec prudence. Si la CFDT y voit « un moindre mal », la CGT continue de dénoncer « une logique financière court-termiste ». Les deux centrales avaient appelé la semaine dernière à la grève pour protester contre un projet menaçant selon elles les 1700 emplois de la filiale en France. Elles attendent désormais de voir si les engagements pris seront respectés sur la durée.

Cet accord était nécessaire mais pas suffisant. On restera vigilants sur les actes.

Un responsable syndical d’Opella

Car la crainte des salariés est de voir CD&R, comme beaucoup de fonds d’investissement, chercher à dégager rapidement des marges au détriment de l’outil industriel. « Cet accord était nécessaire mais pas suffisant. On restera vigilants sur les actes », prévient un responsable syndical. L’entrée de l’État au capital est toutefois de nature à les rassurer quelque peu.

Une affaire à rebondissements

Retour sur une séquence à rebondissements qui aura tenu le pays en haleine pendant une semaine. Tout commence le 12 octobre quand Les Echos révèlent en exclusivité le projet de cession d’Opella à un fonds américain. L’information fait l’effet d’une déflagration, d’autant que le Doliprane n’est pas un médicament comme les autres.

Anti-douleur star des foyers français, il s’écoule à raison de 500 millions de comprimés par an dans l’Hexagone. Pas un placard à pharmacie qui n’en contienne une boîte. Avec 50% des parts de marché du paracétamol, c’est une véritable institution, le symbole du « modèle français » du médicament remboursé et accessible à tous.

Mais c’est aussi un enjeu stratégique pour notre souveraineté sanitaire. Le Doliprane est produit sur deux sites en France, à Lisieux et à Compiègne. Depuis la crise du Covid, la relocalisation de notre production de médicaments est devenue une priorité politique. Et voilà que notre paracétamol national s’apprêtait à passer sous pavillon étranger…

Un comble pour beaucoup d’observateurs, qui ont pointé du doigt le double discours de l’exécutif. Comment prôner la réindustrialisation d’un côté, et laisser filer un fleuron tricolore de l’autre ? L’opposition n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche, dénonçant « l’incohérence » et « l’impuissance » du gouvernement.

Le Doliprane est devenu le symbole de l’échec total de la politique industrielle d’Emmanuel Macron.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Face à la pression, l’exécutif a donc été contraint de réagir en catastrophe pour tenter de reprendre la main. Des réunions de crise se sont tenues à Bercy et à l’Élysée pour examiner les options sur la table. Parmi elles, le recours à un décret permettant de bloquer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques, ou encore une intervention de la BPI pour contrer l’offre américaine.

C’est finalement la voie de la négociation qui a été privilégiée, débouchant sur l’accord annoncé ce dimanche. Un compromis qui vise à concilier les intérêts industriels et financiers en présence, tout en répondant aux inquiétudes sur la pérennité de la production française. Le feuilleton du Doliprane aura en tout cas illustré le caractère éminemment politique du médicament, et la sensibilité de l’opinion à ce sujet.

Un épilogue encore incertain

Mais l’épilogue de cette affaire n’est pas encore écrit. Car au-delà de la question immédiate du devenir d’Opella, c’est tout le modèle économique du médicament qui est interrogé. Avec des prix tirés vers le bas et des coûts de production croissants, l’équation est de plus en plus compliquée pour les laboratoires français.

Résultat : beaucoup sont tentés de se délester de leurs activités les moins rentables, comme les médicaments matures, au profit de spécialités plus lucratives. Sanofi n’échappe pas à la règle, et la cession d’Opella s’inscrit dans cette logique de recentrage. Mais jusqu’où peut aller ce grand dépeçage ? Et comment assurer la pérennité d’une production locale dans ces conditions ?

Des questions cruciales auxquelles il faudra bien répondre si l’on veut éviter d’autres Doliprane gate à l’avenir. Car derrière ce cas emblématique, c’est toute la chaîne du médicament qui vacille sur ses bases. Un modèle à réinventer d’urgence, pour concilier impératifs sanitaires et réalités économiques. Le défi s’annonce aussi complexe que vital.

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