La guerre en Ukraine s’enlise et l’armée russe peine à trouver de nouvelles recrues pour garnir ses rangs. Face à cette situation préoccupante, le président Vladimir Poutine a décidé de sortir le chéquier. Selon des sources proches du Kremlin, il aurait ordonné le doublement du salaire des soldats engagés, espérant ainsi attirer davantage de volontaires.
Une prime alléchante pour s’engager
D’après nos informations, un soldat russe nouvellement engagé toucherait désormais l’équivalent de 52 000 euros par an, soit plus de six fois le salaire moyen dans le pays. La mairie de Moscou aurait même décidé d’ajouter une prime supplémentaire pour les habitants de la capitale qui rejoindraient l’armée.
Ces incitations financières sont diffusées massivement, jusque dans le métro moscovite où des publicités pour s’enrôler défilent en boucle sur les écrans. Des stands de recrutement éphémères ont même été installés dans les couloirs.
Des jeunes Russes partagés
Malgré ces offres alléchantes, tous les jeunes Russes ne sont pas prêts à risquer leur vie sous les drapeaux. Interrogé par nos journalistes, Alexeï, un Moscovite de 24 ans, se montre catégorique :
Vous pouvez me proposer n’importe quelle somme, je n’irai à aucun prix. Cette prime n’est pas si extraordinaire compte tenu des dangers encourus.
D’autres jeunes, en revanche, se disent prêts à franchir le pas, à l’image de ce Bachkir de 20 ans :
Ce n’est pas le salaire qui m’a convaincu, c’est le patriotisme. L’argent, c’est un bonus que j’utiliserai pour acheter une maison ou une voiture à mon retour.
La propagande bat son plein
Pour toucher davantage de monde, les autorités russes n’hésitent pas à jouer la carte du patriotisme dans leur propagande. Les dernières publicités visent directement les jeunes citadins réticents à s’engager en proclamant : “Soyez de vrais hommes !”.
Vladimir, un ancien du groupe Wagner qui a combattu en Ukraine, confirme que le patriotisme prime sur l’appât du gain pour beaucoup :
Les primes ne sont pas si intéressantes car elles sont souvent dépensées sur le front pour s’acheter de l’équipement de qualité. Quand le premier salaire tombe, le commandant peut te demander de le mettre dans une cagnotte commune pour acheter du matériel pour l’unité.
Des moyens colossaux pour recruter
Forte des revenus du pétrole et du gaz, la Russie peut se permettre de déverser des sommes faramineuses pour attirer de nouvelles recrues. Selon la Banque mondiale, le pays a même intégré le club des nations à hauts revenus en juillet dernier.
D’après les chiffres officiels, ces incitations financières auraient déjà permis d’enrôler près de 200 000 volontaires sur les six premiers mois de l’année. Reste à savoir si cela suffira à inverser le cours de la guerre en Ukraine, qui entre bientôt dans son dix-neuvième mois.