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Superprofits : la taxe adoptée fait déjà des vagues

Les députés LFI ont réussi un coup de maître en commission en faisant adopter une taxe sur les "superprofits". Une mesure choc qui divise profondément la classe politique...

C’est une petite révolution fiscale qui s’est jouée ce vendredi à l’Assemblée Nationale. En commission des Finances, les députés de la France Insoumise et leurs alliés du Nouveau Front populaire ont réussi à faire adopter un amendement créant une taxe exceptionnelle sur les “superprofits” des grandes entreprises. Une mesure coup de poing visant à ponctionner une partie des bénéfices records engrangés par certaines sociétés à la faveur des crises sanitaire et énergétique.

15 milliards d’euros pour les caisses de l’État ?

Selon les élus à l’origine de l’amendement, cette taxe pourrait rapporter pas moins de 15 milliards d’euros, une manne providentielle quand on sait que le gouvernement cherche 60 milliards d’économies pour boucler son budget 2025. Concrètement, cette contribution s’appliquerait aux entreprises réalisant plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires et dont les bénéfices dépassent de 25% ceux réalisés en moyenne sur la période 2017-2019, c’est-à-dire avant le Covid.

Pour les Insoumis, il s’agit de “faire contribuer à la solidarité nationale les profiteurs de crise”, pointant du doigt les groupes qui se sont “enrichis de façon indécente” pendant que le pays traversait des temps difficiles. La députée Aurélie Trouvé a évoqué ces “sociétés maritimes qui ont fait des superprofits monstrueux sur le dos du Covid”, dénonçant une situation “inacceptable”.

Des entreprises prêtes à fuir la France ?

Mais cette “victoire” de la gauche radicale est loin de faire l’unanimité sur les bancs de l’hémicycle. De nombreux élus de droite comme de la majorité présidentielle fustigent une mesure “anti-économique”, craignant qu’elle ne pousse les grandes entreprises à quitter le pays. “Si vous voulez que toutes nos sociétés s’en aillent, vous avez raison, c’est comme ça qu’il faut s’y prendre”, a ironisé la député LR Véronique Louwagie. Même le RN, pourtant tenté par cette taxe, s’est finalement abstenu.

Je pense que c’est une fausse bonne idée. On ne peut pas taxer a posteriori des entreprises parce qu’elles ont fait des profits.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie

Le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire, a d’ores et déjà fait savoir son opposition. Mais il n’est pas certain d’avoir la majorité pour faire barrage à cet amendement qui sera de nouveau discuté en séance la semaine prochaine. Les regards se tournent vers le RN, qui pourrait bien faire basculer le scrutin.

La crainte d’un “impôt confiscatoire”

Dans les milieux économiques, c’est la consternation. Le Medef a immédiatement dénoncé un “impôt confiscatoire” et “un très mauvais signal envoyé aux entreprises”. “C’est une mesure complètement démagogique qui va totalement à l’encontre de l’attractivité de la France”, a tonné le patron des patrons Geoffroy Roux de Bézieux. Certains groupes concernés ont déjà fait savoir en coulisses qu’ils n’hésiteraient pas à contester la mesure devant le Conseil constitutionnel si elle était définitivement adoptée.

Mais les Insoumis, eux, assument totalement ce “bras de fer” avec le grand patronat. “Ceux qui menacent de quitter la France n’ont qu’à le faire, d’autres prendront leur place”, a balayé le président de la commission des Finances Éric Coquerel. Avant d’ajouter, bravache : “On ne va pas se laisser dicter notre politique fiscale par le CAC40!”. Rendez-vous la semaine prochaine dans l’hémicycle pour l’épilogue de ce psychodrame fiscal.

Pour les Insoumis, il s’agit de “faire contribuer à la solidarité nationale les profiteurs de crise”, pointant du doigt les groupes qui se sont “enrichis de façon indécente” pendant que le pays traversait des temps difficiles. La députée Aurélie Trouvé a évoqué ces “sociétés maritimes qui ont fait des superprofits monstrueux sur le dos du Covid”, dénonçant une situation “inacceptable”.

Des entreprises prêtes à fuir la France ?

Mais cette “victoire” de la gauche radicale est loin de faire l’unanimité sur les bancs de l’hémicycle. De nombreux élus de droite comme de la majorité présidentielle fustigent une mesure “anti-économique”, craignant qu’elle ne pousse les grandes entreprises à quitter le pays. “Si vous voulez que toutes nos sociétés s’en aillent, vous avez raison, c’est comme ça qu’il faut s’y prendre”, a ironisé la député LR Véronique Louwagie. Même le RN, pourtant tenté par cette taxe, s’est finalement abstenu.

Je pense que c’est une fausse bonne idée. On ne peut pas taxer a posteriori des entreprises parce qu’elles ont fait des profits.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie

Le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire, a d’ores et déjà fait savoir son opposition. Mais il n’est pas certain d’avoir la majorité pour faire barrage à cet amendement qui sera de nouveau discuté en séance la semaine prochaine. Les regards se tournent vers le RN, qui pourrait bien faire basculer le scrutin.

La crainte d’un “impôt confiscatoire”

Dans les milieux économiques, c’est la consternation. Le Medef a immédiatement dénoncé un “impôt confiscatoire” et “un très mauvais signal envoyé aux entreprises”. “C’est une mesure complètement démagogique qui va totalement à l’encontre de l’attractivité de la France”, a tonné le patron des patrons Geoffroy Roux de Bézieux. Certains groupes concernés ont déjà fait savoir en coulisses qu’ils n’hésiteraient pas à contester la mesure devant le Conseil constitutionnel si elle était définitivement adoptée.

Mais les Insoumis, eux, assument totalement ce “bras de fer” avec le grand patronat. “Ceux qui menacent de quitter la France n’ont qu’à le faire, d’autres prendront leur place”, a balayé le président de la commission des Finances Éric Coquerel. Avant d’ajouter, bravache : “On ne va pas se laisser dicter notre politique fiscale par le CAC40!”. Rendez-vous la semaine prochaine dans l’hémicycle pour l’épilogue de ce psychodrame fiscal.

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