Le calme de Capesterre-Belle-Eau, commune de l’est de la Guadeloupe, a été brutalement rompu samedi soir. Vers 20h05 heure locale, des coups de feu ont claqué, laissant un homme de 26 ans sans vie et un autre, âgé de 32 ans, grièvement blessé. Un drame qui vient alourdir le bilan déjà lourd de la criminalité violente sur l’île.
Une fusillade mortelle qui soulève des questions
Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime décédée circulait à scooter lorsqu’elle a essuyé de nombreux tirs. D’après une source policière citée par TF1/LCI, les impacts pourraient correspondre à l’utilisation d’une arme automatique. Dix douilles de calibre 9 mm jonchaient la scène de crime.
Le second blessé, retrouvé non loin avec une balle dans le flanc gauche, serait une victime collatérale selon les enquêteurs. Transporté d’urgence à l’hôpital, son pronostic vital est engagé. La police judiciaire, saisie de l’affaire, est maintenant à la recherche des tireurs en fuite.
La Guadeloupe, deuxième région la plus meurtrière de France
Cette fusillade mortelle n’est malheureusement pas un cas isolé en Guadeloupe. Avec un taux d’homicide de 9,4 pour 100 000 habitants enregistré en 2023, l’île se place juste derrière la Guyane en termes de criminalité violente. Un taux sept fois supérieur à celui de la métropole (1,3).
Face à cette situation alarmante, les forces de l’ordre tentent de faire face. Mais le phénomène des règlements de comptes et du trafic d’armes semble gangrener certains quartiers. Les appels à un renforcement des moyens policiers se multiplient, tant du côté des élus que de la société civile.
Un drame humain qui interpelle
C’était un jeune sans histoire, sa mort est incompréhensible. On a l’impression que la violence peut frapper n’importe qui, n’importe quand.
Un proche de la victime
Au-delà des chiffres et des enquêtes, ce sont des vies brisées et des familles endeuillées. Des drames humains qui posent la question de l’insertion des jeunes et du vivre-ensemble sur l’île. Beaucoup réclament une réponse globale, conjuguant répression et prévention, pour endiguer cette spirale meurtrière.
L’urgence d’agir face à l’insécurité
- Renforcer les effectifs policiers et leurs moyens d’investigation
- Durcir la législation sur les armes pour tarir les trafics
- Développer la prévention auprès des jeunes et le soutien aux familles
- Rétablir le lien police-population pour faciliter les enquêtes
Autant de pistes évoquées par les acteurs de terrain pour tenter d’inverser la tendance. Car chaque nouveau drame rappelle l’urgence d’agir face à cette insécurité galopante. Au-delà de l’émotion et des condamnations, c’est une réponse ferme et coordonnée qui est attendue. Pour que la Guadeloupe ne sombre pas dans une spirale de violences sans fin.
Cette nouvelle fusillade mortelle a plongé Capesterre-Belle-Eau dans le deuil et ravivé les inquiétudes sur l’insécurité en Guadeloupe. Au-delà du drame humain, c’est tout un territoire qui semble à la croisée des chemins. Entre fatalisme et colère, la population attend des actes forts pour enrayer cette criminalité qui n’épargne plus personne.
