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Périphérique Parisien à 50 km/h : Des Résultats Prometteurs

Depuis le 1er octobre, le périphérique parisien est limité à 50 km/h. Un premier bilan hebdomadaire dévoilé par la mairie fait état de résultats encourageants en termes de bruit, de pollution et d'accidents. Mais certains s'interrogent sur...

Depuis le 1er octobre dernier, une mesure phare est entrée en vigueur sur le périphérique parisien : la limitation de la vitesse à 50 km/h. Fortement débattue et critiquée par certains automobilistes, cette décision semble porter ses fruits selon un premier bulletin hebdomadaire publié par la mairie de Paris ce vendredi.

Des riverains moins exposés au bruit

Premier constat : la pollution sonore a significativement diminué. Les mesures effectuées par l’association Bruitparif à la porte de Vincennes, dans le 12ème arrondissement, font état d’une baisse de 2,6 décibels la nuit par rapport à la même semaine l’an dernier. Un résultat non négligeable quand on sait que le périphérique borde les habitations de près de 550 000 Parisiens, dont une partie subissait un volume sonore au-delà des seuils réglementaires.

Selon l’échelle des décibels, cela revient à diviser le son par deux.

Catherine Gourlay-Francé, chef du pôle qualité de l’environnement à la Ville de Paris

Une qualité de l’air préservée

Sur le plan de la pollution atmosphérique, le bilan est plus mitigé mais reste positif. Les relevés d’Airparif montrent une concentration en dioxyde d’azote à 39 µg/m3, un niveau similaire à la moyenne de 2023. Le taux de particules fines s’établit quant à lui à 15 µg/m3, en-deçà des valeurs de l’an passé qui avoisinaient les 25 µg/m. Les experts soulignent toutefois que les conditions météorologiques peuvent influencer ces données.

Moins de bouchons et d’accidents

Mais c’est au niveau de la fluidité du trafic et de la sécurité routière que les chiffres sont les plus parlants. Les capteurs du périphérique ont enregistré 38% d’embouteillages en moins. Les accidents et incidents ont eux chuté de 68% sur cette première semaine de mise en œuvre. De quoi rassurer ceux qui craignaient une congestion accrue et plus d’accrochages liés aux différences de vitesse entre véhicules.

La mairie de Paris, qui a pris cette mesure controversée, fait acte de transparence dans un débat où on dit tout et son contraire.

David Belliard, adjoint écologiste à la mairie en charge des transports

Une évaluation sur la durée

Si ces premiers retours sont encourageants pour les défenseurs de la mesure, il faudra attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois pour en mesurer pleinement les effets. La mairie s’est engagée à publier un bulletin chaque vendredi. Une évaluation de fond, plus complète, devrait intervenir d’ici la fin de l’année pour trancher définitivement le débat.

D’ici là, les opposants, dont une partie des 750 000 franciliens qui empruntent chaque jour le périphérique, ne désarment pas. Une manifestation de motards est prévue samedi pour dénoncer la mesure et ses effets jugés contre-productifs sur leur sécurité. Les élus de banlieue montent aussi au créneau, à l’image du président LR du conseil départemental des Hauts-de-Seine qui dénonce “une décision unilatérale de la maire de Paris” et demande un moratoire.

Affaire à suivre donc, avec un prochain point d’étape vendredi prochain. La bataille des chiffres et des arguments ne fait que commencer, mais la mairie de Paris semble déterminée à défendre sa mesure jusqu’au bout.

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