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Poutine accueille plus de 20 dirigeants étrangers au sommet des Brics en Russie

Poutine réaffirme la puissance de la Russie en convoquant plus de 20 dirigeants étrangers au sommet des Brics, alors que l'Occident tente de l'isoler. Un coup d'éclat diplomatique qui pourrait redistribuer les cartes de la géopolitique mondiale...

En dépit des efforts des pays occidentaux pour isoler la Russie sur la scène internationale depuis le début de l’offensive en Ukraine, Vladimir Poutine s’apprête à réunir plus d’une vingtaine de dirigeants étrangers à l’occasion du sommet des Brics qui se tiendra du 22 au 24 octobre à Kazan, dans l’ouest de la Russie. Un évènement diplomatique majeur qui vise à démontrer que Moscou est loin d’être mis au ban des nations.

Un sommet pour défier les sanctions occidentales

Alors que les sanctions économiques et diplomatiques pleuvent sur la Russie depuis février 2022, le président russe entend bien prouver que son pays conserve de solides appuis sur la scène internationale. Le sommet qui réunira les cinq pays membres des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), auxquels se sont joints récemment d’autres nations émergentes comme l’Argentine, l’Égypte ou l’Iran, sera l’occasion pour Vladimir Poutine d’apparaître entouré de nombreux alliés et partenaires.

D’après une source proche du Kremlin, la tenue de cet “évènement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie” revêt une importance cruciale aux yeux de Moscou pour montrer que les tentatives d’isolement de la Russie par les Occidentaux ont échoué. La présence attendue des présidents chinois Xi Jinping et iranien Massoud Pezeshkian, ainsi que du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, doit attester du rayonnement international russe.

L’émergence d’un monde multipolaire

Au-delà de la dimension symbolique, ce sommet des Brics intervient dans un contexte où la Russie a forgé des alliances étroites avec plusieurs grands adversaires des États-Unis, à commencer par la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Moscou y voit la preuve de l’avènement d’un monde multipolaire où l’hégémonie américaine est remise en cause.

Il y a une alternative aux pressions occidentales (…) et le monde multipolaire est une réalité.

Konstantin Kalatchev, analyste politique basé à Moscou

Affichant un soutien indéfectible de ses partenaires, la diplomatie russe ne cesse de marteler que son offensive en Ukraine n’est pas une guerre de conquête mais un conflit provoqué par l’hégémonisme américain. Une rhétorique qui semble trouver un certain écho auprès de nombreux pays émergents, à en croire le porte-parole du Kremlin.

Des dossiers brûlants sur la table

Si la guerre en Ukraine sera évidemment au cœur des discussions, d’autres sujets d’actualité internationale devraient aussi figurer à l’ordre du jour de ce sommet des Brics :

  • Les récentes flambées de violences dans la bande de Gaza et au sud du Liban, sur fond de tensions croissantes entre Israël et ses voisins.
  • Les bouleversements économiques mondiaux engendrés par les sanctions contre la Russie et les perturbations des chaînes d’approvisionnement.
  • La montée en puissance des pays émergents qui entendent peser davantage dans la gouvernance mondiale.

Reste à savoir si ce sommet permettra à Vladimir Poutine de concrétiser sa vision d’un nouvel ordre mondial. Si la Russie peut compter sur la “neutralité bienveillante” de nombreux pays, peu semblent prêts à lui apporter un soutien actif au risque de s’exposer aux représailles occidentales. Un grand écart diplomatique qui sera scruté de près.

Vers une reconfiguration des équilibres mondiaux ?

Au-delà de l’affichage d’unité, ce sommet des Brics pourrait offrir un aperçu des lignes de fracture qui traversent la communauté internationale. Entre des démocraties occidentales arc-boutées sur la défense d’un ordre mondial basé sur des règles et des puissances émergentes désireuses de faire entendre leur voix, ce sont deux visions qui s’affrontent.

Si l’issue du conflit en Ukraine sera déterminante, l’avenir des relations internationales se joue aussi dans ces grands raouts diplomatiques où se dessinent les nouveaux rapports de force. Face aux défis communs de l’humanité, du réchauffement climatique aux pandémies, la capacité à bâtir un multilatéralisme inclusif et efficace sera cruciale. Un équilibre subtil dont ce sommet des Brics, entre affirmation de puissance et volonté de dialogue, offre un condensé des enjeux.

D’après une source proche du Kremlin, la tenue de cet “évènement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie” revêt une importance cruciale aux yeux de Moscou pour montrer que les tentatives d’isolement de la Russie par les Occidentaux ont échoué. La présence attendue des présidents chinois Xi Jinping et iranien Massoud Pezeshkian, ainsi que du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, doit attester du rayonnement international russe.

L’émergence d’un monde multipolaire

Au-delà de la dimension symbolique, ce sommet des Brics intervient dans un contexte où la Russie a forgé des alliances étroites avec plusieurs grands adversaires des États-Unis, à commencer par la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Moscou y voit la preuve de l’avènement d’un monde multipolaire où l’hégémonie américaine est remise en cause.

Il y a une alternative aux pressions occidentales (…) et le monde multipolaire est une réalité.

Konstantin Kalatchev, analyste politique basé à Moscou

Affichant un soutien indéfectible de ses partenaires, la diplomatie russe ne cesse de marteler que son offensive en Ukraine n’est pas une guerre de conquête mais un conflit provoqué par l’hégémonisme américain. Une rhétorique qui semble trouver un certain écho auprès de nombreux pays émergents, à en croire le porte-parole du Kremlin.

Des dossiers brûlants sur la table

Si la guerre en Ukraine sera évidemment au cœur des discussions, d’autres sujets d’actualité internationale devraient aussi figurer à l’ordre du jour de ce sommet des Brics :

  • Les récentes flambées de violences dans la bande de Gaza et au sud du Liban, sur fond de tensions croissantes entre Israël et ses voisins.
  • Les bouleversements économiques mondiaux engendrés par les sanctions contre la Russie et les perturbations des chaînes d’approvisionnement.
  • La montée en puissance des pays émergents qui entendent peser davantage dans la gouvernance mondiale.

Reste à savoir si ce sommet permettra à Vladimir Poutine de concrétiser sa vision d’un nouvel ordre mondial. Si la Russie peut compter sur la “neutralité bienveillante” de nombreux pays, peu semblent prêts à lui apporter un soutien actif au risque de s’exposer aux représailles occidentales. Un grand écart diplomatique qui sera scruté de près.

Vers une reconfiguration des équilibres mondiaux ?

Au-delà de l’affichage d’unité, ce sommet des Brics pourrait offrir un aperçu des lignes de fracture qui traversent la communauté internationale. Entre des démocraties occidentales arc-boutées sur la défense d’un ordre mondial basé sur des règles et des puissances émergentes désireuses de faire entendre leur voix, ce sont deux visions qui s’affrontent.

Si l’issue du conflit en Ukraine sera déterminante, l’avenir des relations internationales se joue aussi dans ces grands raouts diplomatiques où se dessinent les nouveaux rapports de force. Face aux défis communs de l’humanité, du réchauffement climatique aux pandémies, la capacité à bâtir un multilatéralisme inclusif et efficace sera cruciale. Un équilibre subtil dont ce sommet des Brics, entre affirmation de puissance et volonté de dialogue, offre un condensé des enjeux.

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