Depuis le début de saison, le MHR peine à faire preuve de régularité loin de ses bases en Top 14. Des entames de matchs prometteuses, des deuxièmes mi-temps catastrophiques, et au final peu de points au compteur… les hommes de Joan Caudullo répètent inlassablement le même scénario, au grand dam de leur staff. Une inconstance qui pourrait coûter cher, très cher même, si le club de l’Hérault n’arrive pas à trouver rapidement la solution.
Trois matchs, trois déconvenues
Le constat est aussi limpide qu’alarmant : sur leurs trois derniers matchs à l’extérieur, les Montpelliérains ont reproduit le même schéma à chaque fois. À Bayonne lors de la 4ème journée, ils passent totalement à côté de leur première période (15-0 à la pause), avant de se réveiller, trop tard, en deuxième (défaite 28-27). La semaine suivante sur la pelouse du Stade Français, c’est exactement l’inverse : une entame canon (6-13 à la mi-temps) puis un naufrage collectif au retour des vestiaires (revers 29-20).
Rebelote enfin ce samedi à Toulon, avec une première mi-temps solide (6-10 pour le MHR) avant un trou noir coupable entre la 43ème et la 65ème minute (19-0 encaissé) qui scelle l’issue de la rencontre (défaite finale 30-17). « Fatals », « rédhibitoires », les mots de Joan Caudullo sur ces fameux trous d’air ne sont pas tendres.
Un manque de constance problématique
Pourtant conscient du problème, le staff montpelliérain insiste depuis plusieurs semaines sur l’importance de limiter ces passages à vide. « On arrive à bien entamer les matchs mais on ne doit pas lâcher ensuite, en deuxième mi-temps on fait plus de fautes, on est trop souvent dans notre camp et on finit par le payer cash » résumait l’ailier Maël Moustin après la claque reçue à Mayol.
Les chiffres sont en effet implacables : 46 plaquages ratés, 19 ballons perdus en touche… difficile de rivaliser dans ces conditions. Sans parler de cette « erreur de cadet », dixit le manager, de Thomas Vincent qui offre littéralement un essai à Baptiste Serin à l’heure de jeu. Le genre de largesse qu’une équipe en quête de repères et de confiance ne peut pas se permettre.
« On joue le maintien, on le sait »
Avec seulement deux victoires en sept journées, Montpellier pointe actuellement à une inquiétante 12ème place. De quoi faire ressurgir le spectre d’une lutte acharnée pour le maintien, quelques mois seulement après avoir arraché sa place dans l’élite dans les dernières secondes d’un barrage à suspense à Grenoble. « Il faut être réaliste, on joue le maintien et on va devoir aller chercher des points » reconnaissait Joan Caudullo samedi.
La réception de La Rochelle samedi prochain au GGL Stadium, où les Cistes restent sur une courte victoire face à Vannes, aura valeur de test. Pour enfin lancer une dynamique et grappiller des points précieux. Car à force de s’écrouler à l’extérieur, c’est une saison cauchemardesque qui se profile pour le MHR. Aux joueurs et au staff de trouver les ressorts pour ne pas revivre le même scénario que la saison passée. En trouvant cette constance qui lui fait tant défaut loin de ses bases.