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Avalanche de demandes de débaptisation en Belgique suite aux propos du pape

Les propos chocs du pape François sur l'avortement créent un séisme en Belgique. Plus d'un demi-millier de fidèles veulent être débaptisés en signe de protestation. Le débat fait rage entre le Vatican et les autorités belges. Jusqu'où ira cette crise sans précédent ?

Les récentes déclarations controversées du pape François sur l’avortement ont déclenché une vague d’indignation en Belgique. Dans le sillage de ses propos comparant les médecins pratiquant l’avortement à des “tueurs à gages”, plus de 500 Belges ont adressé une lettre ouverte aux autorités religieuses du pays pour demander à être débaptisés.

Un séisme dans la communauté catholique belge

Cette avalanche de demandes de débaptisation illustre le profond malaise suscité par les propos du souverain pontife au sein de la population, y compris parmi les fidèles. Lors de son récent voyage en Belgique fin septembre, le pape François avait vivement critiqué la législation belge dépénalisant l’avortement depuis 1990.

Dans l’avion du retour vers Rome, le chef de l’Église catholique avait réitéré ses attaques en qualifiant cette loi de “meurtrière” et en comparant les médecins pratiquant l’IVG à des “tueurs à gages”. Des propos qui ont choqué de nombreux Belges, comme en témoignent ces centaines de demandes de débaptisation.

Une lettre ouverte pour dénoncer des propos “inacceptables”

Dans leur missive adressée à la hiérarchie catholique belge, les signataires dénoncent les déclarations du pape, jugées “totalement inacceptables”. Ils estiment que de tels propos n’ont pas leur place dans un État laïc comme la Belgique, où l’IVG est un droit garanti par la loi.

Nous n’avons aucune leçon à recevoir concernant le vote de lois démocratiques par les parlementaires. L’époque où l’Église dictait l’ordre du jour des travaux politiques est révolue.

Alexander De Croo, Premier ministre belge

Pour manifester leur désaccord et se désolidariser de la position du Vatican, ils ont donc fait le choix fort de demander leur débaptisation. Un geste hautement symbolique qui marque une rupture avec l’institution catholique.

Le gouvernement belge monte au créneau

Face à cette polémique, le Premier ministre belge Alexander De Croo est lui aussi monté au créneau pour défendre les médecins et la législation de son pays. Il a fermement recadré le pape en lui rappelant que “l’époque où l’Église dictait l’ordre du jour des travaux politiques est révolue”.

Le chef du gouvernement a également demandé “le respect pour les médecins qui font leur travail en âme et conscience dans les limites d’un cadre légal”. Des propos qui font écho au malaise exprimé par ces centaines de Belges à travers leurs demandes de débaptisation.

L’avortement, un sujet sensible qui divise

L’avortement reste un sujet très clivant au sein de la société, y compris dans des pays comme la Belgique où il est légal. Les propos du pape viennent raviver les tensions entre partisans et opposants à l’IVG.

Malgré les critiques, le Vatican maintient sa position de ferme opposition à l’avortement, conformément à la doctrine catholique. Le pape François avait déjà utilisé l’expression controversée comparant les médecins à des “tueurs à gages” par le passé.

Mais le contexte particulier de ce voyage en Belgique et l’ampleur prise par ses déclarations, avec ces centaines de demandes de débaptisation, donnent une toute autre dimension à la polémique. L’onde de choc ne semble pas près de retomber entre les autorités belges et le Vatican.

Une crise sans précédent pour l’Église belge

Cette avalanche de demandes de débaptisation constitue un défi majeur pour l’Église catholique en Belgique. Déjà confrontée à une baisse de la pratique religieuse et des vocations, elle doit désormais gérer cette crise d’une ampleur inédite.

Si certains évêques et responsables religieux tentent de calmer le jeu en prenant leurs distances avec les propos du pape, le mal semble fait. L’image de l’institution et son autorité morale sont sérieusement écornées.

Entre la colère des fidèles, la détermination du gouvernement à défendre la loi sur l’IVG et le refus du Vatican de désavouer les déclarations du pape François, les relations entre l’Église et la société belge n’ont jamais semblé aussi tendues. La question est désormais de savoir comment ce conflit va évoluer et quelles en seront les conséquences à long terme pour le catholicisme en Belgique.

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