Nouveau coup de tonnerre dans le football français. Les supporters de l’OGC Nice se voient interdire le déplacement à Nantes ce dimanche pour le match de la 8e journée de Ligue 1. Une décision qui fait polémique et suscite l’incompréhension dans le monde du ballon rond.
Un arrêté ministériel radical
C’est un arrêté signé par le ministre de l’Intérieur en personne, Bruno Retailleau, qui officialise l’interdiction. Publié vendredi au Journal officiel, le texte pointe du doigt “un risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs”, en raison de “relations empreintes d’animosité”.
Concrètement, aucun supporter niçois ne pourra faire le déplacement entre les Alpes-Maritimes et la Loire-Atlantique dimanche, “de zéro heure à minuit”. Une mesure radicale qui vise à prévenir tout débordement autour de cette rencontre à haut risque.
Des précédents qui inquiètent
Si les autorités se montrent aussi fermes, c’est que les confrontations entre l’OGC Nice et le FC Nantes ont été émaillées de nombreux incidents ces dernières saisons. D’après une source proche du dossier, les affrontements entre supporters des deux camps en marge des matchs sont quasi-systématiques.
La saison passée, des heurts particulièrement violents avaient éclaté dans les tribunes et aux abords du stade de la Beaujoire, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Des scènes qui ont visiblement marqué les esprits et poussé le ministère de l’Intérieur à employer les grands moyens cette année.
Des réactions contrastées
Comme on pouvait s’y attendre, la décision de bannir les supporters niçois ne fait pas l’unanimité. Si certains saluent une mesure de bon sens au regard des tensions récurrentes entre les deux publics, d’autres crient au scandale et à la discrimination.
Côté niçois, l’incompréhension et la colère dominent. Des représentants des groupes de supporters dénoncent une décision injuste et disproportionnée, qui prive de nombreux fans de la possibilité d’encourager leur équipe. Certains évoquent même une atteinte à la liberté de circuler et promettent des actions en justice.
À Nantes, si le soulagement prévaut chez les instances dirigeantes qui craignaient de nouveaux débordements, des voix s’élèvent aussi contre une interdiction jugée excessive. Des supporters nantais regrettent ainsi de voir le stade de la Beaujoire privé de l’ambiance des grands soirs, même si la sécurité prime.
Un match sous haute surveillance
Malgré l’absence des supporters adverses, la rencontre de dimanche s’annonce sous haute tension. Un important dispositif de sécurité sera déployé en tribunes et aux abords du stade pour parer à toute éventualité. Les joueurs, eux, tenteront de rester concentrés sur l’essentiel : le jeu.
Au-delà de ce match, c’est tout le football français qui s’interroge sur la recrudescence des interdictions de déplacement pour les supporters. Une tendance inquiétante, symptôme d’un climat délétère dans et autour des stades. Les instances devront impérativement se pencher sur le sujet pour endiguer le phénomène et apaiser les tensions. Sous peine de voir le fossé se creuser encore davantage entre les clubs et leurs fans les plus fervents.